Les élégances d'Anne Hidalgo
"Je ne suis pas une cougar" !
Elle pensait manifestement à quelqu'un...
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
La maire de Paris traîne sa pitoyable candidature de meetings en meetings. Elle a, d'une voix éteinte, déclamé devant une assistance clairsemée, un programme inexistant.
Il est vrai que les sondages lui accordent un score ectoplasmique : 2,5 % àl'heure où nous écrivons et peut-être demain 1,5%. Elle cherche désespérément des voix.
Elle a cru en trouver en se faisant interviewer par Closer. Ce magazine n'en a rien à foutre du chômage, du RSA et de la guerre en Ukraine. Closer fait du cul et vend du cul avec une préférence marquée pour l'adultère.
Ce magazine est lu par des ménagères de plus de cinquante ans qui se rêvent en starlettes affriolantes.
Pour être fidèle à cette clientèle, Anne Hidalgo s'est pliée à la loi du genre. N'achetant pas Closer, nous ne savons pas si elle a posé en "une" en petite tenue. Ce qui est certain, c'est qu'elle a réservé à Closer un scoop exclusif. "Je ne suis pas une cougar", a-t-elle déclaré. Personne pourtant ne la soupçonnait d'en être une. On a du mal à comprendre la justification de cette phrase.
Mais elle se comprend tout à fait bien avec la phrase qui a suivi : "contrairement à d'autres, ce n'est pas moi qui tomberait amoureuse d'un adolescent". Bigre ! Sans l'ombre d'une hésitation tout le monde a saisi qu'elle faisait référence à une dame mûre originaire d'Amiens. Julien Dray, son camarade du PS, ne s'y est pas trompé en disant que ces propos étaient "inqualifiables" et "insupportables".
Anne Hidalgo a aussitôt fait machine arrière, assurant qu'il y avait entre Brigitte et Emmanuel "une belle histoire". C'est ainsi que les choses se passent dans le monde politique. On balance une petite saloperie. Puis on crie à la calomnie en protestant de son innocence : je n'ai pas dit ce que j'ai dit !
En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.
Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !