Intersectionnalité, indigénisme et décolonialisme : bienvenue dans l’univers d’Elli Tessier, candidate EELV en Paca <!-- --> | Atlantico.fr
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Un électeur s'apprête à voter grâce à sa carte électorale et avec sa carte d'identité.
Un électeur s'apprête à voter grâce à sa carte électorale et avec sa carte d'identité.
©LUDOVIC MARIN / AFP

Elections régionales

Focus sur Elli Tessier, représentante d’Europe Écologie Les Verts (EELV), du PS et du PCF en Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

2eme DB73

2eme DB73

2emeDB73 est passionné par la politique, très attaché à la laïcité et à l'universalisme républicain, il participe au débat politique et citoyen via les réseaux sociaux, qui permettent de toucher un public très vaste et de sensibilités très différentes. Il intervient avec On Vous Voit sur un angle mort, très peu traité médiatiquement, celui de la complaisance de certains politiques avec l'islamisme et l'indigénisme. Il intervient ici sous pseudonyme.

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Elli Tessier est militante écologiste depuis 2011. Elle est membre d’une alliance en PACA réunissant EELV, le PS, le PCF et Générations. La France Insoumise en a été exclue, et Cap Ecologie a décidé de s’en retirer au motif qu’elle donnait une place trop grande aux forces de gauche.

Elli Tessier s’est récemment définie comme transgenre devant la presse. (NB: nous utiliserons le pronom elle comme le font encore EELV et le ministère de l’Intérieur).

Elli Tessier est très sensible à l’intersectionnalité, notion de sociologie visant analyser les différentes discriminations qui peuvent exister et se cumuler en raison notamment de la classe sociale, du genre, de l’orientation sexuelle et de l’ethnie. 

Elli Tessier publie notamment ce tweet qui en constitue une bonne illustration concrète de la notion d’intersectionnalité.

Il s’agit d’idées importées des Etats-Unis, à la mode dans les universités, et qui vont à rebours de l’universalisme républicain français, qui tend précisément à ne pas accorder d’importance à la catégorie à laquelle on appartient et vise même à s’émanciper du poids de ces groupes.

Ces idées sont dangereuses car elles enferment les individus dans des catégories (bourreaux ou victimes) dont ils ne peuvent pas s’échapper et opposent de manière simpliste et binaire les hommes blancs hétérosexuels aux femmes et aux minorités sexuelles et ethniques.

L’un des combats d’Elli Tessier, qui se dit victime de plusieurs viols, consiste à dénoncer tous les hommes comme des oppresseurs, tout particulièrement les hommes blancs hétérosexuels (appelés « hommes cis »).

Comme le préconise Alice Coffin, militante lesbienne EELV et élue de Paris, elle veut s’efforcer de retirer de sa vie toute production artistique masculine (livre, musique, film).

Et Elli Tessier reprend le hashtag #YesAllMen, qui signifie schématiquement que tous les hommes sont potentiellement violents et dangereux pour les femmes, car même les hommes a priori respectables ont été baignés dans un modèle patriarcal qui normaliserait la violence.

Et elle relaie un thread qui évoque le manque de représentativité des femmes et des personnes racisées (noirs, maghrébins) dans le monde médiatique et scientifique et qui se conclut par un cinglant « Dégagez les hommes blancs, marre de vous ! »

Elli Tessier est favorable aux réunions en non-mixité, et ironise sur les critiques qui sont faites, en raillant les hommes cis blancs qui n’auraient pas l’habitude qu’on leur interdise d’aller quelques part (sous-entendu contrairement à ce qu’ils ont fait subir aux minorités).

Plus globalement, Elli Tessier affiche ses sympathies pour les idées et les militants indigénistes et décoloniaux, qui considèrent la France comme un État raciste, islamophobe et qui poursuivrait encore aujourd’hui une politique coloniale à l’égard des minorités ethniques.

Elle défend la tenue du mois décolonial à Grenoble, débordant sur sa gauche Éric Piolle, le maire EELV de Grenoble ; la ville, l’université et Sciences Po ayant demandé aux organisateurs de retirer les marques de soutien de ces institutions.

Elle appuie plus particulièrement Rokhaya Diallo et Taha Bouhafs, deux activistes pourtant très controversés (étant accusés notamment par certains de complaisance avec l’antisémitisme et de racisme).

Toujours dans cette logique décoloniale, Elli Tessier relaie les propos d’une militante se définissant comme afro-féministe et prétendant que la politique de Marlène Schiappa contre le harcèlement de rue serait « classiste et raciste ».

Pour cette activiste, « la lutte contre le harcèlement de rue implique tacitement de cibler, stigmatiser et punir les jeunes hommes racisés » et elle considère que la politique de Marlène Schiappa relèverait du « féminisme carcéral ».

Elli Tessier est également très en pointe dans le combat contre « l’islamophobie », terme très problématique qui empêche toute critique d’une religion et qui est utilisé par les islamistes pour faire taire toute critique de leurs actions.

Elle a ainsi participé à la manif du 10 novembre 2019, très controversée en raison de ses initiateurs (le CCIF, association islamiste aujourd’hui dissoute, Taha Bouhafs, Madjid Messaoudene), de ses signataires (dont des islamistes) et du contenu de l’appel (lois liberticides).

Elli Tessier semble ne pas voir le rapprochement que certains manifestants ont fait entre le sort des Musulmans aujourd’hui en France et celui des Juifs sous l’occupation, et qui est aussi souvent établi par ceux qui accusent la France d’islamophobie (cf ex postérieur à la manif).

Après la décapitation de Samuel Paty, elle semble plus s’inquiéter de « l’islmaphobie » qui risquerait d’augmenter que des dangers croissants de l’islamisme et joue la concurrence victimaire entre les victimes du terrorisme et celles de viols et de violences sexuelles.

Elli Tessier relaie même un tweet sur l’islamophobie marqué par de multiples confusions (aucune femme voilée n’a été exclue d’un conseil régional, la loi contre le séparatisme ne vise pas les musulmans mais les islamistes etc.)

Elle fait preuve d’incohérence car elle critique Yannick Jadot, le PCF et Fabien Roussel, ses alliés en #PACA, pour leur participation à la manifestation des policiers du 19 mai. Et en considérant tous les hommes blancs comme coupables, elle stigmatise une partie de ses électeurs !

Ces différentes prises de position sont en réalité révélatrices d’une forme de radicalité et de sectarisme existant au sein d’EELV et dénoncée par Yannick Jadot, qui souhaite représenter ce parti à la présidentielle de 2022.

Il est important de dénoncer l’attitude d’EELV, qui accepte d’être représenté par une militante aux sympathies indigénistes et décoloniales et que les citoyens soient parfaitement informés de ces dérives.

Pour retrouver le Thread initial de 2e DB73 sur Twitter : cliquez ICI

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