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Et au concours du crachat sur les tombes, les finalistes, sont...Edwy Plenel et Alexis Corbière
©AFP

Que le meilleur gagne

C'est le patron de Médiapart qui a marqué le premier point. La mort de Jean d'Ormesson ne pouvait le laisser indifférent. Il a donc écrit ce qui suit : "Il avait inventé la misogynie courtoise, la réaction carnassière toujours souriante, le mépris de classe complice, la méchanceté suavissime".

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Un crachat. Mais un crachat supposé élégant. En quelque sorte gainé de soie. C'est qu'il a du style Edwy Plenel ! Sur ce plan, le pauvre Alexis Corbière ne pouvait rivaliser avec le patron de Médiapart. Il s'est donc rabattu sur Johnny Hallyday. Avec un tweet musclé et prolétarien : "La triste mort de Johnny Hallyday ne doit pas nous faire oublier les mauvais coups (ceux du gouvernement et du patronat) contre le Smic." Ah ça, c'était bien envoyé !

Puis, voyant les réactions indignés des suppôts de la réaction, le député de la France Insoumise s'est ravisé et a supprimé son tweet pour déclarer sa flamme à Johnny. Je crache puis j'efface : c'est un classique de ce genre de performance. Dans le match Plenel – Corbière, nous n'avons aucune préférence. Mais l'impartialité nous oblige à proclamer le bras droit de Mélenchon vainqueur.

Son "ne doit pas nous faire oublier" est magistral. Un sommet de la pensée, loin des afféteries stylistiques de Plenel. Sur le fond – et c'est ce qui compte – Corbière a terrassé son rival. Assomé, K.O. Edwy Plenel !

Nous tenous de très bonne source qu'avant de trépasser Johnny a lâché dans un dernier souffle : "Je meurs pour faire oublier la misère du prolétariat". Et la noble et généreuse prise de position d'Alexis Corbières nous ouvre des horizons infinis sur une dialéctique qui s'impose grâce à lui. Le soleil ne doit pas nous faire oublier la pluie ! Oui, la vie ne doit pas nous faire oublier la mort ! Oui, les poissons rouges ne doivent pas nous faire oublier les requins ! Oui, les lions ne doivent pas nous faire oublier les gazelles ! Oui, Wauquiez ne doit pas nous faire oublier Mélenchon !

On ne sait avec quel vin Corbière se bourre la gueule. Mais on peut supposer que c'est avec celui qui porte son nom. Vu les résultats euphorisants que sa consommation occasionne, c'est la meilleure publicité pour un breuvage qui fait figure d'enfant pauvre comparé au Bordeaux ou au Bourgogne. Quant à Corbière, sa pathétique bêtise ne devrait pas nous faire oublier qu'il y a des gens intelligents à France Insoumise. Mais de ça, nous ne sommes pas vraiment persuadés.

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