Enfoncez-vous ça bien dans la tête : il ne faut plus dire "psychose" mais "réalités non consensuelles"<!-- --> | Atlantico.fr
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Une vue des locaux de la rédaction du New York Times.
Une vue des locaux de la rédaction du New York Times.
©ANGELA WEISS / AFP

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Ainsi en a décidé le New York Times.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La bataille des mots se gagne avec des mots. Et les nouveaux sont en passe de terrasser les anciens. Jusqu’à maintenant, ils progressaient sournoisement et de façon reptilienne. A présent, ils avancent à visage découvert, triomphants et dominateurs.

Ainsi le New York Times a mis à mort le mot "psychose". Pour le remplacer par "réalités non consensuelles". Le journal, ému, cite l’exemple d’une femme à qui les medecins avaient voulu donner des psychotrophes et qui a décidé de "vivre avec les mots qu’ellle a dans la tête".

Jeanne d’Arc entendait des voix. On le saitmaintenant, il s’agissait de "réalités non consensuelles". Les Anglais, barbares et obtus, la brûlèrent à Rouen. Ils n’avaient pas eu la chance de lire le New York Times…

Ce journal fait également la promotion du genre pour abolir toute distinction entre les sexes. C’est pourquoi le New York Times, à moins que ce ne soit le Washington Post, son frère jumeau, a supprimé le mot "femme". A la place, on peut lire "personne qui a des menstrues" ou, de façon moins allusive, "personne qui saigne".

L’élégance de ces formulations ne vous a certainement pas échappé. Aux Etats-Unis, il y a des millions d’hommes et de femmes qui, en tenue de cow boy, dansent le quadrille. Ils sont simples, peu cultivés et aiment les armes à feu. 

Pour le New York Times et le Washington Post, ce sont des beaufs. Chez ces beaufs tant méprisés, il y a plus de bon sens que chez les petits marquis de la presse américaine…

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