"Diamants bruts", une série belgo-israélienne : sombres pépites...

Après  Unorthodox (Avril 2020) et les Shtisel, une famille à Jérusalem (Avril 2021), nous voici replongés au cœur de la communauté Hassidique.

La famille des Wolfson, une des plus anciennes familles de diamantaires Anversoise, estimée et reconnue internationalement va se trouver prise au piège d’un imbroglio mafieux suite à certaines décisions prises par le fils ainé (Eli) ; décisions qui ont conduit au suicide du benjamin de la fratrie.

Nous voilà donc pris dans un engrenage de situations de plus en plus complexes au fil de la série, où les trahisons sont de mise, qui vont impliquer le port d’Anvers, des mafieux albanais, des trafiquants de drogue, la police et les diamantaires parmi lesquels cette communauté ultra-orthodoxe qui va être amenée malgré elle à un rôle pivot.

L’intérêt et la curiosité engendrés par ce milieu très particulier des Hassidiques et leur mode de vie pour celui qui en est étranger.

Que ce soit Anvers, New York où… Les Hassidiques sont partout chez eux car ils recréent exactement les mêmes conditions de vie, quel que soit le pays intégré. Un véritable entre soi qui les condamne à un étouffement moral et social (ceci est mis en exergue dans la série en suivant Gila Wolson, veuve du jeune frère suicidé).

Certains passages ont un rythme parfois un peu lent et de fait manquent de peps contrairement à celui dans lequel nous avait entrainés la série Israélienne Fauda dont les réalisateurs sont ceux de cette nouvelle série Diamants bruts.

Par ailleurs l’intrigue cède souvent aux clichés du genre « Braquage/Mafieux/Police » ce qui enlève un peu de surprise à l’ensemble.

Au sein de cette famille Wolfson, il y a Noah « le » frère répudié car il est celui qui, jeune, avait osé fuir la communauté pour se faire une autre vie bien à lui et à distance.

A l’appel de sa sœur (Adina), à l’occasion de l’enterrement de son jeune frère, il va découvrir l’endettement dans lequel la famille a plongé et les ennuis qui vont avec. Afin de les sortir d’une situation inextricable, il va devoir mouiller lui-même sa chemise en déjouant les situations au fur et à mesure qu’elles se présentent. 

C’est ainsi qu’en voulant redonner à sa famille la respectabilité d’origine, il va très progressivement, avec son jeune fils, revivre au sein de cette communauté et se laisser happer par elle.

Yuval Yefet, qui avait réalisé Fauda, Ha Shotrim et Rotem Shamir, le réalisateur de Fauda en 2015.