Derrière l'allégation de "famine comme arme de guerre" proférée par le procureur de la CPI contre Israël, une campagne d'ONG débutée dès le... 9 octobre<!-- --> | Atlantico.fr
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Des soldats israéliens qui opèrant dans la bande de Gaza, le 13 mai 2024
Des soldats israéliens qui opèrant dans la bande de Gaza, le 13 mai 2024
©Israeli Army / AFP

Surenchère

Au lendemain des massacres et atrocités perpétrés le 7 octobre par le Hamas et d’autres organisations terroristes basées à Gaza, de nombreuses ONG se sont engagées dans une campagne d’inversion des atrocités, à l'encontre d'Israël.

Vincent Chebat

Vincent Chebat

Vincent Chebat est chercheur à l'institut de recherche NGO Monitor.

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Atlantico : Pouvez-vous expliquer le contexte et les circonstances qui ont conduit à l'accusation de "famine comme arme de guerre" contre Israël et ce que vous en pensez ?

Vincent Chebat : Au lendemain des massacres et atrocités perpétrés le 7 octobre par le Hamas et d’autres organisations terroristes basées à Gaza, de nombreuses ONG qui s’attèlent à délégétimiser systématiquement Israël depuis au moins deux décennies (notamment au travers de l’accusation d’apartheid) se sont engagées dans une campagne d’inversion des atrocités par laquelle les crimes du Hamas sont projetés sur Israël.

Cette stratégie de surenchère accusant désormais Israël des pires crimes de guerre et contre l’humanité -génocide, nettoyage ethnique, persécution, actes inhumains - est un élément central de la campagne de lawfare (instrumentalisation de la justice) que ces ONG affectionnent auprès de l’ONU, la CJI et la CPI en particulier afin d’obtenir sanctions contre l’Etat Juif et des mandats d’arrêts contre des officiels israéliens.

La « famine comme arme de guerre » fait partie de cet arsenal d’accusations privilégiées des ONG.

Quelles sont les principales ONG impliquées dans ces accusations et quelles sont leurs motivations ? Quels types de preuves ont été présentés par ces ONG pour soutenir leurs allégations ?

De nombreuses ONG -internationales comme locales- ont porté ces accusations dès le 9 octobre alors que Tsahal combattait encore les terroristes palestiniens dans le sud d’Israël, et bien avant l’invasion terrestre de la bande Gaza. 

Au cœur de cette campagne outrageuse se trouvent les rapports du « Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) », une initiative multipartite (composée principalement ONU, ONG) visant selon ses propres termes à « améliorer l’analyse et la prise de décision en matière de sécurité alimentaire et de nutrition ». 

 Les affirmations « factuelles » contenues dans les publications de l’IPC font principalement référence aux agences des Nations Unies (UNRWA, OMS) et à l’Union of Agricultural Work Committees (une ONG affiliée à l’organisation terroriste du Front populaire de libération de la Palestine), qui ne font que répéter la propagande du ministère de la Santé du Hamas. Ces affirmations ont d’ailleurs été répétées par le « comité d’experts » nommé par le Procureur de la CPI, mentionné dans la déclaration de la CPI du 20 mai, qui a servi de justification à ses actions.

Comment cette campagne a-t-elle influencé l'opinion publique mondiale dans le conflit israélo-palestinien et plus particulièrement la demande de mandat d'arrêt émis par le procureur général de la CPI ?

Ces allégations ont été reprises par des ONG internationales ayant une influence non négligeable sur l’opinion publique, les médias, certains dirigeants politiques et la CPI elle-même. C’est notamment le cas de Amnesty International, Human Rights Watch, Oxfam ou encore la Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH), une ONG internationale basée à Paris (subventionnée grassement par l’Agence Française de Développement (AFD) et la Commission Européenne) et qui a un représentant auprès de la CPI. 

Le 11 octobre, la FIDH publiait son premier communiqué relatif au 7 octobre dans lequel l’ONG déclarait : « La situation sur le terrain est extrêmement préoccupante, surtout après le siège total imposé par Israël à deux millions de Palestinien·nes de Gaza, qui n’ont désormais aucun accès à la nourriture, à l’eau, à l’électricité, à l’essence ou aux médicaments. Les frappes aériennes aveugles, le blocus et la famine imposés à la population civile de Gaza sont clairement interdits par le droit international humanitaire et constituent des crimes de guerre ».

Au mois de décembre 2023, la FIDH publiait une résolution affirmant « qu’Israël mène un génocide contre le peuple palestinien » et accusant l’Etat Juif d’utiliser « la famine comme arme de guerre »

Comment Israël a-t-il répondu aux accusations portées par les ONG et la CPI ?

L’exécutif israélien a catégoriquement rejeté ces accusations portées par la CPI, mettant notamment en avant des données factuelles consultables selon lesquelles, depuis le début de la guerre près de 30.000 camions transportant 572.300 tonnes d’aide humanitaire (nourriture, eau, médicament, abris ect) sont entrés dans la bande de Gaza. 

De manière générale, la procureure-générale et le procureur de l’État d’Israël ont également répondu à la CPI, affirmant que la demande de mandats d’arrestation en direction du Premier ministre Benjamin Netanyahu et du ministre de la Défense Yoav Gallant faite par le procureur Karim Khan, était « sans fondement ». Selon ces deux experts juridique « les forces de sécurité, notamment l’armée israélienne, mènent une guerre en étant pleinement engagées en faveur du respect des règles du droit international ».

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