COVID-19 : jamais autant de cas en France, avec quels effets ?<!-- --> | Atlantico.fr
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coronavirus covid-19 euro France masque
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©MEHDI FEDOUACH / AFP

Evolution de la pandémie

Jean-Paul Betbeze revient sur la hausse des cas de Covid-19 en France et décrypte l'impact du coronavirus sur les cours des principales devises.

UE Bruxelles AFP

Jean-Paul Betbeze

Jean-Paul Betbeze est président de Betbeze Conseil SAS. Il a également  été Chef économiste et directeur des études économiques de Crédit Agricole SA jusqu'en 2012.

Il a notamment publié Crise une chance pour la France ; Crise : par ici la sortie ; 2012 : 100 jours pour défaire ou refaire la France, et en mars 2013 Si ça nous arrivait demain... (Plon). En 2016, il publie La Guerre des Mondialisations, aux éditions Economica et en 2017 "La France, ce malade imaginaire" chez le même éditeur.

Son site internet est le suivant : www.betbezeconseil.com

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A quel jeu jouons-nous en France ? Le 4 septembre 2020, on compte ici  8975 cas, soit plus que les 7578 du 31 mars, quand nous « découvrions » le COVID-19. Depuis, nous sommes prévenus de ses effets et de ses dangers, notamment de la manière de l’empêcher de nuire, avec masque et distance, faute de savoir encore le tuer.

Dans ce contexte inquiétant, on peut toujours dire que la France est relativement moins affectée que ses voisins européens du sud, mais il faut faire attention avec les pandémies qui suivent des lois exponentielles. 

Une personne infectée en contamine actuellement 1.78 fin août, ce qu’on nomme R0, donc le phénomène accélère ! Il se stabilise pour R0 égale 1 puis diminue s’il lui est inférieur : nous n’y sommes pas du tout !

Les bourses ne changent pas leurs sentiments depuis janvier, mais se disent peut-être (la semaine dernière) que leur enthousiasme pour leNasdaq était excessif. Il poursuit quand même sur son avancée, suivi de Shanghai, puisque la reprise chinoise est nette. En revanche, les autres bourses sont peut-être stigmatisées comme « traditionnelles ».  Et ces jugements n’ont pas de raisons de changer.

En fait, depuis que Jérôme Powell, le Président de la Banque Centrale Américaine, à Jackson Hole, a mis l’accent sur sa recherche difficile et sur celle, plus difficile encore du « plein emploi inclusif », l’inflation ne se montre pas, moins encore. Ceci conduit les Banques Centrales à acheter plus encore de bons du trésor, mais la déflation est là, ce qui fait monter en particulier les taux réels en Italie, ce qui n’aide pas du tout ce pays.

L’or continue son avance, par temps d’inflation faible et de taux d’intérêt promis à rester bas plus longtemps encore. En même temps, les prix du pétrole n’arrivent pas à remonter : l’idée se répand que l’on en a trop, compte tenu des découvertes de gaz et des nouvelles technologies vertes qui ne cessent de gagner.

Dans ce contexte aussi,où la croissance américaine est toujours faible et où la politique monétaire a décidé de faire tout son possible pour la soutenir avec des taux d'intérêt très bas, on comprend que le dollar inquiète. Il baisse par rapport au franc suisse bien sûr, mais les volumes ne peuvent être importants. Le dollar baisse par rapport à l’euro, ce qui inquiète en zone euro. Des messages sont donc envoyés, pour corriger : to talk  the euro  down, ce qui a marché. Il atteint le taux de 1,2 puis repasse à 1,18, ce qui semble arranger la BCE. En revanche, rien n’arrête les difficultés économiques et géopolitiques de la Turquie, de la Russie et du Brésil.

La crise sanitaire n’est pas finie et s’étend. Tous les pays essaient de réagir en ouvrant les usines et en soutenant l’emploi, avec des taux bas et des déficits budgétaires croissants. Mais l’inquiétude demeure, plus encore sur la consommation que sur la production et pèse partout sur les prix. Dans le cas français, avec un plan de relance à 100 milliards d’euros, on oublie qu’il aura peu de chances de succès si le nombre de cas de COVID-19 bat ses records chaque jour. La reprise n’est envisageable qu’avec un répit de la pandémie.

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