Comment survivre à un ascenseur en chute libre (mais vous devriez surtout vous préoccuper des escalators)<!-- --> | Atlantico.fr
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Les bons réflexes à adopter pour survivre à un accident d'ascenseur.
Les bons réflexes à adopter pour survivre à un accident d'ascenseur.
©Reuters

Guide de survie

En cas de chute, votre instinct vous dira probablement de fléchir les genoux et de baisser la tête. Ne le faites-pas car atteindre le sol dans cette position vous exposerait à une gravité extrême qui vous empêcherait de supporter le poids de votre corps.

Si beaucoup d'entre nous utilisent l'ascenseur plusieurs fois par jour, nous sommes également nombreux à ressentir une légère inquiétude dès que nous montons à l'intérieur. Car, en cas de problème, la perspective d'être suspendu pendant une période de temps indéterminée dans une petite "boîte" remplie d'inconnus à plusieurs dizaines ou centaines de mètres d'altitude est particulièrement effrayante. Toutefois, sachez que même si vous étiez assez malchanceux pour être victime d'un accident d'ascenseur, y a extrêmement peu de risques pour que celui-ci vous soit fatal.

Selon ConsumerWatch.com, aux Etats-Unis, le nombre de morts dus aux accidents d'ascenseur est de 27 par an en moyenne (dans 54% des cas il s'agit des réparateurs d'ascenseurs et non des personnes qui étaient dedans). Sachant que les Américains prennent l'ascenseur 18 milliards de fois par an en moyenne, le risque de mourir d'un accident d'ascenseur est donc de 0,00000015% ! Aux Etats-Unis, vous avez donc 60% de risque de plus de mourir dans un escalier et 15 fois plus de vous blesser dans un escalator. 

En France, entre 2007 et 2012, il n'y a eu "que" 7 accidents d'ascenseur mortels, selon les chiffres de la Fédération des ascenseurs. Aujourd’hui, 78% des accidents sont liés aux trois causes suivantes : les chutes dues à un défaut de précision d’arrêt (38%), les chocs lors de la fermeture des portes de la cabine (25%), les arrêts brusques en cabine (15%).

Aussi, les accidents d'ascenseurs dûs à un lâchage des câbles sont quasiment inexistants. Aux Etats-Unis, il n'y a eu qu'un seul, en 1945, vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, quand un bombardier B25 s'est écrasé sur l'Empire State Building. Si l'accident a fait 14 morts, Betty Lou Olivier, qui travaillait au 80ème étage, n'en a pas fait partie. Quand  l'avion a percuté son lieu de travail, à peine un étage en dessous, elle a été violemment projetée et brulée mais ses fonctions vitales sont restées indemnes. Les secouristes ont alors essayé de l'évacuer par l'ascenseur, qui se trouvait cinq étages plus bas. Mais à peine est-elle entrée dans l'ascenseur que les câbles se sont brisés, lâchant Betty et la cabine dans le vide à une hauteur de 75 étages. Miraculeusement, Betty a survécu : les 300 mètres de câbles pendus en-dessous de l'ascenseur auraient amorti sa chute. Aujourd'hui encore, cet accident est considéré par le Guinness Book des Records comme la plus haute chute d’ascenseur avec des survivants.

Vous n'êtes pas rassuré ? Vous vous demandez toujours quelle attitude adopter en cas d'accident ? Soyez tranquille, des chercheurs du MIT Center for Biomedical Engineering se sont posé la même question.

En cas de chute, votre instinct vous dira probablement de fléchir les genoux et de baisser la tête. Ne le faites-pas. En effet, atteindre le sol dans cette position vous exposerait à une gravité extrême qui vous empêcherait de supporter le poids de votre corps. Etendez-vous plutôt sur le sol, bien à plat. Cela répartira le poids de votre corps et répandra de manière équilibré la force de l'impact sur les différentes parties de votre corps. 

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