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Ces entreprises "non-essentielles" qu’il devient urgent de laisser reprendre leur activité
©PHILIPPE LOPEZ / AFP

Redémarrage

Depuis le début de la crise du coronavirus et suite au confinement, les entreprises françaises "non-essentielles" ont été placées sous perfusion. Quels seraient les scénarios d'une possible reprise de l'activité économique ? Les mesures différenciées de fermetures ne masquent-elles pas l'impréparation du gouvernement face à la crise sanitaire ?

Claude Rochet

Claude Rochet

Historien de formation, ancien élève de l’ENA, docteur ès sciences de gestion, Claude Rochet a occupé des fonctions dirigeantes dans l’entreprise et l’administration. Il est professeur à l’Institut de Management Public d’Aix-en-Provence et est conseil scientifique auprès d’organismes et de firmes publiques et privées.

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Bernard Carayon

Bernard Carayon

Bernard Carayon est ancien député du Tarn, maire (LR) de Lavaur, Avocat au barreau de Paris. 

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Stéphane Gayet

Stéphane Gayet

Stéphane Gayet est médecin des hôpitaux au CHU (Hôpitaux universitaires) de Strasbourg, chargé d'enseignement à l'Université de Strasbourg et conférencier.

 

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Atlantico.fr : Le président Emmanuel Macron a laissé espérer une reprise de l'activité économique à partir du 11 mai. Comment certaines zones de notre territoire pourraient-elles selon vous mettre en place une reprise économique raisonnée sur le plan sanitaire ?

Stéphane Gayet : La décision de confinement s'est imposée dans une semi-urgence. C'était la seule solution, lorsqu'elle a été prise, étant donné l'état et la progression de l'épidémie en France, et dans le contexte de notre offre de soins et celui du peuple français toujours prêt à contester et à se rebeller, fort peu enclin à la confiance et à la discipline.

Le confinement n'est pas une punition collective, c'est une mesure simple et efficace, en dépit de ses lourdes conséquences sur l'économie, la scolarité et la thymie (humeur) des gens. Et le confinement porte toujours ses fruits : on constate bel et bien à ce jour un ralentissement de l'épidémie, c'était le but qui était fixé ; la courbe du nombre de personnes hospitalisées en général pour CoVid-19 et celle de personnes hospitalisées en réanimation pour CoVid-19, ont commencé à fléchir.

Le président de la République ne pouvait guère faire autrement que d'évoquer une date, devant la fébrilité et l'impatience collectives. La date du 11 mai signifie simplement que rien ne pourra redémarrer avant cette date, c'est tout. Celles et ceux qui en ont déduit que la reprise économique se ferait le 11 mai ont travesti les propos du chef de l'état. Car le président du conseil scientifique CoVid-19, Jean-François Delfraissy, a tenu à préciser que le déconfinement se ferait à la fois de façon très progressive et conditionnelle. En somme, le président de la République a tenu à donner de l'espoir en annonçant cette date du 11 mai, mais c'est du côté du conseil scientifique CoVid-19 que se situe la réalité qui attend les Français.

Les personnes âgées et particulièrement fragiles devront rester confinées, pour un certain temps, en attendant qu’il soit possible de les protéger efficacement ; cela concerne plus du quart de la population française. Par ailleurs, des tests vont être effectués en très grand nombre : à la fois des tests viraux et des tests immunologiques. Les premiers sont les tests qui sont déjà pratiqués actuellement : avec l’aide d’une fine et longue tige stérile, on râcle la muqueuse des voies respiratoires supérieures (muqueuse nasopharyngée) afin de détecter la présence d'ARN viral. Les seconds sont ceux que l'on va bientôt commencer à pratiquer : grâce à une bandelette réactive que l'on met en contact avec une seule goutte de sang, on détecte l'existence d'anticorps ou immunoglobulines spécifiques du virus SARS-CoV-2 dans le plasma sanguin.

De plus, des directives seront également données quant au port de masque.

Toutes ces mesures concernent l'après 11 mai : cela se fera lentement et le plus sûrement possible ; donc, pas d'impatience, les choses vont s’organiser très progressivement, sur des semaines ; il faut bien en avoir conscience. La vérité est que nous ne sommes pas près de retrouver une vie normale, qu'on se le dise.

Alors, comment faire pour que l'activité économique puisse vraiment reprendre après le 11 mai ?

Stéphane Gayet : Il faut prioriser les activités. Actuellement, seules les activités commerciales dites de première nécessité sont en service. Il s'agit des magasins d'alimentation, des pharmacies, des vendeurs de carburants…

Maintenant que la date du 11 mai a été annoncée, il faudra bien commencer à jeter du lest lors de la troisième semaine du mois de mai. À côté des activités commerciales de première nécessité, il y a celles de deuxième nécessité. Ça concerne les professionnels qui soignent le corps et ne sont pas en première ligne des soins médicaux et paramédicaux. En matière de soins dentaires, de nombreux soins non urgents attendent et les états bucco-dentaires vont probablement s'aggraver ; les kinésithérapeutes, les podologues pédicures et tous les professionnels paramédicaux qui interviennent en dehors des cas urgents, pourraient recommencer à travailler de façon plus normale, dans certaines conditions de sécurité ; c'est aussi le cas des artisans coiffeurs dont le travail est indispensable : les cheveux poussent, ne sont plus bien entretenus, la grisaille capillaire gagne du terrain de jour en jour et c’est toute la personne qui en est affectée… C'est aussi, mais de façon moins pressante, le cas de tous les professionnels qui sont spécialisés dans les soins d'esthétique du visage et du corps. Il y a bien sûr d’autres professionnels qui entrent dans ce groupe : il s’agit, répétons-le, d’agir par priorités.

Tous ces professionnels qui s'occupent d'une seule personne à la fois, pourraient en effet reprendre leur activité, mais à la condition de se plier à certaines exigences.

On pourrait commencer par autoriser ces activités dans des sites pilotes (petites villes, par exemple), où l'on permettrait leur reprise d'activité, mais de façon surveillée et contrôlée, avec un bilan hebdomadaire. Cette méthode des sites pilotes est très employée, à chaque fois que l'on veut commencer une activité de façon très prudente, avec le projet de l'étendre ensuite à un plus grand territoire et même tout le pays. Il peut s'agir de villes pilotes, de quartiers pilotes, de professions pilotes… L'idée de cette méthode est de commencer à très petite échelle sous surveillance étroite, de façon à observer les tendances et corriger ce qui ne va pas, pour préparer au mieux un dispositif qui sera ensuite étendu à une grande zone.

Mais, dans un premier temps, cela ne pourra concerner que les professionnels qui ne s'occupent que d'une personne en même temps : c'est important, de manière à pouvoir sécuriser l'activité.

Chez ces professionnels qui pourraient commencer à reprendre leur travail après le 11 mai, des règles de fonctionnement seraient imposées et contrôlées (masques, solutions hydroalcooliques pour l'essentiel). Tous ces professionnels devraient faire l'objet d'une détection virale et d'une détection d'anticorps. Ces professionnels seraient également enregistrés dans une base de données confidentielle, qui permettrait d'argumenter au cas où l'un de leurs clients deviendrait malade de la CoVid-19 ; mais on le voit, cette organisation ne va pas de soi.

C'est de cette façon qu'il faut envisager la reprise économique, et jamais de la vie de façon massive et brutale. Nous serons contraints à changer nos comportements, à voir les choses de façon différente. Nous avons, au fil des ans, pris beaucoup d’habitudes et adopté des réactions réflexes qui se sont installées en nous et malgré nous ; elles seront amenées à évoluer. C'est comme si la vie était elle-même en train de changer. Cela peut rappeler l'hymne du Parti socialiste, qui a été créé en 1977 et s’intitule « Changer la vie » : « C'est aujourd'hui que l'avenir s'invente, changeons la vie ici et maintenant… »

Il est certain que le chef de l'état et le gouvernement sont fébriles et inquiets, avec cette perspective d'arrêt progressif du confinement : que va-t-il se passer sur le plan sanitaire ? Jean-François Delfraissy a du souci à se faire lui aussi, car on se reposera beaucoup sur ses avis ; on peut dire que l'avenir sanitaire de la France dans le cadre de la CoVid-19 dépend de lui assez largement ; c'est un homme compétent, expérimenté, avisé, sage et l’on devrait pouvoir compter sur son jugement.

Actuellement en France, de nombreux secteurs économiques, ne se maintiennent vivant dans l’économie française que sous perfusion. Dans la mesure où une crise économique durable semble inévitable, causées par le maintien à long terme des mesures de distanciation sociales, pourquoi ne pas permettre à ceux qui peuvent s’en sortir par eux-même de reprendre leur activité économique ? 

Claude Rochet : L’ampleur de la crise est directement proportionnelle à la durée du confinement. Les études réalisées par diverses organismes (la banque italienne Unicrédit, l’OCDE, l’INSEE…) prévoient une baisse du PIB de 6,5% pour 6 semaines de confinement et de 8% pour un confinement jusqu’au 11 mai. Au fur et à mesure que les études s’approfondissent ces chiffres apparaissent comme optimistes, les prévisions maintenant s’établissant à une baisse du PIB de 10%, soit un choc sans précèdent dans l’économie française et dans le monde depuis 1945. Les secteurs les plus touchés sont l’industrie (-46%) et la construction (-75%). Dans sa revue exhaustive des scénarios de sortie de crise, Jacques Sapir prévoit un déficit budgétaire de l’ordre de 10% du PIB, soit beaucoup plus que prévu par le gouvernement. Les entreprises les plus touchées sont les PME et les TPE qui constituent la majorité de l’emploi en France. Le coût de sortie de crise, évalué par Jacques Sapir et ses collègues est de 1650 milliards d’euros pour l’Europe, soit bien plus que les 500 milliards votés par l’eurogroupe. 

Il est donc important de réduire la période de confinement. Les Français, contrairement au discours culpabilisateur adopté dans un premier temps par le gouvernement, se sont montrés disciplinés, sauf dans les « territoires perdus » où le gouvernement a renoncé à faire respecter les règles du confinement. 

On peut donc travailler sous la pandémie en adoptant les règles de prudence et de suivi de l’évolution du virus. Et ce d’autant plus que la date du 11 mai est purement théorique et que la date de la fin de la pandémie relève encore des hypothèses.

Bernard Carayon : Ce serait logique. Beaucoup d’activités commerciales et artisanales peuvent reprendre sans risques sanitaires. Pris par surprise, le gouvernement a choisi la méthode dure dans certains cas (la fermeture de tous les commerces sauf ceux de l’alimentation) mais a hésité avant de fermer les marchés de plein air et les soumettre, ensuite, au principe de l’autorisation au cas par cas. Avouons qu’il n’a pas été aidé par son Comité scientifique qui a validé, selon le Président de la République, le maintien du premier tour des municipales. 

Les mesures différenciées de fermeture des structures économiques ne servent-elles pas à masquer l'impréparation du gouvernement face à la crise sanitaire ?

Claude Rochet : L’impréparation du gouvernement est évidente, plus exactement des gouvernements qui ont torpillé notre système de santé depuis des décennies, par application des directives de l’Union européenne qui ont imposé le passage à une logique de flux par opposition à une logique de stock, ce qui a privé nos hôpitaux de toute capacité de montée en charge en cas de crise sanitaire. Pour des raisons idéologiques, on a laissé partir des entreprises fabriquant masques et respirateurs en s’en remettant à l’achat en Chine. Au sortir de la crise, l’institution judiciaire, des enquêtes parlementaires, des commissions populaires devront enquêter sur ce qui s’est passé et en tirer les conséquences, bien sûr pénales, mais surtout sur l’organisation du système de santé et de la formation de certains hauts fonctionnaires dont l’esprit technocratique a aggravé la situation. 

Le professeur Phlippe Juvin a, à juste titre, mis en cause le rôle des conseillers ministériels et des technocrates de la santé, ces technocrates qui sont sûrs de leur vérité qui n’écoutent rien et ont, par nature, toujours raison. On a vu ce directeur d’ARS du Grand Est déclarer en pleine crise que les suppressions de postes et les fermetures de lits devaient se poursuivre. On a vu dans les Hauts de France les directives des ARS de ne plus soigner les patients de plus de 75 ans, on vient d’entendre le directeur de l’ARS de Marseille contredire le professeur Raoult sur la prospective de la pandémie, alors qu’il n’est pas médecin mais vient du corps préfectoral qui n’est pas ce que l’administration française produit de plus subtil. On pourra sanctionner les coupables mais cela ne servira à rien si l’on continue de former des hauts fonctionnaires imbus de leurs certitudes et de leurs vérités, dépourvus de tout esprit critique., quand ce n’est pas de tout humanisme et de toute éthique. Michelet disait « Faites des hommes et tout ira bien ». Il serait temps de revoir notre système de formation pour faire des hommes au plein sens du terme.

Ce qu’il faut bien appeler « l’affaire chloroquine » souligne une dérive depuis une quinzaine d’années de la médecine vers la « médecine méthodologique » qui veut faire de chaque patient un objet de recherche. Sans se prononcer sur l’efficacité de ce médicament, la véritable haine qu’a déclenché le professeur Raoult n’est pas qu’une querelle classique de mandarin, mais vient du fait qu’il a mis les pieds dans le plat de cette dérive vers la « médecine méthodologique », dont la rigueur épistémologique et éthique est à questionner. 

Oui, il y a eu impréparation, mais il y a eu préparation à aggraver l’impact de la crise par toutes ces réformes dites « modernes » qui ont affaibli l’hôpital, matériellement et intellectuellement avec la dérive vers le scientisme et la pseudo science qu’est devenue l’Evidence Based Medicine (ce qu’elle n’était pas au début). Et ne parlons pas de l’Organisation de Bruxelles – comme la nommait notre Prix Nobel Maurice Allais – dont la dirigeante n’a été capable que de tourner une vidéo pour nous apprendre à nous laver les mains et à continuer les négociations pour faire entrer un état maffieux, l’Albanie, expert en trafic d’organes.

Bernard Carayon : Il y a un risque réel d’effondrement économique de notre pays :  pour les PME qui n’ont pas de trésorerie, pour les secteurs qui reposent sur l’échange international des personnes ou des biens, pour les groupes côtés, fortement dévalorisés, plus que jamais vulnérables à des OPA non désirées. Pour le commerce jugé « non essentiel » par les pouvoirs publics à la vie des Français.

 Ce risque majeur est le résultat d’une double faute de nos gouvernements, et pour l’essentiel, depuis 2012 : l’absence de capacité d’anticipation de la crise sanitaire de l’Etat ; l’abandon de son objectif premier : protéger les Français. Les protéger, hier et sans doute demain, contre le terrorisme islamique et la communautarisation de la Nation qui porte les germes de graves conflits internes. Les protéger contre la crise sanitaire. Tout est lié. Quand on ne croit plus à l’industrie, on ne freine pas ses délocalisations. Quand on ferme les yeux sur la guerre économique, on ne s’arme pas. Quand on ne comprend pas que les frontières protègent et garantissent l’exercice de la puissance publique, on se livre aux prédateurs du monde entier. Quand on se couche devant ceux, américains et chinois, qui nous espionnent, nous copient ou nous imposent leurs droits, leurs normes et leurs barrières non-tarifaires, il ne faut pas s’étonner d’être pris pour de la valetaille.  

Les Français paient cash aujourd’hui nos dépendances stratégiques et les folies libérales de la Commission de Bruxelles comme la naïveté des classes dirigeantes européennes. 

Comment certaines zones de notre territoire pourraient-elles selon vous mettre en place une reprise économique raisonnée sur le plan sanitaire ?

Claude Rochet : Tout le territoire n’est pas touché. Il y a des zones qui le sont très peu. Les tests – si l’on en avait !- pourraient permettre de déterminer ces zones sûres. Mais il existe un moyen encore plus sûr, car on peut être négatif au test et attraper le virus une heure après. L’immunisation qui résulte d’une contamination le plus souvent asymptomatique ou d’une guérison peut être détectée par des tests simples. Le test COVICHECK coûte 8,80 e. les 1000 tests et ne sont pas plus compliqués à réaliser qu’un test de diabète. Si le test est positif, on est immunisé, on ne risque plus rien et surtout on ne présente plus de risques pour les autres.  Il est possible, moyennant une dépense budgétaire modeste d’équiper des territoires.

On peut fortement réduire les risques de propagation du virus induit par la mondialisation des échanges en dynamisant des circuits courts de production et de consommation. J’habite en Haute-Savoie : dans un rayon de 150 km on trouve tous les produits alimentaires souhaités, des industries et de la main-d’œuvre qualifiée. Repenser l’économie sur la base de circuits courts pourrait être l’occasion de cesser le massacre de la montagne par du bétonnage au profit d’un tourisme intégré à la nature et aux systèmes productifs locaux. Quand la mondialisation que certains gourous de plateau télé déclarent « heureuse » connectent tout avec tout, cela crée autant de possibilité de propagation incontrôlée. Cette crise peut à terme, comme souvent les crises, avoir des conséquences heureuses en mettant à bas les mythes modernistes et scientistes qui nous ont conduit à cette situation.

Bernard Carayon : Les maires connaissent leur sujet. Et d’ailleurs, nous avons, les uns et les autres, multiplié dans nos communes les initiatives pour protéger notre population, faire de la pédagogie, amplifier des services, notamment de restauration aux personnes âgées et vulnérables. Le ressort est là. Dans les régions aussi.  Ce qu’a fait, par exemple, Laurent Wauquiez, est exemplaire. Et l’Etat, parfois, s’est mal comporté en réquisitionnant des masques achetés par un département pour les attribuer à une autre région. 

Cette crise illustre à la fois le délitement de l’Etat et l’urgente nécessité de le rétablir dans sa fonction naturelle : protéger les Français. 

L'entreprise Amazon a décidé de fermer l'accès à son site français pendant 5 jours, en réaction à l’interdiction prononcée par le ministre de l'Économie à l'encontre de l'entreprise américaine de vendre des livres. Cette situation est-elle représentative du cauchemar bureaucratique français pour les entreprises ?

Claude Rochet : La sanction a été prononcée à la demande des syndicats pour manque de respect des règles de précaution dans l’entreprise : la sanction ne me paraît pas disproportionnée. Si Amazon est une entreprise dangereuse ce n’est parce qu’elle vend en ligne des livres, des brouettes et des casseroles, c’est par son appétit vorace pour les données. Les gouvernements anglais et français ont créé des Health Data hub pour gérer les données de santé. Les Anglais ont confié cela à Amazon, les Français à Microsoft. Une donnée de santé piratée se revend sur le black market 20 fois le prix d’une donnée bancaire : Qui contrôle les données de santé contrôle tout : la vie, la mort, l’économie, et donc la politique ; Quand on connaît l’appétit de pouvoir de M. Bezos, on peut être inquiet.

Bernard Carayon : Etonnant jugement plutôt que celui du Tribunal de Nanterre qui interdit pour des raisons sanitaires la livraison par Amazon des « produits non essentiels » et l’autorise pour les autres ! ? 

Des produits « non essentiels » comme les livres qui sont à la disposition des clients des supermarchés… 

Que le tribunal ait été saisi par un syndicat d’extrême-gauche et lui ait donné raison, ne rend pas sa décision illégitime, si la sécurité des salariés n’était pas garantie. 

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