Mystère élucidé
C’est officiel, il faut empiler les oranges en pyramide : votre primeur et Kepler le savaient à l’instinct depuis 400 ans, un ordinateur vient enfin de le prouver
Le célèbre astronome Johannes Kepler a fait la supposition, en 1611, que le moyen le plus efficace pour empiler des sphères était de constituer une pyramide.
Il y a plus de 400 ans, Johannes Kepler, mathématicien et astronome, principalement connu pour sa découverte sur les trois lois fondamentales du mouvement des planètes, avançait une théorie difficile à prouver. Assembler des sphères en forme de pyramide est la façon la plus adaptée pour les faire tenir.
Une théorie a priori logique, puisque tous les primeurs du monde entier empilent leurs oranges, pamplemousses et autres fruits ronds, en forme de pyramide. Seul détail : pendant toutes ces années, aucun mathématicien n'a su prouver par A + B que cette technique était en effet la plus efficace.
Un soulagement pour les experts, l'hypothèse de Kepler a enfin été validée ce dimanche 10 août. Non pas par les calculs manuels d'un scientifique, mais bien par un ordinateur ! Plus exactement, la théorie a été confirmée par deux logiciels informatiques du nom d'Isabelle et Hol high, utilisés par Thomas Hales, un chercheur de l'Université de Pittsburg, aux Etats-Unis. Cela faisait 16 ans que le mathématicien cherchait à prouver l'hypothèse de Johannes Kepler.
"Un énorme fardeau a été levé de mes épaules" a expliqué celui qui a dirigé les travaux. "Je me sens tout à coup rajeuni de dix ans!". En 1998, Thomas Hale avait réalisé une étude de 300 pages pour tenter de parvenir à une explication scientifique valable. Mais, à l'époque, l'étude avait été validée à 99%. Il a fallu 4 ans aux 12 examinateurs en charge du dossier, pour conclure, en 2005, que l'étude de Thomas Hale n'était pas entièrement correcte.
Pour parvenir à une science exacte, le scientifique américain a donc souhaité, en 2003, lancer un nouveau projet baptisé Flyspeck. Le but : se servir d'Isabelle et d'Hol high, des logiciels d'assistance à la preuve permettant de vérifier formellement des hypothèses de théorèmes mathématiques. Les 300 pages ont été soumises aux deux logiciels, qui ont finalement confirmé, dimanche dernier, la véracité de la théorie, à 100%.
"Sur le processus de vérification, ce type de technologie ne pas peut être remis en question par les experts en mathématiques", a estimé Thomas Hales. "Leur opinion sur le bien-fondé de la preuve n'a plus d'importance", a-t-il poursuivi. Les marchands d'oranges peuvent désormais dormir tranquille.
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