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Bugs gouvernementaux ou pas, Emmanuel Macron a les coudées franches pendant au moins deux ans et voilà les dossiers sur lesquels il ne pourra pas s’exonérer de résultats
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On s'était dit rendez-vous dans 2 ans

Terrorisme, Europe, Emploi, inégalités. Emmanuel Macron s'est engagé, et rien ne l'empêche aujourd'hui de délivrer.

Eric Dor

Eric Dor

Eric Dor est docteur en sciences économiques. Il est directeur des études économiques à l'IESEG School of Management qui a des campus à Paris et Lille. Ses travaux portent sur la macroéconomie monétaire et financière, ainsi que sur l'analyse conjoncturelle et l'économie internationale

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Christophe Bouillaud

Christophe Bouillaud

Christophe Bouillaud est professeur de sciences politiques à l’Institut d’études politiques de Grenoble depuis 1999. Il est spécialiste à la fois de la vie politique italienne, et de la vie politique européenne, en particulier sous l’angle des partis.

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Michèle Tribalat

Michèle Tribalat

Michèle Tribalat est démographe, spécialisée dans le domaine de l'immigration. Elle a notamment écrit Assimilation : la fin du modèle français aux éditions du Toucan (2013). Son dernier ouvrage Immigration, idéologie et souci de la vérité vient d'être publié (éditions de l'Artilleur). Son site : www.micheletribalat.fr

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François-Bernard Huyghe

François-Bernard Huyghe

François-Bernard Huyghe, docteur d’État, hdr., est directeur de recherche à l’IRIS, spécialisé dans la communication, la cyberstratégie et l’intelligence économique, derniers livres : « L’art de la guerre idéologique » (le Cerf 2021) et  « Fake news Manip, infox et infodémie en 2021 » (VA éditeurs 2020).

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Depuis sa victoire aux législatives en obtenant une très large majorité, le mouvement d'Emmanuel a désormais les mains libres pour les deux prochaines années, soit avant les élections européennes de 2019 qui viendront sanctionner les premières années du quinquennat ? Pour chacune des thématiques suivantes, reflétant les préoccupations principales des Français, quel est le constat de la situation actuelle, quels sont les enjeux auxquels l’exécutif pourrait être confronté, et quels sont les résultats pouvant être obtenus dans le courant de cette période de 2 ans ?

1- Le Chômage :

Eric Dor : L’économie française bénéficie cette année d’une amélioration généralisée de la conjoncture en zone euro. La zone euro profite de la reprise de la demande mondiale, tirée par les pays émergents, et de la moindre austérité budgétaire chez la plupart de ses pays membres. En France, l’investissement des entreprises a retrouvé une bonne croissance permise par de meilleures perspectives de demande et par l’amélioration de la rentabilité des entreprises. Le CICE a en effet dopé la profitabilité des entreprises françaises. Quant à l’investissement résidentiel, il s’est également repris, favorisé par les taux d’intérêt très bas et la meilleure orientation des perspectives d’emploi.

Cette reprise semble devoir continuer au moins jusqu’en 2018 et 2019.   La  Banque de France a relevé ses perspectives de croissance réelle du pays à 1,4% en 2017, puis 1,6% en 2018 et 2019. Ces taux de croissance peuvent sembler bien modestes au regard des périodes d’expansion du passé.  Mais comme la progression de la productivité du travail s’est effondrée et se traîne autour de 0,5% par an, de tels taux de croissance de la production suffisent à induire une augmentation de l’emploi. Les effets sont déjà bien perceptibles sur le marché du travail. L’emploi a fortement augmenté sur un an. En données désaisonnalisées, le taux de chômage harmonisé est maintenant de 9,5% en France, alors qu’il était encore de 10,1% un an auparavant.

Même sans réaliser aucune réforme particulière, le gouvernement peut donc espérer une augmentation de l’emploi et une baisse du chômage au cours des premières années du quinquennat, simplement en raison de l’environnement conjoncturel.  Il profitera également de l’effet positif des politiques du quinquennat précédent en matière de rentabilité des entreprises.

Il reste néanmoins que le taux de chômage est beaucoup trop élevé en France, par exemple en comparaison avec l’Allemagne qui est quasiment au plein emploi. De surcroît les disparités entre les opportunités d’emploi des différentes catégories de travailleurs sont énormes. D’abord le taux de chômage des jeunes est beaucoup plus élevé que la moyenne nationale. Ensuite, pour chaque catégorie d’âge, le taux de chômage est extrêmement élevé chez les peu qualifiés, et plutôt réduit chez les très qualifiés.

Le gouvernement espère résoudre ces problèmes majeurs  par des réformes structurelles du marché du travail, et par un effort accru de formation professionnelle. Il est toutefois peu plausible que les réformes structurelles puissent produire des effets significatifs à un horizon court. Déjà, l’efficacité d’une flexibilisation accrue du marché du travail, pour doper l’emploi, est très incertaine. Les enquêtes de l’INSEE montrent que peu d’entreprises citent la règlementation du marché de l’emploi comme des barrières au recrutement. Les barrières sont plutôt l’incertitude sur les perspectives de ventes, la difficulté à trouver de la main d’œuvre compétente, et le coût du travail. Les investigations sur longue période, et un grand ensemble de pays, montrent que flexibiliser le marché du travail augmente surtout la vitesse de réaction du volume de l’emploi à la conjoncture économique, sans affecter significativement le taux d’emploi moyen à long terme. En claire, sur un marché de l’emploi très flexible légalement, l’emploi diminue très rapidement dès qu’une récession commence, et augmente très vite dès qu’une expansion est amorcée. Ces réactions sont étalées dans le temps avec un marché du travail moins flexible.

2- Terrorisme et Intégration : 

François-Bernard Huyghe Il me semble que la solution ne se trouvera pas dans une nouvelle loi sur le terrorisme qui intègre ou essaye d'intégrer les acquis de l'état d'urgence puisqu'on a vu que cela n'empêchait pas sporadiquement l'éclosion de violence comme ce qu'il s'est passé sur les Champs-Élysées ou l'attentat au marteau devant Notre-Dame. On voit bien qu'il y a un problème bureaucratique de coordination des services. Je ne sais pas si c'est l'adjonction de la Task Force qui résoudra tout cela, mais il y a visiblement un problème de surabondance du renseignement et donc pas un besoin d'en rajouter. Il faut avoir une capacité d'analyse et de sélection plus importante. Le second point c'est que dans cette lutte on va se trouver rapidement face aux conséquence d'une victoire militaire de la coalition contre le Califat. Il y a un jour où les troupes soutenues, Kurdes ou autres, vont réussir à rentrer à Mossoul ou à Raqqa où le Califat disparaitra complètement et posera le problème du retour des foreign fighters, principalement des combattants français dont on ne connaît pas le nombre exact mais qui se comptent certainement en centaines, qui ont été en Syrie en Irak et se sont aguerris là-bas, y ont parfois fondé des familles et eut des enfants. Une des priorités auxquelles il faut penser, sauf à envisager de les tuer tous (ou que nos Alliés s'en chargent) c'est la façon dont nous pouvons traiter juridiquement ces combattants, afin d'éviter que de retour en France, après un cours séjour en prison pendant lequel ils en radicalisent d'autres ils reviennent à la vie civile sans que le danger soit écarté.

Peut-on obtenir des résultats dans les deux ans ? Je n'y crois pas honnêtement. Il y a en tout cas un vrai chantier juridique et législatif. On a un très gros problème avec le terrorisme, c'est qu'on ne sait pas faire de la déradicalisation ou du contre-discours. Il y a eu des tas de tentatives soit du côté d'organisations de la société civile soit par des agents gouvernementaux, qui ont envoyés des messages totalement inadaptés aux djihadistes. C'est un vrai problème et un vrai terrain de réflexion : comment s'adresser à ceux qui sont en voie de radicalisation au nom de leur système de valeurs pour les empêcher de vouloir venger le Califat quand il sera tombé. Et il faudra arriver à empêcher la radicalisation en prison, soit un chantier très important de plus.

Tout cela fait qu'il y a énormément de mécanismes et structures à assainir ou mettre en place, et il faut apprendre pour cela pour être en capacité de le faire, cela ne prendra pas deux ans. Et les premières mesures sont plutôt ineffectives. On ne va pas vaincre une idéologie apparue dans les années 1990 en deux années, mais dans une hypothèse optimiste, on pourra limiter le nombre d'attentats et les maintenir à un état sporadique et désorganisé et donc faisant moins de dégâts.

Zéro attentats dans deux ans, ou zéro djihadistes dans deux ans, j'aimerai beaucoup avoir tort, mais je n'y crois pas beaucoup !

3- Inégalités sociales et territoriales :

Eric Dor : Ensuite, les efforts pour améliorer la compétence moyenne de la population française, et ainsi son employabilité, sont d’une nécessité absolue mais demandent énormément de temps avant de produire leurs effets. L’amélioration de l’efficacité de l’enseignement en termes d’acquisitions de compétences concrètes apporte des résultats à long terme. La réforme de la formation professionnelle est également nécessaire mais, encore une fois, demande assez bien de temps avant de produire ses effets.

L’amélioration conjoncturelle persistante doit permettre normalement une amélioration spontanée de l’emploi jusqu’en 2019. Mais la baisse du taux de chômage risque de se heurter assez vite au manque de qualification de la main d’oeuvre susceptible d’être recrutée. L’économie française doit également monter en gamme pour pouvoir générer des emplois à salaires élevés et pérennes, qui rencontrent les aspirations de la population. Une très grande partie des emplois créés en France depuis le début de la reprise sont en effet concentrés dans des secteurs de services peu sophistiqués, à bas salaires et avec des contrats précaires. La part de l’interim est également très élevée. Cela entretient la perception d’inégalités sociales.  La montée en gamme de l’économie nationale requiert un effort de modernisation du capital. C’est un recourt accru à l’automation qui permettra la création d’emplois à forte productivité, à haut salaires. Des actions du gouvernement pour apporter une solution à ces problèmes structurels d’offres, en termes de compétences de la population et de montée en gamme des entreprises, exigent de la patience car leurs conséquences sont différées. Il est très imortant que l'opinion publique comprenne que les politiques efficaces demandent du temps car les problèmes d'emploi en France sont essentiellement d'origine structurelle.

4- Flux migratoires : 

Michèle Tribalat Reprenons le programme en ligne sur le site d’En Marche intitulé Immigration et asile. Le diagnostic qu’il pose est faux. Ce dont personne ne s’est ému, tant on est habitué au ronron médiatique.

Premier exemple : « La France est un vieux pays d’immigration avec une part d’immigrés relativement stable (moins de 10 %) ». La proportion n’a été stable, autour de 7,4 %, que lors du dernier quart du 20ème siècle. La vague migratoire, qui démarre ensuite, a augmenté la proportion d’immigrés de 27 %. Cette dernière atteint 9,3 % en 2015. Mais la population immigrée n’est pas le tout des conséquences démographiques de l’immigration étrangère. Avec la génération née en France d’au moins un parent immigré, la proportion de  population d’origine étrangère est passée de 16,8 % en 1999 à 20,5 % en 2015.

L’autre marronnier de ce diagnostic est la stabilité des flux autour de, non pas 200 000 cette fois, mais 210 000 ! De 2000 à 2016, si l’on s’en tient aux données publiées par le ministère de l’Intérieur, le nombre de premiers titres de séjour délivrés s’est accru de 72 %, pour atteindre 228 000 en 2016 (chiffre estimé).

Emmanuel Macron sous-estime la migration familiale, ce qui lui fait dire que nous sommes loin du fantasme propagé sur le sujet. Problème, son chiffre est faux, même si l’on suppose qu’il se réfère à la procédure de regroupement familial : 12 000 au lieu de 24 000 en réalité en 2015. Il est encore plus faux puisqu’il ne comprend pas les étrangers rejoignant des Français (souvent d’origine étrangère) et les régularisations pour raison familiale. Les flux familiaux représentent en fait, de 2007 à 2015, entre 40 % à 50 % du total des admissions au séjour d’étrangers en provenance de pays tiers.

Pour Emmanuel Macron, le problème n’est jamais la taille ni l’évolution des flux. C’est d’autant plus facile qu’il n’en a pas une vue très claire. On n’a pas de problème d’immigration mais un problème d’intégration. 

L’intégration est déclarée priorité absolue. Elle se résume à la maîtrise de la langue et à la connaissance des valeurs de la République avec une plus forte implication des communes. En gros, ce qui existe déjà avec plus d’exigence sur le niveau de langue car le but principal est l’insertion sur le marché du travail. C’est aussi la priorité qu’il accorde à l’économie qui l’incite à promouvoir « l’immigration de la connaissance ». Le reste ne l’intéresse pas. On sait ce qu’il pense de la culture française. 

Sa politique d’asile est assez classique : tradition d’accueil, accélération des procédures et « inflexibilité envers ceux qui ne remplissent pas les conditions de séjour ». On sait ce qu’il en est de l’inflexibilité du pouvoir en France, comme dans le reste de l’Europe, sur ce sujet, notamment depuis la crise de 2015. Emmanuel Macron veut améliorer le contrôle aux frontières européennes grâce aux garde-frontières et garde-côtes européens. En l’état, les garde-côtes n’exercent aucun contrôle des frontières mais font du sauvetage en mer.

Dans les objectifs d’Emmanuel Macron, revient le marronnier sur l’aide au développement censé réduire les vocations migratoires et permettre d’obtenir la coopération des pays de départ et de transit pour lutter contre les passeurs et améliorer l’exécution des reconduites à la frontière. Il pense ainsi traiter « à la racine » les causes de départ ! Or, le développement, positif pour les pays de départ, se traduit, pendant un long moment, par un accroissement des moyens de partir et encourage ainsi l’émigration. Emmanuel Macron ne nous dit rien sur la fragilité de l’accord avec la Turquie et des clauses qui restent à remplir sous peine de voir M. Erdogan réouvrir les vannes en direction de la Grèce.

Rien de bien nouveau donc dans le programme d’Emmanuel Macron sur un sujet, pour lui, périphérique. Il semble indifférent à la taille des flux migratoires qu’il connaît mal. C’est un non-sujet. Au moins, il ne s’embarrasse pas de promesses sur la question. On connaît son admiration pour « le courage » de Mme Merkel. Quoi qu’il arrive « wir schaffen das » ! En résumé, c’est la poursuite de ce que l’on a connu avec plus d’enthousiasme et moins de contorsions pour faire croire que l’on cherche à répondre aux aspirations de l’opinion publique à une  maîtrise ou à une réduction de l’immigration.

5- Europe :

Christophe Bouillaud : L’Union européenne semble être en train d’émerger de quatre grandes crises : la crise économique engagée en 2007/08 ; la rupture  en 2014 de la longue phase de normalisation engagée avec la Russie depuis les années 1980, sur l’Ukraine et la Syrie ;  la crise migratoire qui s’est accentuée et médiatisée en 2015 ; la crise de légitimité de l’Union, qui a culminé avec le vote du Brexit en 2016. De fait, plutôt que de sortie de crise, il vaudrait mieux parler d’accalmie sur ces divers fronts : tout le monde s’accorde à dire en effet que l’Euro ne pourra pas durer sans une véritable solidarité financière entre les pays ayant adopté cette monnaie, en particulier en cas de nouvelle crise économique ou financière ; les relations avec la Russie s’améliorent, mais les problèmes de fond demeurent en Ukraine et encore plus en Syrie ; la situation des pays de la périphérie de l’Union européenne est loin d’être stabilisée, que ce soit au Moyen-Orient ou en Afrique, et donc les migrations vers l’Europe vont continuer dans l’avenir prévisible ; la négociation du Brexit va devoir avoir lieu, puisque, pour l’instant, le peuple britannique ne semble pas être appelé par ses dirigeants à revenir sur sa décision. 

Ces enjeux majeurs ne préoccupent cependant pas les Français ordinaires : ce qui les préoccupe, c’est exclusivement l’impact de l’Europe sur leur emploi, leur niveau de vie, et leur sécurité physique. Il n’est pas étonnant alors qu’Emmanuel Macron veuille livrer bataille pour réformer la Directive sur les travailleurs détachés. Cela va supposer un bras de fer avec les anciens pays de l’Est, mais cela peut sans doute être un combat gagnable pourvu d’entraîner l’Allemagne dans la  même direction sur ce dossier. 

Pour ce qui est des enjeux majeurs de nature existentielle pour l’Union européenne, seules les conséquences du Brexit seront sans doute actées en 2019. Même si Londres est actuellement en pleine indécision, due à la récente élection qui a vu la quasi-défaite de Theresa May, on peut imaginer que les négociations s’accélèrent subitement pour tenir les délais du début 2019, de façon à ne pas à faire voter les Britanniques aux prochaines élections européennes du printemps 2019. 

La consolidation de l’Euro dépend elle du choix que l’on fera en matière d’instrument juridique. Si l’on veut réviser les traités européens actuels, soit le Traité de Lisbonne, cela prend beaucoup de temps, et il y a un risque de blocage, même à seulement 27 pays. On n’en sera pas sorti en 2019.  Par contre, si l’on utilise une procédure de droit international, en dehors des traités européens, comme celle qui a donné naissance au TSCG (le « Traité Merkozy » de 2011-12), il est possible d’aller plus vite en ne mobilisant que les pays membres de la zone Euro. On peut aussi imaginer, à traités constants, que l’on se décide à aller plus loin dans l’intégration économique et financière, et dans la coordination des politiques économiques. Par exemple, si l’on instituait un « smic franco-allemand », il ne serait pas nécessaire de recourir à un traité particulier. De même pour l’harmonisation de la taxation des entreprises ou la lutte contre l’évasion fiscale. 

Enfin, pour la crise migratoire, il est tout à fait possible que l’Union européen obtienne des résultats en étant beaucoup plus interventionniste au sud de la Méditerranée. L’objectif de rétablir un écran de pays-tampon entre l’Union et les pays d’où proviennent les migrants, comme avant 2011 et les Printemps arabes, est sans doute atteignable en deux ans. La montée en puissance militaire de l’Union européenne peut sans doute aider à atteindre cet objectif. Par contre, il est illusoire de croire que quelque politique que ce soit puisse à cet horizon résoudre les problèmes structurels qui font que des gens désespérés partent en masse de leurs pays en crise. Je vois mal par exemple les Européens aller faire une expédition militaire en Erythrée pour y renverser la dictature qui y règne et qui explique la fuite des Erythréens. 

Au total, il est probable que, lors des élections européennes de 2019, la perception de l’Union européenne par les électeurs soit, comme par le passé, fortement dépendante du contexte économique et de la baisse ou de la hausse du chômage à la veille de l’élection. La poursuite de la reprise économique européenne est la clé majeure de la satisfaction des électeurs français, pour autant bien sûr que la France continue à s’inscrire durablement dans cette dernière. 

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