5 inventions (un peu folles) que nous prépare Google en matière de santé<!-- --> | Atlantico.fr
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Les maladies et le vieillissement sont combattus par Google.
Les maladies et le vieillissement sont combattus par Google.
©Reuters

Ceci n'est pas de la science-fiction

Ce n'est pas nouveau, Google s'attaque de plus en plus à votre santé. Pour cela, les fondateurs de l'entreprise, Larry Page et Sergueï Brin, rejoignent la vision des transhumanistes. Ces derniers estiment que chacun peut décider seul des modifications qu’il souhaite apporter à son corps, son ADN ou même son esprit. Dans cette optique, les maladies et le vieillissement peuvent être combattus. Voici cinq inventions qui le prouve et sur lesquelles travaille le géant américain.

Laurent Alexandre

Laurent Alexandre

Chirurgien de formation, également diplômé de Science Po, d'Hec et de l'Ena, Laurent Alexandre a fondé dans les années 1990 le site d’information Doctissimo. Il le revend en 2008 et développe DNA Vision, entreprise spécialisée dans le séquençage ADN. Auteur de La mort de la mort paru en 2011, Laurent Alexandre est un expert des bouleversements que va connaître l'humanité grâce aux progrès de la biotechnologie. 

Vous pouvez suivre Laurent Alexandre sur son compe Twitter : @dr_l_alexandre

 
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1. Tuer la mort
Lutter contre le vieillissement et permettre d’améliorer l’espérance de vie font partie des projets titanesques de Google. Pour y parvenir, le géant du net a lancé la société de biotechnologies Calico le 18 septembre 2013. Dirigée par Arthur Levinson, ancien patron de Genentech, elle a déjà bénéficié d’1.5 milliards d’euros de financement. Cellules souches, génétique, action sur les constituants du sang…Calico dispose de nombreuses pistes pour atteindre son but. Il n’y a en fait aucune limite technologique à la modification du corps humain étant donné qu’une cellule est une sorte d’usine sophistiquée. Grâce aux nanotechnologies, il est tout à fait possible d’en modifier les informations. Pour l’instant, aucune information précise sur la nature des recherches ni même une éventuelle date de commercialisation d’une innovation ne sont connues.

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2. Les analyses génomiques
C’est certainement le premier pas vers "la mort de la mort". 23andMe est une filiale minoritaire de Google dont une des fondatrices n’est autre qu’Anne Wojcicki, l’ex-femme de Sergueï Brin. Ce dernier a d’ailleurs découvert qu’il était susceptible de développer la maladie de Parkinson en faisant l’analyse de son profil génétique. Quoique moins ambitieux que Calico, ce projet reste dans la logique transhumaniste des fondateurs de Google. Bien connaître l’implication des gènes est un préalable à l’augmentation de l’espérance de vie. 23andMe possède même depuis septembre 2013 un brevet sur la sélection de donneurs de gamètes, basée sur les calculs génétiques. L’entreprise permet par exemple de choisir la couleur des yeux et des cheveux des bébés.En somme, 23andMe est le reflet de la société profondément eugéniste dans laquelle nous vivons. Sur le long terme, elle devrait améliorer sa technologie et se servir du séquençage, permettant de pousser plus loin le dépistage de maladies génétiques et les modifications de l’ADN.

3. Attaquer le cancer par le big data
La start-up Flatiron – qui a récemment levé 130 millions de dollars auprès de Google Ventures – a pour objectif de collecter informations oncologiques de patients cancéreux afin de créer une base de données. Sorte de big data de la cancérologie, l’entreprise a été fondée en 2012 par Nat Turner et Zach Weinberg, deux anciens fondateurs d’Invite Media. Les patients donnent préalablement leur accord et tous les renseignements amassés vont permettre d’identifier plus facilement et de mieux soigner les cancers, grâce à un algorithme. La médecine du XXIème siècle est en route.

4. Lentilles intelligentes pour diabétiques
Il s’agit certainement de l’innovation la plus médiatisée. Google s’est associé au groupe pharmaceutique Novartis en juillet dernier, dans l’optique de développer des lentilles de contact capables de mesurer la glycémie présente en temps réel dans le sang. Le géant américain travaille sur ce projet depuis plusieurs mois déjà et avait fait savoir qu’il cherchait un partenaire pour se lancer dans l’aventure. Il a d’ailleurs présenté un prototype en janvier dernier, nommé "Smart Contact". Le taux de glycémie est donc mesuré par le biais des larmes et des capteurs miniatures sont placé dans la lentille et reliées à un appareil connecté sans fil. Les expérimentations avancent, mais aucune date de commercialisation de ces lentilles "intelligentes" n’est connue à ce jour.

5. Les nano-implants intracérébraux
Ray Kurzweil est directeur de l’ingénierie chez Google depuis 2012. Également transhumaniste, il est parvenu à convaincre les fondateurs de Google que l’intelligence artificielle peut conduire à l’immortalité. L’idée est d'arriver à faire fusionner nos esprits avec les machines. Lors de son discours à Vancouver en mars dernier, il explique que d’ici 2035 il existera des nanorobots branchés sur nos neurones nous permettant de nous connecter sur internet. Pour 2045 il prédit l’émergence d’une véritable intelligence artificielle, dotée d’une conscience et nettement supérieure à l’intelligence humaine. D’ici là, Ray Kurzweil est également persuadé que l’on pourra transférer notre mémoire et notre conscience dans des microprocesseurs. Il est donc possible d’apporter n’importe quelle amélioration technologique et les propositions du géant américain sont déjà sur la table. Reste à savoir s’il faut se plonger autant dans la technologie. Afin de plancher sur ces questions délicates, Google a créé un comité d'éthique sur l'intelligence artificielle. Mais vu l’avancement des recherches et les prévisions, il y a fort à parier que l’on ne reconnaîtra pas l’humanité à la fin du siècle.

Pauline Leduc

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