Nesher Ramla : une nouvelle espèce d’homme préhistorique a été découverte en Israël<!-- --> | Atlantico.fr
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Des personnes regardent une oeuvre de l'exposition "Première humanité" au musée national de Préhistoire, le 2 juillet 2008 aux Eyzies-de-Tayac en Dordogne.
Des personnes regardent une oeuvre de l'exposition "Première humanité" au musée national de Préhistoire, le 2 juillet 2008 aux Eyzies-de-Tayac en Dordogne.
©PIERRE ANDRIEU / AFP

Origines de l’humanité

Lors de fouilles archéologiques près de la ville de Ramla, dans le centre d’Israël, des chercheurs ont découvert des restes humains préhistoriques qu’ils n’ont pu attribuer à aucune espèce Homo connue. Cet homme préhistorique, le « Nesher Ramla », partage des caractéristiques avec Néandertal et d’autres hommes préhistoriques et diffère de l’homme moderne.

Lors de fouilles archéologiques près de la ville de Ramla, dans le centre d’Israël, des chercheurs ont découvert des restes humains préhistoriques qu’ils n’ont pu attribuer à aucune espèce Homo connue. Cette découverte questionne la thèse privilégiée selon laquelle l’homme de Néandertal a émergé en Europe avant de migrer vers le sud, estime l’équipe du Dr Yossi Zaidner, du département d’archéologie de l’Université hébraïque de Jérusalem.

Dans une étude publiée dans la revue Science, une équipe d’anthropologues de l’Université de Tel-Aviv et l’équipe du Dr Zaidner ont baptisé ce nouvel Homo, le « Nesher Ramla », du nom du site où il a été trouvé.

Les ossements découverts dateraient de 140.000 à 120.000 ans avant notre ère, selon les scientifiques. Ils partagent des caractéristiques communes avec l’Homme de Néandertal au niveau des dents et de la mâchoire notamment, mais aussi avec d’autres types homo archaïques au niveau du crâne. Ils diffèrent en revanche de l’Homme moderne de par l’absence de menton, la structure du crâne et la présence de très grandes dents.

Les auteurs affirment avoir également trouvé, à huit mètres de profondeur, une quantité importante d’ossements animaux, de chevaux, de daims et d’aurochs ainsi que des outils en pierre. Pour le Dr Zaidner, cela « montre que l’homo Nesher Ramla possédait des technologies avancées de production d’outils en pierre et interagissait très probablement avec l’Homo sapiens local. Cette découverte est particulièrement spectaculaire car elle nous montre qu’il y avait plusieurs types d’Homo vivant au même endroit et au même moment à ce stade ultérieur de l’évolution humaine. »

Selon l’étude, plusieurs autres fossiles découverts précédemment en Israël et qui présentent des caractéristiques similaires pourront être attribués à Nesher Ramla.

Cette découverte questionne donc la thèse privilégiée de l’émergence du Néandertal en Europe qui aurait ensuite migré vers le sud.

Selon le Professeur Israel Hershkovitz, de l’Université de Tel-Aviv, « les fossiles de Nesher Ramla nous font remettre en question cette théorie, suggérant que les ancêtres des Néandertaliens européens vivaient déjà au Levant il y a 400.000 ans. En fait, nos découvertes impliquent que les célèbres Néandertaliens d’Europe occidentale ne sont que les restes d’une population beaucoup plus importante qui vivait ici au Levant - et non l’inverse ».

De petits groupes du type Homo Nesher Ramla ont migré vers l’Europe, où ils ont évolué pour devenir les Néandertaliens « classiques » que nous connaissons bien, et aussi en Asie, où ils sont devenus des populations archaïques avec des caractéristiques semblables à celles de Néandertal, explique le Dr Rachel Sarig de l’université de Tel-Aviv.

Futura-Sciences

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