Twiplomacy : palmarès des meilleurs diplomates sur Twitter <!-- --> | Atlantico.fr
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Le cabinet d'études Burston Marsteller vient de publier un rapport sur l'utilisation de Twitter en 2013 par les dirigeants politiques dans le monde.
Le cabinet d'études Burston  Marsteller vient de publier un rapport sur l'utilisation de Twitter en 2013  par les dirigeants politiques dans le monde.
©Reuters

La minute tech

Quand on est président ou ministre, il est désormais inconcevable de ne pas avoir un compte Twitter. Même le pape a dû se plier à la "Tiwplomacy'', la communication en 140 caractères. Une étude évalue la performance Twitter des grands de ce monde.

Le cabinet d'études Burston Marsteller vient de publier un rapport sur l'utilisation de Twitter en 2013 par les dirigeants politiques dans le monde. C'est fait, la politique, la diplomatie, les monarchies et le pouvoir en général sont sur Twitter, volontairement ou non, car il FAUT être sur le nouveau télégraphe mondial. Mais quels sont les dirigeants les plus populaires sur les 505 comptes analysés de 153 pays ?

Les supers stars

Obama gagne la palme d'or avec 34, 5 millions de followers dans la catégorie civile, juste derrière Lady Gaga. “Four more years" (Quatre ans de plus), la célèbre photo avec Michelle lors de sa seconde élection est le tweet qui détient le record de retweets mondial : 806 066 fois. Au passage, le déséquilibre des pouvoirs saute aux yeux quand on consulte qui suit qui : 148 chefs d’État suivent @BarackObama, @WhiteHouse et @StateDept, mais Obama ne suit que quatre chefs d'états selon l'étude. A noter cependant qu'Obama, pourtant pionnier dans l'utilisation du réseau social, a trouvé plus puissant que lui : le pape François.

Qruf.co.nzfait le profil Twitter du pape, superstar absolue : "Le pape François a commencé à tweeter avec le compte Pontifex le 17 mars (2013), quelques jours après son élection. Il est rapidement devenu une star de Twitter, alors qu'il n'a publié qu'environ cent tweets. L'étude le définit comme le plus grand influenceur, en se basant sur ses retweets : une moyenne de 11 000 par tweet pour son seul compte en espagnol". 

Mises en scène

Alors que trois quarts des chefs d'Etat (ou gouvernement), ministre ou ministère des Affaires étrangères dans le monde sont sur Twitter de nos jours, tous ne se comportent pas avec la même dextérité ou le même style institutionnel, et tous ne sont pas populaires ou très marrant. Les 45 gouvernements européens y sont, et toute l'Amérique latine aussi, sauf le Suriname. Le Président turc Abdullah Gül (@cbabdullahgul) et son Premier ministre Erdoğan (@RT_Erdogan) sont parmi les plus suivis (3.4 millions de followers chacun). La reine Rania de Jordanie (@QueenRania), le président de l'Indonésie Susilo Bambang Yudhoyono (@SBYudhoyono), le Premier ministre russe(@MedvedevRussia et @MedvedevRussiae), le Premier ministre britannique (@Number10gov) et la présidente de l'Argentine (@CFKArgentina) sont les leaders les plus suivis, chacun à plus de deux millions d'abonnés. Hugo Chavez représente un cas à part. La dévotion qu'il inspire dans son pays depuis son décès n'a pas fléchi : @chavezcandanga compte toujours 4,19 millions de suiveurs et est devenu un lieu de recueillement populaire. 

Le style de communication est également très différent de pays à pays. Le président vénézuélien Nicolas Maduro, fraîchement élu, semble encore avoir l'énergie de la campagne, avec 44 tweets en moyenne par jour, et le président de l'Ouganda @AmamaMbabazi est le plus enclin à échanger avec ses followers. 96% de ses tweets sont des réponses à des messages publics de ses suiveurs.Le ministre des Affaires suédois @CarlBildt est le plus extraverti et ouvert, en suivant 44 de ses homologues dans le monde. Le président de la Mongolie Tsakhiagiin Elbegdorj est un fan de photos et sait très bien se mettre en scène  sur sa page Twitter.

Photo extraite du compte twitter de la présidence de Mongolie

L'étude note aussi que cette nouvelle Twiplomacy permet à de tout petits pays de rentrer dans la cour des grands et de prendre part au jeu diplomatique international dont ils sont d'habitude exclus, comme c'est par exemple le cas pour la Croatie.

En France, le président François Hollande a mis en silence son compte personnel, comme la présidente argentine, une fois élus. L'Elysée et  le ministère des Affaires étrangères français ont été parmi les premiers twittos officiels de la République française et les premiers à devoir s'habituer aux e-insultes et e-volées de bois vert balancées en public par des e-citoyens sans respect, à chaque décision quidéplaît. Ne pas flancher et ne pas répondre, ou très diplomatiquement. C'est ça aussi, la nouvelle twiplomacy.

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