Quand le sport touche le soleil et quand le feu s’écrit en tricolore : c’est l’actualité des montres<!-- --> | Atlantico.fr
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Le retour d’une légende chronodatée à deux compteurs (Angelus)…
Le retour d’une légende chronodatée à deux compteurs (Angelus)…
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Atlantic-Tac

Mais aussi la renaissance de deux compteurs octogénaires, une « plongeuse » remontée du passé, un roi des cieux qui fait rêver, des idées pour un Grand prix et un hommage à des eaux mécaniques…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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LOUIS ÉRARD : Le feu sacré…

Depuis des siècles, il existe une culture horlogère suisse de l’émail grand feu, une technique multimillénaire qui permet d’obtenir – par la maîtrise du feu – des surfaces inaltérables. Il est plutôt sympathique de voir des jeunes marques indépendantes et disruptives reprendre cette tradition des « arts du feu » pour nous proposer des montres néo-classiques dont le style vient s’inscrire dans cet héritage. La nouvelle Excellence II de Louis Érard affiche une maîtrise très particulière de ces métiers d’art traditionnel : on remarque trois teintes d’émail sur le cadran (blanc pour le fond, bleu pour les index, rouge pour le XII à midi et quelques index de la petite seconde à dix heures). Sachant que chaque couleur doit être passée au four séparément, avec tous les risques d’imperfections et de mini-accidents que cela comporte, on comprend que la perfection de chaque cadran tient à la virtuosité des artisans cadraniers et des émailleurs d’art de Donzé Cadrans mobilisés par Louis Érard. On admirera au passage les aiguilles « sapin » bleuies à l’ancienne et le prix très attractif de cette montre automatique en émail grand feu, proposée sous les 4 000 euros en édition limitée à 99 exemplaires. Le grand chic, c’est de pouvoir écrire dans le bas du cadran, à la place du banal et trop galvaudé Swiss Made, une phrase comme « Émail grand feu manufacturé en Suisse ». C’est plus rassurant !

ANGELUS : La part des anges…

Seuls les amateurs de montres qui ont un peu de mémoire se souviennent du « Chronodato », un chronographe mécanique à triple date que la maison Angelus a lancé en 1942, au cœur de la Seconde Guerre mondiale : cette pièce est un des plus beaux témoignages de l’âge d’or des montres mécaniques lancées en Suisse dans les années 1940-1960. Comme pour fêter ses 80 ans, la maison Angelus (récemment relancée sur le marché, en partenariat avec la manufacture La Joux-Perret) décline une nouvelle Chronodate en trois séries limitées de 25 pièces, en rois boîtiers de 42,5 mm (titane, or rouge, carbone). Si certains détails esthétiques ont été modernisés, le style traditionnel a été préservé, notamment les deux compteurs parfaitement lisibles [le « Chronodato » a longtemps été un des chronographes suisses les plus fonctionnels, d’où son succès à l’époque] et la date circulaire. Le mouvement est désormais automatique, avec une « roue à colonnes » à embrayage horizontal qui témoigne du souci de perfection mécanique d’Angelus, qui a également veillé à l’ergonomie générale de cette montre sportive, dont les fonctions chronographiques sont repérables par des touches rouges (poussoirs, trotteuse et compteur 30 minutes du chronographe). Le prix de ce reprofilage contemporain est lui aussi très actuel (un peu moins de 23 000 euros en titane), mais c’est presque le prix d’un « Chronodato » octogénaire qui serait en très bon état, donc on peut opter pour la version moderne sans trop d’états d’âme

TISSOT : Plein soleil…

Best-seller horloger des premières années du XXIe siècle, la T-Touch de Tissot a évolué en Connect Solar (toujours dans la famille T-Touch) pour s’imposer comme la première montre connectée suisse alimentée par l’énergie solaire. De nouvelles fonctions sont disponibles, comme la mise à jour en temps réel de l’actualité sportive liée aux événements dont Tissot est partenaire, mais aussi de nouveaux traceurs d’activité et de « retour au point de départ » [on parle de « Ramène-moi »] pour les aventuriers du grand air à l’avant-garde des nouvelles technologies. Pas de souci d’alimentation : un chargement complet à la lumière du soleil ou avec n’importe quelle source de lumière vous procure dix mois d’autonomie pour tout savoir sur votre santé, sur vos dépenses énergétiques et sur votre connexion au monde. Le tout étanche à 100 m, en se donnant juste la peine de tapoter le cadran de la montre pour animer ces fonctions. Même le prix est très étudié pour ne priver personne d’un « outil » de vie aussi bien étudié. De nouvelles couleurs sont disponibles pour vivre ses passions en toute élégance. Ne le répétez pas, parce que ça ferait désordre si ça se savait, mais cette T-Touch Connect Solar est la montre du week-end de… beaucoup de patrons de très grandes marques suisses !

ROLEX : Envole-moi…

Si on vous dit que cette nouvelle Rolex AirKing, qui va arriver ces jours-ci dans les boutiques, est déjà introuvable, c’est vrai, mais ce n’est pas une raison de désespérer : le seul conseil d’ami qu’on puisse vous donner, c’est de vous faire inscrire comme client dans la boutique en question et de placer cette AirKing – la première des références dans l’entrée de gamme Rolex – sur votre « liste de souhaits ». Qui sait, dans quelques semaines ou dans quelques mois, la boutique peut vous rappeler pour vous signaler que la « vôtre » est arrivée ! la nouvelle version 2022 a été entièrement redessinée, ses proportions ont été repensées et son bracelet amélioré en termes de sécurité. On voit même apparaître deux petits épaulements qui protègent la couronne de remontage. La lisibilité dans la pénombre a été améliorée par de nouvelles applications de Chromalight, la substance luminescente magique que Rolex réserve à ses clients. Même le mouvement automatique semble avoir accru ses performances en termes de chronométrage « superlatif ». Les chiffres sur le cadran ont été retravaillés pour gagner en harmonie. Que dire de plus de cette AirKing, sinon qu’elle sera le bon début de toute collection de Rolex qui se respecte ? C’est une excellente introduction aux séries des Oyster plus « professionnelles » en acier, nettement plus difficiles à se procurer en boutique, mais, avec le temps, chacun peut y parvenir – ah, une Rolex au poignet, et cette montre tout spécialement, ce n’est pas seulement un rêve, c’est une possibilité que cette AirKing peut vous aider à réaliser !

BON À SAVOIR : En vrac, en bref et en toute liberté…

•••• YEMA : la marque indépendante française, qui a été la matrice de l’horlogerie française à la fin du XXe siècle [c’est là que Richard Mille a fait ses premières armes], lance une nouvelle « montre-outil », la plongeuse Meangraf, inspirée par un modèle des années 1960, comme en témoigne son design très typé néo-vintage. Cette Meangraf en édition limitée (deux modèles en 250 exemplaires chacun) est actuellement proposée en souscription sur le site de Yema à partir de 999 euros. On appréciera son boîtier en acier de 39 mm, son verre saphir bombé, son étanchéité à 300 m avec valve à hélium, son mouvement automatique « maison » et le style gentiment rétronostalgique de son cadran à bandes verticales et horizontales. C’est ça, la nouvelle horlogerie française et, à ce prix comme avec ces quantités limitées, c’est une très bonne affaire… •••• GPHG (Grand prix d’horlogerie de Genève) : pour les 650 membres de l’Académie du GPHG, qui représentant à peu près tous les acteurs professionnels de l’industrie des montres, il est temps de sélectionner les montres qu’ils aimeraient voir concourir pour les prix distribués en novembre prochain. Un nouveau prix a été créé cette année pour récompenser les objets du temps de grande taille (autre que des montres-bracelets) : on a voit actuellement fleurir un peu partout, dans tous les styles et à tous les prix… •••• JOHN-MIKAËL FLAUX : pour nos lecteurs qui n’auraient pas clairement compris l’intérêt de la montre « Hommage à Al-Jazari » du jeune horloger indépendant français que nous présentions dans notre dernier Atlantic-Tac (1er avril), une vidéo qui vaut un long discours. Cette montre – coéditée avec la non moins jeune maison indépendante Bel & Bros [aucun rapport avec Bell & Ross] – est clairement une des plus remarquables créations horlogères de ce printemps 2022…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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