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Piolle irrite même chez la Nupes; Mélenchon se félicite de sa moisson de victoires idéologiques; L’Express défend Borne et les technos, L’Obs démolit Marcel Gauchet; Le Point s’inquiète de la grande crise économique qui vient
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Revue de presse des hebdos

Et aussi : La crise de l'Ecole des hautes études en sciences sociales, l’EHESS

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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L’Obs enquête sur Pap Ndiaye « Au delà du symbole ». L’Express publie un entretien avec le leader de LFI, et met « Mélenchon sur le grill » Le Point s’inquiète de notre avenir en évoquant « La grande crise économique qui nous menace ». et estime que pour les retraites « la situation est plus grave qu’on ne le dit. » Marianne publie une « Enquête sur les finances méconnues de la République ».

Le Point craint une crise mondiale

Selon Le Point, « tous les acteurs économiques » seraient d’accord une crise arrive mais aucun signe avant-coureur n’est visible : « Si les acteurs économiques s’accordent tous sur l’imminence d’une crise, sur son caractère inéluctable, voire implacable, ils ne la ressentent pas encore, ils n’en décèlent pas de signaux tangibles, ou si peu… « Nous sommes nombreux à être préoccupés, il y a une inquiétude sourde, mais on ne voit rien se concrétiser sur le terrain », assure Laurent Mignon, président du directoire du groupe Banques populaires et Caisses d’épargne (BPCE). Comme un grand calme avant la tempête. »

Le drame est proche mais invisible «  La situation reste actuellement sous contrôle du côté des entreprises françaises, même si ces dernières font face à une forte dégradation de leur environnement. »

En France, il y aurait quand même quelques signes : « Aux premières loges de cette crise qui vient, on trouve le BTP. L’activité y est forte, les entrepreneurs ont des carnets de commandes remplis à ras bord, mais leurs marges s’érodent à toute vitesse sous l’effet de la hausse des prix de l’énergie et des matières premières. » 

Et en ce qui concerne les retraites, on ne nous dirait pas toute la vérité : « L’idée, si répandue, que le système de retraite reviendra mécaniquement à l’équilibre financier au milieu des années 2030 ne tient pas la route. » estime Le Point qui s’étend longuement sur le régime des retraites, au point que l’on s’y perd un peu.

Bref, voici, pour terminer, le programme : « Réduire le chômage sans croissance : le défi du gouvernement d’Élisabeth Borne ». Le Point n’y croit pas trop.

Et pour ne rien arranger, Adam Posen, très influent économiste américain annonce que «  la mondialisation est stoppée. Et c’est une très mauvaise nouvelle pour l’économie ». Sans oublier que selon lui : « Nous sommes bien dans une nouvelle guerre froide. Jusqu’à présent, je me refusais d’employer ce terme, mais j’ai changé d’avis. La dégradation des relations entre la Chine et les États-Unis, la pandémie de Covid et l’attitude de la Russie nous y ont conduits. »

Eric Piolle agace Jean-Luc Mélenchon

L’Obs se demande à quoi joue Eric Piolle ? « En modifiant le règlement intérieur des piscines de Grenoble pour autoriser le port du burkini, le maire écologiste en a laissé plus d’un pantois dans les rangs de la Nouvelle union populaire écologiste et sociale (Nupes). A moins de trois semaines du premier tour des législatives, alors que la gauche unie derrière Jean-Luc Mélenchon fait campagne sur l’écologie et le social, pourquoi donc verser dans l’identitaire en imposant dans le débat un des thèmes de prédilection de l’extrême droite ? »

« Je ne suis pas candidat pour être ministre des piscines », a rétorqué le leader de La France insoumise, un poil agacé de voir son alliance prêter de nouveau le flanc aux procès en communautarisme.

Législatives : le chauffeur de Mélenchon est candidat

Le Point souligne que « après son gendre Gabriel Amard, candidat à Villeurbanne, sa conseillère et intime Sophia Chikirou, investie à Paris dans une circonscription largement acquise à la gauche, c’est au tour de son chauffeur, Sébastien Delogu, un Marseillais de 34 ans qui conduit le député sur la Canebière depuis son élection en 2017, d’être investi sur la septième circonscription des Bouches-du-Rhône. Dans la cité phocéenne, le jeune candidat est accusé de suivre le modèle « népotique » de son mentor pour avoir attribué la place de suppléante à un membre de sa famille, sa belle-sœur. »

La droite aux législatives sans photo de Pécresse

L’Obs se demande comment la droite peut y arriver après le score calamiteux de sa candidate Valérie Pécresse et sans capitaine pour mener les législatives ? « Cette fois, il n’y a pas de chef et pas de ligne, témoigne un élu de centre droit du Nord. La vérité, c’est qu’on veut juste sauver les sortants, ceux qui ont déjà fait un ou deux mandats. Ils misent sur le socle électoral de la droite aux régionales ou aux municipales et sur leur implantation. Mais aucun sortant ne veut du logo LR ou UDI et de la photo de Pécresse sur son affiche. Ils acceptent juste la visite de quelques personnalités, comme Xavier Bertrand : en gros, la droite qui n’a pas vraiment perdu. »

Législatives : une affaire de gros sous

Derrière un combat idéologique souligne Marianne, lors des législatives, il y a une bataille féroce qui se joue en coulisse : celle de l’argent des partis. « Pour les formations, les 12 et 19 juin font figure d’épreuve existentielle. À partir de 1988, un financement public direct découlant des élections législatives se met en place. Avec une première étape, dès le premier tour: chaque parti qui a présenté plus de 50 candidats ayant obtenu plus de 1 % des voix est éligible à un versement d’argent public, à raison de 1,64 € par voix obtenue, et ce, tous les ans. La seconde étape intervient après l’élection des députés : chacun rapporte chaque année 37 400 € au parti auquel il est rattaché. De quoi assurer la rémunération des permanents, les loyers des locaux, les frais de secrétariat… et permettre de constituer des réserves pour les prochaines campagnes électorales. Faire vivre la démocratie a un prix: 66 millions d’argent public en 2020. Une manne dont chaque formation politique espère capter la plus grosse part. »

Pap Ndiaye vu par l’Obs

« Moins connu du grand public que sa petite sœur, la romancière Marie NDiaye, l’historien de “la Condition noire” est avant tout un chercheur respecté, qui traite la question du racisme avec un grand sens de la nuance Etre un alibi, il s’en moque. Pap Ndiaye est loin d’être un naïf, il sait bien que sa nomination est un joli coup politique du chef de l’Etat. Quand, il y a un an, il avait été nommé à la tête du Palais Ede la Porte Dorée, qui abrite le Musée national de l’Histoire de l’Immigration, il avait tranquillement déclaré que ce risque d’être instrumentalisé était « tout à fait secondaire par rapport à l’intérêt d’ouvrir une voie ». Etre un modèle, il ne s’en moque pas. Il est certes affligeant qu’en France, en 2022, l’accession d’un homme noir à la tête d’un ministère régalien comme celui de l’Education nationale fasse événement. Mais le fait est : ce n’est pas rien, après un deuxième tour de la présidentielle marqué par la présence de l’extrême droite. Loin de fuir cette dimension, Pap Ndiaye l’assume pleinement, revendiquant sur le perron du ministère, lors de la passation de pouvoirs, son appartenance à la « diversité ». « 

« Douceur, discrétion, diplomatie, courtoisie, nuance surtout : cette élégance feutrée, que tous reconnaissent, siéra-t-elle à ses nouvelles fonctions? Une chose est sûre : « Il n’aime ni les grandes gueules ni les “vertueux”, ceux qui coupent des têtes », affirme l’historienne Emmanuelle Loyer. A plusieurs reprises, en effet, il a mis en garde contre le « sectarisme » de certaines luttes décoloniales. Il critique les réunions non mixtes, mais admet dans le magazine « Elle » en 2020 qu’on peut les considérer « comme des moments par lesquels, dans leur histoire, les groupes ont besoin de s’éprouver comme tels ». Il comprend certains déboulonnages de statues mais pense qu’il existe aussi d’autres façons de faire, plus créatives. Comme de prendre appui sur ces monuments pour faire de l’histoire. »

L’écologie en Macronie

La scène racontée par l’Obs a eu lieu au printemps 2019, à l’hôtel Matignon. « Au rez-de-chaussée, dans une vaste pièce « sombre et décatie », se tient une réunion interministérielle. Assis autour d’une grande table, les directeurs et conseillers des différents ministères procèdent aux derniers arbitrages sur les projets de loi. Ce jour-là, il s’agit de valider la loi Energie et Climat préparée par François de Rugy, alors ministre de la Transition écologique. C’est son conseiller politique, Léo Cohen, 30 ans, qui raconte la scène. La discussion est conduite par le secrétaire général du gouvernement (SGG), un poste occupé alors par Marc Guillaume, juriste émérite et colosse à lunettes, réputé pour ses saillies péremptoires. Lorsque arrive l’article obligeant les supermarchés à installer des panneaux solaires sur leurs toits, celui-ci raille : « De toute façon, chez moi, en Bretagne, il n’y a pas de soleil. » Illico, la mesure est retirée, « sans autre forme de procès », se souvient, stupéfait, Léo Cohen. »

Mélenchon : « ma personne est sacrée »

Dans l’Express, Jean-Luc Mélenchon parle, entre autres, des journalistes : « Vous devez accepter d'être contredits ! On devrait laisser un journaliste de télé répéter tous les jours avec la même tranquillité que le chômage a reculé et que tout va mieux sans répliquer ? Il y a une pente autoritaire dans l'arrogance libérale. Vous n'êtes pas des vaches sacrées. Non, c'est ma personne qui est sacrée. C'est moi le tribun du peuple. »

Mélenchon parle aussi de Robespierre : « A chaque fois qu'on dit Robespierre, on a droit à la guillotine. Les ignorants continuent à caricaturer ce personnage beaucoup plus complexe. Il porte le premier discours politique cohérent, humaniste, laïc, il déduit un système politique d'un raisonnement et non pas de Dieu. »

Mélenchon se félicite de ce qu'il considère comme une victoire idéologique.

"Je crois que nous avons la main sur le plan idéologique. Pendant un siècle et demi, on nous a dit : "L'égalité n'existe pas, il y a des petits, des gros, des grands, des femmes, des hommes, Vous êtes des utopistes. Votre régime politique égalitaire sera toujours une violence contre la nature." Le changement climatique a tranché : il n'y a qu'un écosystème compatible avec la vie humaine. Et nous sommes tous vraiment semblables, comme le disaient les penseurs du XVIIIe siècle, semblables par nos besoins, donc égaux en droit pour les satisfaire."  

"Nous avons gagné la partie intellectuelle. Les libéraux devront être toujours plus violents pour maintenir le régime d'accumulation et leur droit de prédation sans contrôle sur la nature. Cette pensée politique a fait naître une écologie politique où la dimension du rapport social n'est jamais dissociée du rapport à la nature. Le paradigme révolutionnaire n'est plus un paradigme de classe mais un paradigme d'intérêt général humain. "

François de Closets et la dette

Dans une tribune publiée dans l’Express, François de Closets s’en prend à la dette astronomique de la France et estime que Mélenchon ne ferait qu’empirer la situation : « Nous étions partis sur un déficit de 120 milliards mais, selon l'Ifrap, les seules dépenses courantes pourraient augmenter de 40 milliards cette année. Qui s'en soucie? Faut-il encore compter quand la dette publique frôle les 3 000 milliards d'euros et laisse 40 000 euros d'endettement sur la tête de chaque Français? « 

« La gauche vient de donner une démonstration éclatante de cette comptaphobie. Pour les éclopés de la présidentielle, il s'agissait de se rallier à La France insoumise. L'essentiel des négociations a porté sur la répartition des sièges mais, pour la bonne forme, il fallait aussi débattre des questions programmatiques. L'Europe permit de se chamailler un temps sur la "désobéissance" ; le nucléaire, trop important, fut soigneusement évité, quant au financement du mirifique programme, "L'avenir en commun", il n'a soulevé aucune protestation. Il s'agit pourtant d'une belle facture : 250 milliards d'euros. Pour se représenter une telle somme, disons qu'elle correspond aux recettes cumulées de la TVA et de l'impôt sur le revenu. Comment trouver tant d'argent ? »

Marine Le Pen défaitiste ?

Législatives : l’Express considère que Marine Le Pen laisse à Jean-Luc Mélenchon le terrain de la communication politique et assume un discours défaitiste : « Loin de la stratégie mélenchoniste, les dirigeants se succèdent sur les plateaux pour assurer que les jeux sont faits : Emmanuel Macron aura sa majorité, il convient désormais de limiter les dégâts. Pas de discours enflammés ou de promesses de victoire à leurs électeurs. Une campagne tranquille, calquée sur la présidentielle. "On va continuer notre campagne sur le thème du régalien et du quotidien, avec la volonté de représenter une vraie opposition", assure Philippe Olivier, le stratège du parti.  

En privé, cette stratégie "petit bras" est assumée. "Il faudrait qu'on raconte quoi ? Qu'on va gagner ? Il ne faut pas prendre les gens pour des cons, lâche un membre du bureau national.

Législatives : deux candidats d’Ensemble débranchés

Selon l'Express, « Jeudi 19 mai, le conseiller spécial du chef de l'État Thierry Solère s'est fendu d'un tweet pour annoncer qu'il ne serait finalement pas candidat à sa réélection dans la neuvième circonscription des Hauts-de-Seine (…) Officieusement, le cas Solère est un boulet qui s'alourdit depuis 2019 et l'information judiciaire ouverte contre lui : il est mis en examen pour pas moins de 13 chefs d'accusation, dont "fraude fiscale" et "emploi fictif", sa candidature n'était plus tenable ».

Même constat pour Jérôme Peyrat, chef du pôle politique de LREM. Ce dernier, investi en Dordogne (…), avait été condamné en septembre 2020 à une amende de 3 000 euros avec sursis pour violence conjugale envers son ancienne compagne. » Peyrat s’est retiré, "pour ne laisser aucune place à l'ambiguïté sur nos engagements ».

Elisabeth Borne "techno" ?

L’Express prend la défense des « technocrates ». « Lorsque Elisabeth Borne fut nommée, Le Monde titra : "Une Première ministre techno". Lorsque les observateurs décrivent l'entourage du chef de l'Etat, jusque dans les pages de L'Express, on désigne le clan des "technos" par opposition au clan des "politiques". Et ce n'est pas seulement une différence de nature qui séparerait les deux, mais la haine silencieuse de deux espèces rivales. »

Les "politiques" occupent la première place. A eux la faveur quasi esthétique qu'on réserve au beau geste, à la parole qui porte, à l'initiative qui prend au dépourvu l'adversaire et le terrasse. (…) Le "techno" en revanche ennuie et inquiète.  (…) A trop opposer les "technos" aux "politiques", on va finir par disqualifier les sachants au profit des démagogues. »

Marcel Gauchet a-t-il basculé vers l’extrême droite ?

L’Obs revient sur les propos sur le Rassemblement national, tenus dans l’entre-deux-tours par le philosophe Marcel Gauchet, qui ont semé le trouble sur son positionnement politique. Si l'Obs ne l'accuse pas directement d'avoir rejoint le camp de Marine Le Pen, l'hebdo accuse, à tout le moins, Gauchet d'avoir une position floue. A vous de juger....

« Marcel Gauchet a-t-il vrillé ? En plein entre-deux-tours de la présidentielle, alors qu’à l’Elysée et ailleurs, on frémit du score de Marine Le Pen, qu’on tremble que le barrage républicain ne se fissure, le philosophe est invité par Europe 1, il explique sur le ton de l’évidence que le Rassemblement national n’a « rien à voir avec ce qu’a été historiquement l’extrême droite en France ». « Marine Le Pen, explicite-t-il, représente objectivement une sorte de droite autoritaire, nationale et populaire qui, pour moi, évoque furieusement les débuts de la Ve République. » En trois phrases, le philosophe repeint le RN en« RPR de la grande époque ». La sortie choque, tant elle semble valider la stratégie de « dédiabolisation » de la candidate depuis qu’elle a pris la tête du parti.»

« Interrogé trois mois plus tôt sur la même station, le philosophe, entre quelques propos peu amènes à l’égard d’Eric Zemmour, lui reconnaissait au moins un mérite : « Il a fait surgir une vérité de la situation française que les autres candidats laissaient de côté ou atténuaient. Il a fait apparaître en particulier l’incertitude sur l’identité française. » Ça fait beaucoup. Suffisamment pour qu’on suggère que Marcel Gauchet serait passé de l’autre côté, celui de ces intellectuels qui, comme Michel Onfray, apportent leur crédit à la banalisation de l’extrême droite et légitiment ses idées. »

L’Obs envisage une hypothèse peu « sympathique » : Gauchet estimerait assez légitime la manière dont l’extrême droite décrit la société française. « Ce qui est désespérant, nous expliquet-il, ce n’est pas l’extrême droite en tant que telle, c’est que le système politique a été incapable de répondre aux problèmes qui la nourrissent. » Dans ces « problèmes », il voit « prioritairement la sécurité et l’immigration ». 

Et l’Obs conclut ainsi : « Ses tâtonnements politiques personnels font de lui un intellectuel aussi équivoque qu’un test de Rorschach.. »

La crise de l’EHESS

« Université raciste, chercheurs bourgeois on vous voit", "1 blanc, 1 balle", "brûlons le TGI", "Charlie l'a mérité", "les prisons en feu, les matons au milieu", "youpin décolonial", "nik les cis", "stop les sciences coloniales"... Sur les sept étages du bâtiment de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), installée sur le campus Condorcet à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), des tags en lettres rouges ou noires délivrent des messages souvent rageurs et haineux, parfois contradictoires ou nébuleux", après l'occupation des lieux, du 20 au 23 avril dernier. »

«  Dans un document interne, on déplore les portes défoncées, les casiers forcés, le matériel informatique volé et un coût financier qui se chiffrerait à plusieurs centaines de milliers d'euros. (…) Tourmentée par une sourde rivalité entre étudiants en master et doctorants, rongée par une bataille idéologique virulente, l'EHESS est entrée en crise. »

"Nous sommes sur une pente extrêmement glissante, alerte le sociologue Jean-Louis Fabiani, ancien élève de Bourdieu, Il est urgent d'examiner avec lucidité la situation dans laquelle on se trouve. Si on ne le fait pas, l'EHESS n'a plus qu'à tirer le rideau."  

Réguler ou pas les crypto-actifs

Dans l’Express, Aurore Lalucq, économiste et eurodéputée (S&D), membre de la commission économique et monétaire. estime que "crypto crash" nous rappelle l'importance et l'urgence de mettre en oeuvre une régulation des crypto-actifs pour protéger les consommateurs. En une semaine, la valorisation du marché des cryptos est passée de 3000 milliards de dollars à un peu moins de 1200 milliards. La valeur considérée la plus sûre par les procryptos s'est littéralement autodétruite en à peine 24 heures. La désintégration du TerraUSD a entraîné dans sa chute toute une partie du secteur. Surtout, il a ruiné de très nombreux investisseurs qui avaient mis leurs économies dans un placement qu'ils pensaient sûr, sans en connaître les risques réels.

 Nicolas Louvet, président de Coinhouse, prestataire de services sur actifs numériques(PSAN) lui pense que « Ce ne sont pas les crypto-actifs, terme bien plus proche de la réalité de ce marché que "cryptomonnaies", qu'il faut réguler, mais certains acteurs qui opèrent sur ces marchés. En effet, il est illusoire et impossible de réguler des ordinateurs, des protocoles informatiques ou des bases de données. (…) il est en revanche nécessaire de réglementer les acteurs qui se positionnent sur des activités clefs de la chaîne de valeur. C'est le cas en particulier des activités d'achat et de vente de crypto-actifs contre monnaie fiduciaire, de gestion de places de marché (de Bourses) pour crypto-actifs, de paiement en crypto-actifs, de conservation de ces actifs pour compte de tiers. »

Ukraine : le point de vue russe

Dans l’Express, grand théoricien de l'école réaliste, professeur à l'université d'Harvard, Stephen Walt plaide pour une approche rationnelle de la guerre en Ukraine, prenant en compte le point de vue russe, sans oublier que «Un coup d'Etat interne en Russie pourrait conduire à un dirigeant pire que Poutine »

« C'était une erreur de commencer à élargir l'Otan vers l'est dans les années 1990, même si la Russie était très faible et ne pouvait rien faire pour s'y opposer. L'argument était que l'intégration de nouveaux pays dans l'Otan créerait une vaste zone de paix en Europe. Je pense que nous aurions pu nous en sortir avec la première vague - la Pologne, la Hongrie et la République tchèque - et peut-être aussi les Etats baltes. Mais à un moment, ce processus allait inévitablement causer problème. Les réalistes n'arrêtaient pas de dire que la Russie, comme toute puissance importante, ne pouvait rester indifférente alors que l'alliance militaire la plus puissante du monde continuait à déplacer ses forces et ses membres sur ou près de sa frontière. Et, bien sûr, c'est précisément ce que nous avons vu se produire ». 

« À maintes reprises, nous avons simplement ignoré les préoccupations de la Russie. Et si vous êtes un dirigeant russe qui regarde cela se produire pendant vingt ans ou plus, vous êtes obligé de vous inquiéter de ce que les États-Unis et leurs alliés pourraient faire à l'avenir. Je crois que c'est cet état d'esprit qui a aidé à convaincre Poutine qu'il devait utiliser la force en Ukraine. C'était une grave erreur de sa part, mais il a cru ne plus avoir le choix. »

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