Les Français ont peur de l’ultra-violence & des angoisses sur l’immobilier; Macron flippe du chômage dans l’Obs et exaspère ses conseillers dans L’Express; Pécresse se paie Sarkozy, Sandrine Rousseau se cogne EELV; Le RN risque l’implosion sur le sociétal<!-- --> | Atlantico.fr
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Les Français ont peur de l’ultra-violence & des angoisses sur l’immobilier; Macron flippe du chômage dans l’Obs et exaspère ses conseillers dans L’Express; Pécresse se paie Sarkozy, Sandrine Rousseau se cogne EELV; Le RN risque l’implosion sur le sociétal
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Revue de presse des hebdos

A la Une de vos hebdos cette semaine, on dirait qu'on va vraiment mal : les dealers emploient des tueurs à gages de 16 ans dans l’Obs, l’immobilier est devenu un cauchemar dans L’Express, et l’IA veut contrôler nos cerveaux selon Le Point. Pas sûre qu’elle parvienne à nous apaiser…

Alice Maindron

Alice Maindron

Alice Maindron a enseigné la philosophie à vos chères têtes blondes, et a sévi dans le conseil et la formation. 

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Les nouveaux tueurs à gages

Depuis quelques mois, les trafiquants de drogue recrutent sur les réseaux sociaux de très jeunes hommes, de moins de 25 ans, "pour exécuter des concurrents ou terroriser un quartier convoité,” nous apprend l’Obs. Des règlements de comptes qui ont fait 451 victimes cette année, dont 30% ont moins de 20 ans. Ces jeunes gagnent en moyenne 15 à 20 000€, sont inexpérimentés, et se font rapidement prendre. Les magistrats marseillais, qui ont arrêté 7 équipes en un peu plus de 6 mois "font le parallèle avec le processus de radicalisation islamiste : "les profils peuvent faire penser à ceux de certains jeunes qui partaient en Syrie, fascinés par la mise en scène de la mort, attirés par l'adrénaline de la violence, mais qui n'avaient rien à voir avec la cause défendue." L'argent pour appât, donc, mais aussi "un manque d'empathie, d'humanité," et et des jeunes "dans la meute, tenus par une forme d'emprise." Autre nouveauté, pointée par le procureur de Marseille : la présence des femmes qui assurent la logistique ou l'organisation des assassinats. A ses yeux, "la réalité de la criminalité organisée en France est digne des pires fictions”… 

La France a peur, et veut du calme

L’ultra-violence en France, c'est pour Marianne la réalisation de la prophétie de Gérard Collomb : "aujourd'hui, on vit côte-à-côte, je crains que demain on vive face à face.” Pour L'Express, cette prédiction ”péchait par optimisme,” puisque nous vivons ”les uns violemment contre les autres.” Et de déplorer l'épuisement des institutions.

Pour le Point, Crépol est "le symbole d'une France sous tension.” Et Jérôme Fourquet relève que la mort de Thomas n'est pas qu'un fait-divers, mais plutôt l'opposition d'archétypes, la France des cités face à la France mise en scène par Dujardin pour l'ouverture de la Coupe du monde de rugby. A ses yeux, "ce recours au couteau (l'arme qui a tué Thomas) porte la marque d'une violence désinhibée et de la disparition de tabous moraux chez des individus qui n'hésitent pas à donner la mort pour des motifs souvent dérisoires." Un symptôme du "processus de décivilisation affectant une partie de la population incapable de gérer ses pulsions et frustrations."

Marianne égrène les faits de violence gratuite de ces dernières années, interviewe les victimes, d'abord pour dénoncer un ”Etat faible.” Et rapporte les propos du criminologue Alain Bauer, qui dénonce la minimisation du nombre d’homicides : les 4 dernières années "sont les pires depuis que l'appareil statistique existe.” En 2022, 350 600 personnes ont été victimes de coups et blessures volontaires en France. Les attentats de 2015 ont pour l’hebdo fait exploser le nombre de licenciés de tir : ils sont 250 000 en 2023, contre 145 000 en 2014, ce qui met en évidence le ”sentiment d'insécurité" que chacun ressent. 

Une étude de la fondation Jean-Jaurès et de la CFDT sur la société idéale, rêvée par les Français, montre que 40% souhaiteraient vivre dans une petite ville ou un village, calme et tranquille, proche de la nature et aux relations apaisées entre habitants. La diversité de population (origine, âge…) ne tente que 7% d’entre-nous. Bref, on veut du calme (56%) !

"C'est bien la première fois que ces équipes, très mobiles, attaquent directement une cité :” les 80 militants d'ultra droite qui ont tenté samedi dernier une expédition punitive dans la cité de la Monnaie, d’où viennent plusieurs mis en examen dans la mort de Thomas à Crépol, innovent eux aussi. Selon Marianne, "le groupe mêlait des identitaires et des néonazis, parmi lesquels se trouvent des membres de la division Martel, un groupuscule que Gérald Darmanin envisage de dissoudre.” 

Les spécialistes des questions de sécurité des principales forces politiques de l'Assemblée nationale divergent quant aux réponses à apporter : à gauche, on est pour une police nationale de proximité (LFI, PC), qui connaît son territoire, et peut créer des liens avec les populations. Le PC veut renforcer les effectifs de la police, les former et mieux les rémunérer, en soulignant aussi qu’une éducation de qualité permet de prévenir les violences, comme en témoignent les pays d'Europe du Nord. Au PS, même son de cloche sur la "base éducative," avec la création de 7000 postes de médiateurs dans les quartiers. Chez Renaissance comme chez Horizons, on se félicite d'avoir voté les lois donnant les moyens à la justice et aux forces de l’ordre. Renaissance dénonce les milices qui veulent se faire justice elles-mêmes, et chez Horizons, on insiste sur la justice restaurative, complémentaire de la réponse pénale, qui permet de mettre le coupable face à ses responsabilités et à sa victime. Chez LR , il faut appliquer plus fermement la loi pénale, abaissement à 16 ans la majorité pénale, et mettre en place un service citoyen pour les mineurs délinquants. Le RN souhaite alourdir les peines judiciaires, tout en supprimant l'excuse de minorité, et réduire l'immigration.

Le logement, bombe sociale et politique

C'est un cauchemar pour se loger, et selon un patron du CAC 40 cité par L’Express, "le candidat qui s'en emparera le premier aura toutes ses chances lors de la prochaine élection présidentielle.” Un recrutement sur 2 échoue car les salariés ne peuvent plus se loger près de leur lieu de travail. Entre les prêts retoqués (le volume des crédits accordés a chuté de 40% en un an), les taux d'intérêt passés de 1% en 2021 jusqu'à 4,3% dans certains établissements le mois dernier, le pouvoir d'achat immobilier baisse de plus de 20% depuis quelques mois. Le marché est bloqué par des vendeurs qui rechignent à la baisse, face à des acheteurs attentistes. Et pour les locataires, cela ne va pas mieux : le stock de biens à louer a baissé de 9% en moyenne sur un an, de 23% dans les grandes villes, et 68% à Paris. Quant à la construction, elle est au point mort : "durant l'été, le nombre de logements neufs mis en vente s'est effondré de moitié par rapport à 2022. Quant aux réservations, elles ont chuté de 30%.” Pour le patron du Crédit Mutuel, on a surtout "perdu le sens des évolutions démographiques", alors qu'une personne sur 2 vit seule aujourd'hui. "En gros, on réalise la moitié des 500000 logements dont on aurait besoin chaque année.”

Le secteur représente 11% du PIB et plus de 2 millions d’emplois, mais le patron des promoteurs immobiliers s’attend à 300 000 suppressions d’emplois. La baisse des transactions prive l'Etat de la TVA et les collectivités des droits de mutation. Patrice Vergriete, le ministre du Logement promet, en plus de mesures budgétaires et fiscales (6 millions de personnes sont éligibles au prêt à taux 0, prolongé jusqu'en 2027), une réforme profonde des compétences des différents acteurs. Son mantra : la décentralisation.

Du côté des acteurs financiers, on aimerait augmenter le taux d'endettement maximum autorisé, qui est de 35%, et la limite de durée des prêts, 25 ans actuellement. La Banque de France refuse, pour lutter contre le surendettement, espérant que les salaires augmenteront plus vite que les prix à la consommation dans les 2 années à venir. Les promoteurs, quant à eux regrettent les dispositifs de défiscalisation qui soutenaient le marché, et dénoncent ”les réglementations tous azimuts compliquent la tâche, et gonflent la note” : accès pour personnes à mobilité réduite, normes environnementales, mais aussi les permis de construire "de plus en plus attaqués et les citoyens font pression sur les élus locaux," selon un urbaniste. Même le changement d'usage des locaux bloque : il nécessite de modifier les plans locaux d'urbanisme pour transformer les bureaux en logements.

Pécresse réapparaît enfin

Une campagne trop courte, qui ne lui a pas permis de montrer aux Français son vrai visage, de ”femme atypique, d'écologiste de droite, de féministe de droite” : c'est ainsi que Valérie Pécresse explique au Point son faible score de 2022.

Mais elle prend surtout la parole parce que "sans sursaut maintenant, nous aurons le chaos.” Si la France est par nature "un pays éruptif," elle lui semble aujourd'hui "éparpillée façon puzzle, fracassée et fracturée comme jamais." Où "les diviseurs professionnels sèment les graines de la guerre civile pour récolter les fruits du ressentiment." Elle vise autant l’islamo-gauchisme que l’extrême-droite, auxquels elle oppose "l'ordre républicain avec une laïcité intransigeante," et fait "le choix résolu de l'Etat fort."

A Macron, elle reproche de ”godiller,” d'avoir sur les questions d'autorité "les mots, pas les actes." D'avoir aussi neutralisé les corps intermédiaires : ”ça fragilise notre pacte social.” Et puis, "il faudrait qu'il accepte qu'il y ait de bonnes idées ailleurs que dans une seule tête."

À ses yeux, l'immigration nécessite une réforme de la Constitution, des quotas par pays, un système à points selon les qualifications recherchées en France : "nous ne pouvons plus accueillir des ressortissants de pays qui ne veulent pas reprendre leurs clandestins." Elle rappelle que la Cour européenne des droits de l'homme relève du Conseil de l'Europe, pas de l'Union européenne, et ne craint pas d'affirmer que "entre les droits de l'homme et la sécurité , il faudrait mettre davantage le curseur sur la sécurité,” estimant qu'" à force de ne pas juger avec bon sens, on finit par générer des anticorps contre l'Etat de droit.”

Son programme est bien de droite : elle continue à plaider pour une réforme de l’Etat, une ”débureaucratisation massive,” la réduction des dépenses publiques, la retraite à 65 ans, mais aussi le relèvement de 10% des salaires nets, grâce à une baisse des charges et des impôts. Et il faut reconstruire le rapport au travail, "plus vécu comme un outil de pouvoir d'achat ni comme un outil d'épanouissement personnel.” Et pour "redonner aux Français la certitude que, quand ils bossent, ils sont récompensés,” elle propose de donner la priorité aux travailleurs de première ligne dans le logement social.

Le meilleur élève de l’UE se rebelle

Aux Pays-Bas, le parti de Geert Wilders a remporté les législatives, alors que son leader souhaite organiser un référendum sur la sortie de l’UE. Le pays a pourtant, durant les 13 ans d'exercice du pouvoir par Mark Rutte, observé à la lettre les consignes bruxelloises : la dette publique est contenue à 46,9%, son chômage à 3,5%, son budget excédentaire de 0,2%. Marianne rappelle que le pays a dégagé 900 milliards d'euros d'excédents commerciaux depuis 20 ans. Mais le pays se rebelle contre davantage d'Europe : déjà en 2005, il a rejeté le projet de constitution européenne, en 2012 accusé "les fraudeurs grecs” de contraindre le pays à l’austérité. Cette fois-ci, le peuple néerlandais veut "en terminer avec cette élite technocratique qu'il juge déconnecté des spécificités de son économie et des réalités quotidiennes." Le déclencheur ? Le plan azote , et les nouvelles contraintes écologiques pesant sur l’agriculture, sur fond de hausse des prix et de crise de l'immigration. ”En surfant sur l'idée que l'Europe coûte plus cher aux Pays-Bas qu'elle ne leur rapporte Geert Wilders a visé juste.”

Meyer Habib, la voix de Netanyahou ?

Il est sur tous les plateaux télé depuis le 7 octobre, et l’Obs nous fait un portrait au vitriol de Meyer Habib, le député franco-israélien apparenté aux Républicains. Juif d'origine tunisienne, il grandit dans le 19e arrondissement, fréquente le Betar, une organisation de jeunesse paramilitaire qui "combat aussi bien les militants pro-palestiniens que l’extrême-droite" à la fin des années 80. En 88, le Betar se frotte à l'Oeuvre française, mouvement ouvertement antisémite, et Habib est condamné à 2 ans de prison avec sursis pour "coups et violences volontaires commises avec préméditation , et pour rébellion."

Au sein du Crif, il relaie la parole du Likoud, rencontre Netanyahou dont il devient l'ami, et qui le soutient pour devenir député des Français de l’étranger… dans une élection controversée, rapporte l’hebdo : ”ses méthodes de campagne ont plusieurs fois été dénoncées et, l'an passé, le Conseil constitutionnel a invalidé son élection pour ”irrégularités." Ce qui ne l'a pas empêché d'être réélu."

Indispensable pour qui veut entrer en contact avec le Premier ministre israélien, ”en Israël, Habib a un statut spécial, sorte d'ambassadeur bis.” L’ex ambassadeur Gérard Araud semble lui en vouloir : "Habib ? Un fanatique."

Le député défend "bec et ongles la légitimité et les conditions de la riposte israélienne," et on lui reproche "de défendre les intérêts d'Israël avant ceux de la France, d'être le propagandiste de Netanyahou." Qu’importe, il avance ses pions: selon Jean-Louis Bourlanges, il a ”conduit les républicains à durcir leur position,” il fait les yeux doux aux RN après une question au gouvernement sur l'islamisme, et séduit tous ceux qui sont "unis par cette obsession : la poussée de l'islam en Occident.”

Le sociétal aura-t-il la peau du RN ?

La semaine dernière on se demandait comment Macron allait se dépatouiller de la loi sur l’euthanasie et l'inscription de l'IVG dans la constitution ; cette semaine, L'Express nous apprend que c'est un sujet particulièrement clivant au sein du Rassemblement national. Si "le parti d'extrême droite a semble-t-il déserté les thématiques sociétales" depuis son arrivée au Parlement, c'est pour mieux masquer que "coexistent au sein de la formation mariniste deux tendances : la frange catholique conservatrice sur les mœurs, et les tenants d'une ligne plus libérale, voire libertaire.” Si le programme de 2022 sur l'interdiction de la GPA est clair, d'autres députés, Julien Odoul en-tête, y sont favorables. 38% des 89 députés avaient voté pour l'inscription de l'IVG dans la constitution, et 23 contre. Au sein du groupe, pour tous les sujets "qui touchent à l'intime," la liberté de vote s'applique. Le projet de loi sur la fin de vie ne devrait pas y échapper, même si la position de Marine Le Pen est claire "avant l'euthanasie, mieux vaut développer les soins palliatifs.” Pour un ancien, "c'est paradoxal d'imposer une discipline de groupe sur la question des retraites mais de laisser la liberté sur des sujets qui touchent au coeur même de ce que nous sommes." MLP en appelle au référendum, faisant dire à l'hebdo que "sur les questions sociétales, le RN ne propose pas de vision propre, ni de grand récit,” questionnant le rôle d'un parti politique. C’est une stratégie pour rassembler plus largement dans la perspective de 2027, et pour un élu, "c'est sur ces débats de société que nos adversaires essaient de nous piéger, donc on en fait le minimum.”

Faut-il croire à un nouveau panislamisme ?

Le panarabisme, c’était dans les années 50 l'unité culturelle du monde arabe face à la suprématie européenne. Les islamistes, pour qui elle dissolvait l'Oumma, la communauté mondiale de la religion musulmane, s’y opposaient, explique Jean-François Colosimo dans Marianne. Par nature, il excluait l'Iran, dictature islamiste non arabe. En Afrique, le panafricanisme servait lui aussi de bannière à la contestation de l'Occident, en général instrumentalisé pour "créer ou agiter des situations conflictuelles." Pour Pierre-André Taguieff, le danger des ces ”pan-” (paméricanisme, panturquisme) tient à "son jumelage avec un suprémacisme, un expansionnisme et un impérialisme qui se traduisent par des guerres prenant le sens de guerres de civilisations asymétriques.”A ses yeux, ”l’islamisation de la cause palestinienne a rendu cette cause particulièrement attractive,” et s'il concède "qu'il y a une forme de ré-islamisation de l'islam et d'identification à cette religion plus forte qu'il y a quelques années, en Europe,” on ne peut tout de même pas parler de panislamisme. L'essayiste Jean-François Colosimo plussoie : ”si le califat était proclamé ici ou là ,3 autres apparaîtraient immédiatement ailleurs.” Pour Taguieff, ”les "résistants" des gauches radicales ont trouvé leurs compagnons d’armes. Le " panrésistancialisme" est en cours d'invention, fruit de l'alliance entre les djihadistes, les écoterroristes et les islamo-gauchistes."

Chômage : le pari risqué de Macron

Comment tenir sa promesse de ramener le taux de chômage à 5% à la fin de son mandat ? Ce n'est pas gagné pour Macron, alors qu'il repart à la hausse. Pour un membre de l’OFCE cité par l’Obs, "Emmanuel Macron s'est coincé tout seul en prenant le taux de chômage comme indicateur." Le climat des affaires se dégrade, sur fond de retour à la normale post COVID, avec une hausse des redressements et liquidations judiciaires. Le report de l'âge de départ en retraite va faire augmenter la population active de 177 000 personnes dès 2024, la réforme du RSA contraindra aussi les bénéficiaires à s'inscrire à Pôle Emploi. Élisabeth Borne, nous apprend L’Obs, ne s'interdit rien, que ce soit la réactivation de son plan "un jeune, une solution," la baisse du nombre de ruptures conventionnelles, la réduction de la durée d'indemnisation des seniors. Pour un membre de la majorité, "une vraie bataille se noue en interne entre ceux qui trouvent le pays abîmé et qui estiment qu'il faut le préserver. Et ceux qui pensent qu'il faut passer outre en mode bulldozer et continuer à réformer." L'objectif semble inatteignable, mais "pour l'heure le gouvernement maintient la trajectoire qui lui vaut un satisfecit de Bruxelles : si l'Europe accepte les déficits publics français, bien supérieurs aux règles communautaires, c'est que Bercy promet leur résorption grâce au plein emploi.” Des critiques se font entendre : postuler que la clé du marché du travail, c'est l'indemnisation des chômeurs, leur semble une erreur. Certains membres de la majorité souhaitent un projet de loi qui "s'attaque au corporatisme, aux rentes de situation, au blocage de l’économie.” En sera-t-il encore temps ?

Selon les proches de Bruno Le Maire, nous apprend Marianne, c’est Darmanin qui lance les rumeurs qui le font briguer Matignon. Matignon qui, pour des députés de la majorité, serait une porte de sortie pour le ministre de l'économie, qui ne voit pas reculer le chômage et repartir l’économie…

Mais où sont les Verts ?

L'Express met en valeur ce paradoxe : "l'environnement s'est mué en priorité des français, jusqu'à devenir parfois leur 2e préoccupation majeure," mais EELV est inaudible dans le débat public, et leur secrétaire nationale pointe à la dernière place des sondages parmi les chefs de file de la Nupes pour l'élection présidentielle. Selon un politologue, "ils échouent à créer une conflictualité durable et forte autour de la thématique pour la convertir en sujet numéro un." Pour l’hebdo, c’est leur refus de personnaliser le pouvoir, un trait fort de la culture du parti, qui l’empêche de mener le combat. D'où le changement de nom, les Ecologistes, une refonte des statuts en cours. Mais cela suffira t-il ? Sandrine Rousseau elle-même en doute : "je mets au défi quiconque de comprendre la ligne que l'on défend sur les services publics ou le social. Même moi, j'aurais du mal à vous décrire la société d’après."

Macron contre Philippe, le match de l'humour

Le prix humour et politique du Presse Club de France va devoir départager les phrases des politiques les plus hilarantes de l’année. Le président candidate pour son "qui aurait pu prédire la crise climatique ?", et Édouard Philippe pour sa remarque sur ses chances d'accéder à la fonction suprême : "si vous pensez qu'il faut être un playboy en France pour être élu, j'ai quand même quelques contre-exemples."

On n'a toujours pas fini d'enterrer la Nupes

ça va devenir une rubrique de la revue de presse… Cette semaine, dans Marianne, un dirigeant du centre-gauche s’énerve : ”les communistes ont dit qu'ils partaient, mais ont laissé leur secrétaire national s'en aller tout seul.” Et pour un cadre socialiste, "c'est classique chez eux : on vote à l'unanimité pour un truc, avant de le détricoter méthodiquement.”

Macron exaspère ses conseillers

Dans L'Express, on apprend qu'il passe son temps à demander :"quelles sont les priorités ?" Un conseiller soupire : "il est exaspérant ! Il les connaît, les priorités, le problème c'est la mise en œuvre, la stratégie."

Pécresse et Sarkozy, c’est vraiment fini

Avec Sarkozy, le dialogue est impossible, pour Valérie Pécresse, qui le tacle dans Le Point : ”j'ai 2 divergences fondamentales avec lui : je pense que l'avenir de la droite n'est pas de se dissoudre dans le macronisme et que l'avenir de la France n'est pas de courber l'échine devant Vladimir Poutine.”

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