Les dîners, une arme anti-Mélenchon dans L’Express; Macron diplomate en carton dans Marianne, Borne en intérimaire dans Le Point; maigres espoirs pour la paix au Proche-Orient; la transition écologique se joue en sous-sol<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Media
Les Unes des hebdomadaires du 26 octobre.
©

Revue de presse des hebdos

A la Une de vos hebdos : Marianne se demande qui veut vraiment la paix au Proche-Orient, Mélenchon est un désastre pour L’Express, et tout fout l'camp dans Le Point. Les coupables ? Les 7 derniers présidents de la République, rien que ça.

Alice Maindron

Alice Maindron

Alice Maindron a enseigné la philosophie à vos chères têtes blondes, et a sévi dans le conseil et la formation. 

Voir la bio »

Macron ou la mort de la diplomatie française

Pour Marianne, le voyage de Macron au Proche-Orient vise d'abord et avant tout à ”apaiser les esprits sur le territoire national.” Comme d’habitude, il a pris son temps pour s'adresser aux Français, mais aussi pour se rendre en Israël. ”Une ligne de crête résumant la difficulté à laquelle fait face le chef de l'Etat : condamner sans ambiguïté le terrorisme du Hamas tout en affirmant les positions historiques de la France,” et en premier lieu la paix, bien sûr, une ”perspective irréaliste du fait de la violence du Hamas et du soutien du gouvernement israélien à la colonisation.”

Mais surtout, le Président cherche selon l’hebdo à éviter ”l’importation” du conflit à l’intérieur du pays : ”le contexte au Proche-Orient libère la folie de quelques-uns. Ça peut être une forme de guérilla extrêmement déstabilisatrice pour la société,” dit un ministre.

D'autant que ”le conflit au Proche-Orient est aussi l'objet de divergences discrètes mais réelles dans la majorité d'Emmanuel Macron. Sylvain Maillard, le patron du groupe Renaissance à l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet du côté des pro-israéliens, et "en face un petit noyau de députés plus anonymes, plutôt issus de la gauche, qui cherchent à équilibrer le message en insistant sur le sort des Palestiniens.” Une tribune d'alerte sur la situation humanitaire à Gaza a finalement avorté. Pour un député Renaissance, ”ce n'est pas un conflit religieux entre musulmans et juifs, c'est un conflit qui oppose des terroristes islamistes fanatiques à un Etat démocratique.” Pas sûr que tout le monde l'entende ainsi, rappelle l'hebdo.

Au fond, pour Jean de Gliniasty, ancien consul de France en Israël, Macron entériné la perte de la position française auprès de la Palestine et des pays arabes depuis 30 ans. Longtemps, ”la reconnaissance du droit des Palestiniens à une patrie et à un Etat, conséquence logique d'un retrait israélien des territoires occupés après la guerre des Six-jours, nous valait la sympathie des pays arabes.” Mais pour le diplomate, le problème israélo-arabe palestinien ”n'est plus central pour toute approche du monde arabo-musulman” depuis l'assassinat d'Yitzhak Rabin. ”Tout le monde s'est accommodé de la politique de la droite israélienne fondée sur le blocus de Gaza et l'annexion rampante de la Cisjordanie,” ouvrant la voie à des politiques bilatérales avec les pays arabes. La question revient donc aujourd'hui au premier plan, et la volonté française ”d'agir à travers les instances européennes se heurte à de nombreux obstacles tant l'UE a du mal à parler d'une seule voix.”

Qu’espérer ? La diplomatie macronienne, vue de l’étranger, est brouillonne : Marianne nous apprend qu’aux États-Unis, Macron a l'image d'un ”Don Quichotte isolé” en Russie celle de ”une girouette qui s'adapte aux besoins du moment.” Au Royaume-Uni, il est qualifié tantôt de ”naïf” à cause de ses échanges avec Poutine, mais aussi d’”arrogant" au vu de ses multiples échecs au Liban, au Sahel. 

Maigres espoirs pour la paix au Proche-Orient

”Du côté de l'Occident, on sent en même temps une volonté de rester hors du conflit et une incapacité croissante à jouer le rôle de puissance médiatrice qui lui était habituellement concédée,” affirme même Bertrand Badie dans l’Obs.Un Occident déchiré, avec un Conseil de sécurité de l’ONU échouant à voter une résolution condamnant le Hamas et demandant le respect du droit international ainsi que des pauses humanitaires de la part d'Israël. Ni la Chine ni la Russie n'ont condamné l'attaque du Hamas. Pas de déclaration commune non plus après le sommet du Caire… Seule lueur à l’horizon, pour le politologue : ”on sait à quel point Xi Jingping voudrait se présenter comme le grand faiseur de paix, il y a là une opportunité.”

Pierre Hazan, ancien du haut-commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme note dans Marianne que ”depuis 1945, le monde a été régi par un Occident hégémonique, désormais en recul. Nous voyons l'émergence de puissances moyennes qui s'émancipent de leurs anciens parrains, comme la Turquie, l'Arabie saoudite, le Brésil et bien d’autres.” Et mesure ”l'ampleur du défi pour reconstituer des règles communes et créer un nouvel ethos pour réguler ce monde fracturé et divisé.”

En attendant, les Palestiniens de Cisjordanie, ”territoire palestinien mité de colonies israéliennes,” craignent pour leur sécurité, selon l’Obs. Le 11 octobre, des colons israéliens ont mené un raid sur un village palestinien. Six morts. Le nombre de colons a doublé, dont certains font des incursions et montent des checkpoints en se faisant passer pour des militaires. 

L’information : l’autre guerre

L’affaire de la roquette tombée sur l’hôpital de Gaza, attribuée abusivement sans doute à Israël, remue les rédactions. L’Obs se fait l'écho des difficultés des journalistes, pris ”entre deux feux de propagande.” Gaza est bouclée, couverte seulement par des équipes déjà en place. ”La dissymétrie d'accès à l'information n'est pas seulement insatisfaisante sur le plan journalistique, elle est potentiellement dangereuse tant le sujet est inflammable dans certaines opinions publiques.” Pour l’AFP, ”quand le Hamas lance une information, l'idée qu'on puisse attendre 2, 3,5 heures pour envoyer un journaliste sur place, rechercher, vérifier, n'est pas possible. Ce n'est pas le média qui contrôle la diffusion de l’information."

C’est autre guerre, qu'on est en train de perdre selon le Point : les sociétés libérales subissent ”une offensive à bas bruit, non déclarée, qui manipule les opinions publiques en semant le désordre et la confusion afin de discréditer les démocraties.” L'IA, les réseaux sociaux, la vidéo changent la donne et sont la dernière arme de ceux qui ne peuvent vaincre sur le terrain militaire. La propagande du Hamas est amplifiée par la Russie et la Chine ; l’opération du 7 octobre, et ”le grand mensonge sur l'hôpital anglican de Gaza” montrent que ”la vérité importe peu.” Le Manuel de propagande de l'état islamique de 2017 l'affirmait bien, ”les armes médiatiques peuvent être plus puissantes que les bombes atomiques," en instillant le doute dans les esprits. Pire, ”par peur de leur propre opinion publique, les dirigeants arabes reprennent à leur compte l'imposture des islamistes palestiniens, alors même qu'ils les exècrent.” L'hebdo rappelle que l'interdiction de la chaîne Russia Today par l'Ukraine en 2014 fut critiquée au nom de la liberté d’expression, sans percevoir combien c'était un outil de propagande du Kremlin. ”Les mêmes errements se poursuivent lorsque gouvernants et médias prennent pour argent comptant les communiqués du Hamas à Gaza.”

Dans l'Express, Gérald Bronner en appelle à suspendre nos jugements : ”les circonstances incertaines suscitent des interprétations fondées sur la certitude,” celle de nos croyances, et ”on voit en général mieux les raisons de mentir des autres que les possibles altérations de son propre jugement.” 

Insoutenables images du pogrom

Un journaliste du Point a assisté à la projection par l'armée israélienne des vidéos de la traque et du massacre des juifs par le Hamas. ”Désemparée par le négationnisme qui règne dans certains médias, Tsahal, l'armée israélienne, s'est résolue à organiser une diffusion à huis clos des images brutes.” Les officiers qui prennent la parole sont mal à l'aise : ”nous avons beaucoup hésité avant d'organiser cela. La raison pour laquelle j'ai décidé de le faire, c'est que nous voulons comprendre nous-mêmes pourquoi nous menons cette guerre.” 43 minutes d’horreur décrites par le journaliste, quelquefois filmées par les terroristes. Et pas un mot quant à sa propre réaction, qui pèserait peu face à l’horreur.

Toujours dans le Point, le philosophe Eric Sadin craint, face aux images créées par l’IA, ”un régime de l'indistinction de la nature des images,” au risque ”de nous mener à une bataille, devenue toujours plus folle, et sans merci, des récits claniques contre tous les autres.” Il affirme que ”la brièveté des messages sur les réseaux sociaux favorisent l'assertion catégorique au détriment d'une argumentation qui prendrait le temps de se déployer.”

Glucksmann, tenant de l’universalisme de gauche

Raphaël Glucksmann ne dit pas autre chose dans L'Express, affirmant que ”nous assistons aujourd'hui à la constitution de bulles cognitives, informationnelles et émotionnelles qui annihilent toute possibilité d'émotions communes à tous, conditions de possibilité d'un débat politique commun.” Il déplore la perte d’”une capacité d'empathie collective, par-delà les affiliations politiques, religieuses, intimes. C'est pourtant le fondement de l’humanisme, et le point de départ de toute réflexion collective.”

Il voit dans l'attitude de Mélenchon ”un rapport finalement très capitaliste à la politique,” cherchant à ”fidéliser jusqu'à la dépendance ses clients.” A ses yeux, et on ne sait pas bien s'il vise Mélenchon, Macron ou les deux, ”rechercher le dépassement de la conflictualité en politique, cela revient infine à nier la politique” Au contraire, les politiciens ont à ”canaliser les conflits qui traversent tout corps social,” à "formuler le dissensus dans des termes universels, sans jamais tomber dans la négation de l'autre ni attenter aux cadres communs de la discussion.” 

Penser ”pour réaffirmer notre humanité”

Dans vos hebdos, après la sidération et la révolte résonne un appel à la nuance, pour penser la complexité du monde : ”aujourd’hui, même l'indignation se trouve détournée,” affirme Kamel Daoud dans le Point.

Un dialogue intéressant entre lui et la rabine Delphine Horvilleur nous est livré par l’Obs, et il rassure : eux aussi sont ”en manque d'un dialogue humain sensé,” pour ”réaffirmer quelque chose de banal qui est l'humanité, face à cette déferlante d'inhumanité qui s'est infiltrée en chacun.” Tous deux sont en colère, tentent de résister aux assignations, et se sentent seuls ; lui, ”devant l'effondrement moral de ce qu'on appelle la société arabe” et ses intellectuels : ”les élites laïques ont opté, dans leur majorité, pour une mécanique de l'affect et de la vengeance, de la douleur et de la frustration.” Elle, face au silence des voix palestiniennes en France : ”tant que je n'entends pas les voix palestiniennes pour dénoncer les meurtres barbares et terroristes du Hamas, c'est comme si elles me disaient qu'elles sont d'accord pour que leur drapeau porte de façon indélébile le sang versé le 7 octobre.”

”Le Palestinien, ”dans le monde arabe, on l'aime mort, on l'aime saignant, on ne l'aime pas vivant, dans sa complexité, ni dans son autonomie ou son désir de liberté. On le veut délégué pour nos propres assouvissements, pour se venger de la colonisation, pour s'installer dans l'Histoire et la reprendre à la chute de Grenade.” Et pour elle, ”on adore les juifs qui souffrent. On les aime en noir et blanc.” Alors quand Israël devient ”la terre des juifs forts,” l'antisémitisme revient au galop. Daoud nous apprend que dans le monde arabe, ”on traite de juifs tout arabe qui veut s'émanciper et avoir une pensée autonome.” Sa crainte à lui, ”c'est que cette crise ne réveille pas une solidarité pour aider ce peuple à avoir une terre, mais qu'elle réveille l'islamiste quasiment en chacun.” A elle, celle de la victoire "d'un messianisme mortifère, mensonger, promu par des gens qui n'ont jamais ouvert un livre d’histoire."

Quant à la présence de l'extrême droite au rassemblement en soutien à Israël : ”c'est de la nécrophagie surtout” affirme Daoud. Pour Horvilleur, ”il ne faut pas se tromper sur ses faux amis.” Ils s'opposent tous deux à la rhétorique de ”l'importation du conflit israélo-palestinien” : ”il n'est que le carburant des tensions déjà présentes,” et pour Daoud, ”quelque chose qu'on ne peut pas éviter, qu'on ne peut pas dire extérieur à soi. Simplement parce qu'il engage l’humain." 

On veut de l’or, Monsignor !

Mais de l'or à la sauce 21° siècle, tendance écolo. 15% du lithium mondial vient de Chine, qui raffine 70% des métaux liés à la transition énergétique. ”La demande en métaux promet d'atteindre des sommets vertigineux, portés principalement par l'électrification des transports,” affirme Marianne. Et la France prend très au sérieux son indépendance en la matière. Nos sous-sols regorge de métaux, et Macron appelle à faire ”un grand inventaire de ressources minières qui sont nécessaires à la transition écologique.” Lithium, cobalt, nickel, cuivre se retrouvent en particulier dans le massif central et en Bretagne. A Echassières dans l'Allier, on projette d'ouvrir une des plus grosses exploitations européennes de lithium. Avec des emplois à la clé, mais aussi de grosses craintes sur l'utilisation de l’eau et le traitement des déchets. Trop tard, pour des économistes interviewés par Marianne, tant le déficit d'investissement est important : ”nous pourrions le payer dans 10 ans. Avec pour conséquence le risque de ne pas tenir nos objectifs de réduction des émissions de CO2.” Et, la pénurie se traduisant par une hausse des prix, ”la transition énergétique va se révéler beaucoup plus coûteuse que prévu.” Comme pistes, la réduction de la taille des batteries des voitures électriques, surdimensionnées pour les besoins du quotidien, ou davantage de recyclage de nos équipements. Que ça va être laborieux… 

Menaces sur le paritarisme ?

Le Medef a refusé la ponction d'un milliard d'euros dans les caisses de retraite complémentaire, mais ce n’est pas suffisant pour dire que le torchon brûle : ”Bercy a renoncé à surtaxer les entreprises qui gaspillent leurs profits dans des rachats d'actions (22 milliards d'euros en 2022 !). L'Obs rappelle le mécanisme : les entreprises rachètent leurs propres actions et les détruisent, faisant croître mécaniquement la valeur de chaque action, dont le cours monte, sans en refléter la performance économique. Il rappelle que ”les rachats d'actions sont contraires à l'esprit du capitalisme, qui consiste à prendre des risques en investissant pour croître,” en citant l'Opinion, libéral s'il en est. Les actionnaires ”évitent la flat tax de 30% sur les dividendes et ils profitent de la plus-value.”

Marianne rappelle que Borne maintient les exonérations de cotisations employeurs sur les salaires jusqu'à 3,5 smic, soit 80 milliards d’euros. Selon un négociateur patronal, le Medef pourrait bien ”ne pas se rouler par terre lorsque le gouvernement cherchera à ponctionner 2 milliards d’euros dans les caisses de l’Unedic pour financer France Travail (ex-Pôle emploi).”

Ça fait râler Marylise Léon, la Secrétaire générale de la CFDT, dans l’Express : ”Je ne suis pas opposée au principe si c'est pour un meilleur accompagnement des chômeurs mais une nouvelle fois, d'où vient ce chiffre ?” Pour elle la démarche est la même que pour l’Agirc-Arrco : "le gouvernement nest absolument pas transparent sur ses hypothèses.

En matière de négociation par les partenaires sociaux des règles de l’assurance-chômage, elle critique aussi les prévisions gouvernementales qui la cadrent : ”retour au plein-emploi - un taux de chômage de 4,5 voire 5 pour-cent-, là où les économistes voient le chômage remonter.”

Elle a peur : ”quelle est la réalité de l'espace que ce gouvernement est prêt à nous donner ?” Sans majorité à l'assemblée, ”l'exécutif a davantage misé sur des accords politiques que sur la force de la démocratie sociale.” 

Tout fout l’camp !

Et c'est une tragédie pour le Point, qui publie les bonnes feuilles de l'histoire intime de la Ve République de Franz-Olivier Giesbert. Les ”démolisseurs” sont au pouvoir depuis 40 ans, et pas un Président de la République n’est épargné. FOG dézingue sec, critique leur impéritie, mais pas seulement : ”des médias à l'université en passant par l'intelligentsia, toutes les ”élites" ont eu leur part.” On cherche un meaculpa du journaliste… Le péché originel, c'est celui de Mitterrand : ”dépensons et tout ira bien.” Dans les années 90, le soutien aux islamistes du GIA et du FIS algérien, vainqueurs des élections, par crainte des partis d'être accusés de racisme s’ils ouvraient le dossier de l'immigration, et la croyance mitterrandienne que ”l'intégration marche beaucoup mieux que vous ne l’imaginez. La France a une telle force de civilisation.” Le reste est à l’avenant… Les 35 heures, l’échec chiraquien de la réforme des régimes spéciaux de retraite, des airs bien connus pour les lecteurs du Point. Tout de même, une découverte : Sarkozy est ”l'homme idéal pour les situations de catastrophe,” tant son sang froid durant la crise qui financière a impressionné le journaliste.

Macron, le ”narcissique” qui n’a ”besoin de personne.” Le Président ”méprise la moitié de l'humanité et il est jaloux de l’autre.” Pas de quoi se rassurer… Pour nous remonter le moral, Nicolas Baverez rappelle Soljenitsyne : ”le déclin du courage est peut-être ce qui frappe le plus un regard étranger dans l'Occident d’aujourd'hui." Aveugle aux transformations du monde, notre seule réponse serait non pas la réforme mais ”la fuite en avant des dépenses et de la dette publique, unique facteur de continuité de la politique française.”

François Lenglet quant à lui met en cause le sacrifice de l’économie, ”l'extraordinaire progression de la redistribution, qui a dévoré les moyens de l'Etat au détriment des services publics.” Des allocations, aides et soutiens innombrables, qui bénéficient ”à la consommation de produits fabriqués à l’étranger.” Le tout, en doublant en 20 ans le volume des textes législatifs, pour paralyser un peu plus les acteurs de l’économie… 

Peut-on encore s’offrir des fleurs ?

Elle sont ”les nouvelles pestiférées des écolos radicaux.” LePoint rappelle leur aberration écologique, leur bilan carbone déplorable (85% des fleurs commercialisées en France proviennent de l'étranger et sont massivement traitées), mais aussi leur fonction sociale : déjà les néandertaliens en plaçaient dans leurs tombes. Alors, puisqu’on trouve en ligne des fleurs 100% françaises, et des boutiques éco responsables qui vendent des variétés de saison, offrez-vous des fleurs ! 

L'antisémitisme gangrène le rap, qui ”surfe sur la concurrence victimaire et la montée du relativisme.” Il n'a pas attendu le rap d'extrême droite : ”entre l'antisémitisme des banlieues et celui de l'extrême droite, il y a des convergences , un imaginaire commun,” affirme le fondateur du site Conspiracy Watch dans le Point. Un contre-emploi, puisque ”le rap s'oppose pourtant, à l’origine, à toute forme de discrimination,” pour une de ses historiennes. ”C'est la marque d’une démission du jugement, révélatrice de la désintellectualisation des sociétés contemporaines qui affectent tous les modes de production du commun - la politique, la culture, la morale.” Le rap, miroir social...

Les dîners anti-Mélenchon

François de Rugy avait le homard, la Nupes aurait le caviar… Mais c'est ce jaloux de Manuel Bompard, pas invité, qui le dit, alors un doute plane sur le menu. Des dîners que la gauche organise depuis mai, révélés par l'Express : ”l'écolo Julien Bayou, le socialiste Jérôme Guedj, les communistes Elsa Faucillon et parfois Sébastien Jumel, les insoumis Clémentine Autain, François Ruffin, Alexis Corbière et Raquel Garrido” font agapes communes : ”la bande des unitaires” cherche à exister sans Mélenchon. Dernièrement, Faure, Hamon, Tondelier, Jadot et Ruffin on regardé ensemble au Stade de France la rugueuse défaite du XV de France face aux Springboks : ”c'est plus doux qu'au sein de la Nupes,” aurait lâché l'un d'entre eux…

Un peu de courage, comme disait Soljénytsine !La perspective d'une défaite aux européennes aurait été une bonne occasion pour ”une manoeuvre anti Mélenchon,” mais le 7 octobre est passé par là… ”La stratégie pour créer une alternative, c'est un fusil à un coup,” affirme l'un des leurs, comme pour justifier leur abandon d’un projet de tribune commune, condamnant l'attaque terroriste du Hamas, par crainte des représailles du clan Mélenchon. Ce dernier fanfaronne : ”c'est un comportement déloyal mais ils ne sont pas un souci. ça me prendrait 10 minutes de les virer mais il vaut mieux qu'ils soient à l'intérieur qu’ailleurs.”

Guedj énerve Olivier Faure, qui ne veut pas décider.

Le député de l’Essonne ”a ouvert une boîte de Pandore,” pour un fidèle du premier secrétaire du PS, en remettant en question la Nupes suite aux sorties de LFI sur l'attaque du Hamas, alors qu'il défendait plus tôt une liste commune aux européennes. Temporiser, ”c'est ainsi qu'il faut comprendre le moratoire,” pour un de leurs confrères cité par l’Express.

D’autres au PS se réjouissent de l'effondrement de la Nupes et de l'isolement de Mélenchon : ”le député LFI de base que personne ne connaît, il ne sera jamais réélu s'il n'est pas candidat de la gauche unie, il aura donc intérêt à garder le contact avec nous, les écolos et communistes.” Une vision plutôt optimiste, pour Marianne.

Élisabeth Borne bientôt intérimaire

Eric Dupont-Moretti passera bientôt devant la Cour de justice de la République, où il sera jugé pour prise illégale d'intérêt. Selon le Point, Elizabeth Borne assurera elle-même son intérim, et, promis, en cas de condamnation, il devra quitter le gouvernement.

Pas sûr que cet intérim l'arrange, car c'est un ministre de moins pour la soutenir à l'Assemblée nationale. La pauvre Élisabeth s’y sent seule, car les ministres ont pour beaucoup déserté le Parlement lors de la motion de censure déposée après le 49-3 sur le projet de loi de finances, apprend-on dans l'Express. Les cabinets ministériels ont reçu un rappel au ”principe de solidarité gouvernementale”… 

L’amour chez les LR

Pradier en veut à Guillaume Larrivé, conseiller de son rival Eric Ciotti. Sur la proposition LR de loi constitutionnelle pour permettre l'organisation d'un référendum sur l'immigration : ”on ne comprend rien à notre texte car il a été écrit par Guillaume Larrivé.” Si seulement ? 

La femme en moi : vivent les pop stars !

On n'est pas dans la revue de presse people, mais même l’Obs parle de la bio de Britney Spears. Après tout, c'est une icône à 200 millions d'albums vendus… Le même Obs nous apprend que l'université de Gand propose un séminaire de 70 h sur la littérature anglaise ”à travers le prisme de Taylor Swift.” La chanteuse américaine ”cite Dickens, charlotte Brontë ou William Wordsworth dans ses chansons.” Une étudiante confie : ”ce biais m'a permis de découvrir des textes anciens vers lesquels je ne serais jamais allée spontanément.”

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !