La campagne qui dit non sur Twitter : "Juifs et Arabes refusent d'être des ennemis"<!-- --> | Atlantico.fr
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Une américaine d'origine libanaise, musulmane, embrassant son petit amis juif.
Une américaine d'origine libanaise, musulmane, embrassant son petit amis juif.
©Reuters

Revue de blogs

Le hashtag "Jewsandarabsarenotennemies" progresse sur Twitter, en réaction à la violence de l'actualité à Gaza.

Claire Ulrich

Claire Ulrich

Claire Ulrich est journaliste et fan du Web depuis très longtemps, toujours émerveillée par ce jardin aux découvertes, et reste convaincue que le Web peut permettre quelque chose de pas si mal : que les humains communiquent directement entre eux et partagent la chose humaine pour s'apercevoir qu'ils ne sont pas si différents et qu'il y a donc un moyen de s'entendre.

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Al Jazeera a mis en ligne une visualisation de la guerre des hashtags qui a lieu depuis début juillet sur Twitter autour du conflit à Gaza. La plupart demandent classiquement que cesse le pilonnage et les atrocités. Mais l'impuissance générale devant l'escalade a un nouveau visage plus optimiste depuis le 13 juillet : le hastag "Les Juifs et les Arabes ne sont pas ennemis", qui fait circuler des photos de couples, d'amis ou de fraternité interreligieuse. Ces témoignages ont dépassé les 10 000 tweets.

Le blog de la fondation Thomson Reuters a désigné Sulome Andersen comme l'initiatrice du mouvement : une américaine d'origine libanaise, musulmane, embrassant son petit ami juif. Elle a tweeté le 13 juillet : "Il m'appelle Neshama (mon ame, en hébreu), je l'appelle Habibi (mon amour en arabe). L'amour ne parle pas le langage de l'occupation." Les deux étudiants du Hunter College, à New York, bien loin des bombes et qui ont aussi organisé la campagne sur Facebook depuis son démarage surprise, ont donné une interview vidéo à Mashable. Oui, ils pensent que ça peut être utile.

Depuis, des photos et tweets surgissent partout, comme celles d'amis et d'étrangers unis le temps d'une photo. On y voit une nouvelle génération : des citoyens, partout dans le monde, nés de couples mixtes, juifs et musulmans, ou encore des couples mixtes qui n'hésitent plus à le revendiquer.

"Ma mère musulmane a épousé mon père juif et j'ai grandi dans une maison pleine de rires et d'amour" (photo sur Twitter de Nicole L. Shefflov)

"Ma mère est juive, mon père est msulman, comment puis-je être l'ennemi de moi même?"

"Il est musulman. On est mariés depuis des décennies". "Elle est juive ? Wow. Maintenant que vous me le dites" (photo de la page Facebook de la campagne)

La vidéo de la BBC qui a interviewé quelques uns des Twittos qui participent à la campagne est moins idéaliste et note que les tweets émanent dans leur immense majorité des Etats-Unis, du Canada et du Royaume Uni, des démocraties multiculturelles, en paix et laiques, bien loin de l'épicentre de Gaza, mais se demande quand même : "Un hashtag peut-il changer les choses?". Ce à quoi certains rappellent que sur Twitter, la campagne "Bring back our girls" pour les écolières enlevées au Nigeria a réussi à alerter la conscience internationale.

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