Emmanuel Macron trouve les élus RN mieux élevés que ceux de LR et improvise en permanence; Bruno Le Maire chasse une taupe RN à Bercy; Jérôme Fourquet voit la France en voie de banlieusardisation; le 21e siècle est beaucoup moins religieux que prévu<!-- --> | Atlantico.fr
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Les Unes des hebdos du 13 juillet
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Revue de presse des hebdos

A la Une de vos hebdos cette semaine : les émeutes encore, la renaissance de l’Inde, les voitures électriques, l’immobilier sur le littoral, et les secrets de Patrick Pouyanné, le big boss de TotalEnergies

Alice Maindron

Alice Maindron

Alice Maindron a enseigné la philosophie à vos chères têtes blondes, et a sévi dans le conseil et la formation. 

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Quand l’Inde s’éveillera… la Chine tremblera ?

Narendra Modi est à l'honneur ce 14 juillet, sur les Champs-Elysées, aux côtés d'Emmanuel Macron, et en Une du Point. L’occasion (aussi saisie par Marianne) d’analyser le rôle décisif de la désormais 5° puissance économique mondiale, que ce soit en termes politiques ou économiques.

Héraut du Sud global, Modi, qui briguera en 2024 son 3e mandat à la tête de l'Inde, préside le G20, et veut, lors du sommet de Delhi, construire "un rééquilibrage des institutions multilatérales ainsi que des transferts financiers et technologiques massifs du Nord pour lutter contre le réchauffement climatique.” Avec lui, ”la diplomatie du multi-alignement entre les empires autoritaires et l’Occident" a trouvé un maître ; Marianne rappelle que ”pas une fois Modi n’a condamné la Russie de Poutine, son premier fournisseur d’armement, à qui il achète du pétrole à prix cassé.” 

Mais le nouveau partenariat stratégique russo-chinois risque de rendre la position intenable : l’Inde est en conflit avec la Chine dans l’Himalaya, faute d’accord sur le tracé d’une frontière de plus de 4000 km, sur laquelle ont lieu régulièrement des accrochages sporadiques. De même, Pékin soutient le Pakistan… Pour un lieutenant-général indien, cité par le Point, ”sans hégémonie régionale, la quête de puissance globale de la Chine présente un point faible. La Chine voit donc l’Inde comme un défi à ses ambitions. C’était déjà latent, avec le soutien de la Chine au Pakistan. C’est maintenant manifeste.”

Désormais le pays le plus peuplé du monde affiche une croissance économique insolente, et devrait devenir la 3° puissance économique mondiale vers 2050. Mais ”si l'Inde affiche aujourd'hui l'une des croissances les plus élevées au monde ,6%, la reprise ne profite qu'à quelques-uns,” rappelle Marianne. ”Nous avons une classe microscopique de super gagnants, dans un pays où la grande majorité de la population compte parmi les plus pauvres du monde,” affirme un chroniqueur indien.

À Lire Aussi

L’Obs a la nosta-Borloo, le Point s’inquiet-police, l'Express s’angoi-Traoré; Marianne voit la santé ouverte aux charlatans; Larcher & Philippe dealent en discrets; Mélenchon sent le sapin; la 1ère ministre estonienne dénonce les crimes du communisme

Emeutes : le temps de l’addition et de l’analyse 

On a vu la semaine dernière le peu de recul de vos hebdos sur les émeutes. Cette semaine, le Point nous rapporte l'analyse de Jérôme Fourquet, le politologue directeur de l’Ifop. En premier lieu, elles sont dues à la "banlieusardisation" des territoires éloignés des grandes métropoles: "de nombreux ménages modestes voire très modestes qui résidaient en banlieue sont venues s'installer dans ses confins desservies par les trains de grande banlieue ou d'importants axes routiers.” Le trafic de drogue s'y est déployé, avec la culture de la cité. La population s'est identifiée à Nahel, "sur la base de caractéristiques communes et partagées que sont l'âge, les origines, le lieu de résidence et la relation avec la police.” A noter que "la carte des émeutes se superpose assez bien avec celle de l’immigration." En toile de fond, des "relations très conflictuelles installées depuis des années entre les jeunes hommes issus de l'immigration vivant dans les cités et la police.” Une "difficulté à se fondre dans la communauté nationale est renforcée par l'expérience de discrimination que ces personnes ont pu subir au cours de leur vie.” Si pour le politologue la délinquance et le trafic de stupéfiants ne sont pas nouveaux, leur ampleur, ainsi que celle des violences urbaines, l’est. 

Un symbole, l'usage du mortier d'artifice qui désormais figure en bonne place dans la culture rap. Une organisation, une logistique ont été mis en place pour "approvisionner les groupes de jeunes en pleine action face aux forces de l'ordre." Et "dans de nombreux quartiers, ce sont des réseaux criminels, souvent en lien avec le trafic de drogue, qui ont approvisionné et supervisé les jeunes émeutiers.”

Mais ce ne sont pas ces réseaux qui ont lancé le mouvement : le politologue a repéré un noyau dur "de jeunes hommes impliqués dans la délinquance, le trafic et la petite criminalité," auxquels se sont adjoints d'autres jeunes "par effet d'entraînement et mimétisme, par solidarité avec Nahel, ou par la recherche de l'adrénaline ou du frisson de l’émeute.” Par endroits, "Le crime organisé et les trafiquants ont rapidement instrumentalisé ces violences pour faire avancer leur propre agenda" et ils ont aussi "sifflé la fin de la récréation, la présence massive des forces de l'ordre dans les quartiers perturbant la bonne marche du business."

Le coût de la casse

Marianne, à partir d’un rapport de France Assureurs, chiffre le coût de la casse, et décompose la facture des émeutes.On apprend ainsi qu’au 11 juillet, les 11 300 sinistres déclarés suite aux émeutes représentaient un coût total de 650 millions d’euros. "Tout confondu, en sachant que l'Etat est son propre assureur et que certains événements ne sont pas couverts, je pense qu'on sera au-delà d'un milliard d'euros de dommages,” selon la présidente de la fédération professionnelle. 55% des dégâts pèsent sur les ”biens professionnels,” soit les commerces. Sans compter les pertes d'exploitation pendant les fermetures pour travaux… 35% des dégâts pèseront sur les collectivités locales, à quoi on peut ajouter, selon Marianne, la facture des particuliers : elle peut être estimée à 10% du total, c'est à dire 65 millions d’euros. En revanche, ils représenteraient 2/3 du nombre de sinistres, soit 7500 dégradations. Dont 6025 véhicules brûlés, selon le ministère de l’Intérieur…

L’Obs rend à son tour hommage à Vincent Jeanbrun, le maire LR de l’Haÿ-les-Roses attaqué à la voiture-bélier, qui ne manque pas d'idées pour réparer les banlieues grâce à la mixité sociale. Il prône de revenir sur la loi Dalo car ”objectivement, ça accentue la ségrégation en ne sélectionnant que les dossiers les plus précaires. On doit s'organiser pour repeupler avec différentes catégories socioprofessionnelles.” Ou encore, il souhaite ”permettre aux bailleurs sociaux de vendre certains appartements” aux locataires, ou à des particuliers.

Voiture : une transition écologique pas économique… 

L’Obs nous propose plusieurs solutions pour passer à l’électrique. Une Tesla pour 42 000 euros, que l'écrivain voyageur Julien Blanc-Gras a pu tester en faisant du covoiturage, un Veli, ou véhicule léger intermédiaire, ces nouvelles voiturettes électriques sans permis, comme la petite Ami de Citroën, pour 8000€. Ou encore ,un quadricycle ”à propulsion humaine,” assistée par une batterie électrique, pour environ 10 000€. Cher ? Les batteries représentent 40% du coût total d’un véhicule électrique…

Aujourd’hui, 13,4% des nouvelles immatriculations sont des voitures électriques. Une paille, quand on sait que 30% des émissions de CO 2 sont dûs aux transports, et dont la moitié proviennent des voitures individuelles.

Logement : alerte sur le littoral 

Pour la voiture, c'est fait, passons maintenant à la maison, grâce à l'Express. Les prix des logements sur le littoral ont grimpé de 35% en 5 ans, contre 25 au niveau national. ”Les locaux, travailleurs ou étudiants, ne peuvent plus se loger,” à tel point que la mairie de Saint-Malo a dû instaurer des quotas par quartier pour les locations de courte durée. ”L'obsession française pour la baignade heureuse,” encouragée par le télé-travail, le dispositif Pinel-Duflot, l'arrivée d'Airbnb a créé ”une des pires violences sociales qui soit” envers les classes moyennes et populaires, ”chassées de manière invisible” pour le géographe Christophe Guilluy.

L'hebdo rapporte un sentiment de dépossession, une perte de lien social et de vie de quartier. Mais le président de l'association nationale des élus du littoral rappelle aussi que ces communes vivent du tourisme Et y trouve ”un effet positif pour la vie de la cité..” Alors, ”sans un cadre national qui rétablirait l'équilibre entre les différents usages de ces logements, les initiatives locales ne sont ni suffisantes ni satisfaisantes.”

Mohamed Sifaoui, par-delà le scandale du fonds Marianne

Marianne a enquêté sur Mohamed Sifaoui, le ”journaliste spécialiste de l’islamisme,” dirigeant de la principale association bénéficiaire du fonds. Et pour l’hebdo, il n’en est pas à ses premiers abus : ”dans les 2 cas, l'association à laquelle appartient Sifaoui attire assez facilement les deniers publics. Et dans les 2 cas, le travail laisse à désirer.”

Salarié de 2015 à 2018 de l’AFVT, l’association française des victimes du terrorisme, il y a, selon le mag fait preuve d’un ”manque d’assiduité,” mais aussi d’une intervention contestée à Sarcelles, ”avec la remise d'un rapport d'une grande légèreté.” Embauché à la suite des attentats de janvier 2015, il n'y a pas fait de miracle : ”les conseils que donnait Mohamed Sifaoui ne nous convenaient pas. Disons qu'ils n'étaient pas assez nombreux…” pour un interlocuteur de l’association, alors qu’un autre témoigne ne pas l'avoir vu ”plusieurs mois avant la fin de son contrat.” 

Un contrat en temps partiel qui lui permet d’effectuer des missions de conseil, de fonder une association, de publier, de prendre un autre poste salarié… On peut lire dans un PV du Conseil d’administration : ”certains administrateurs craignent que sa disponibilité pour l’AFVT ne soit plus la même et que l'on reproche à l'association un éventuel travail dissimulé, ce qui mettrait le Conseil en difficulté.” 

La manière dont il a conduit une intervention sur la ville de Sarcelles le place dans le viseur de l’hebdo : après les attentats de janvier et novembre 2015, il s’agissait d’organiser des sessions de sensibilisation à la lutte contre la radicalisation, dont la convention de financement a été signée après leur réalisation, puis une ”mission d'animation d'un programme de prévention de la radicalisation,” faisant l'objet d'un appel d’offres, traité en moins de 48 h : Marianne tique, et consulte le rapport d’état des lieux. 42 pages, dont 11 d'introduction, promettant une audition d'une cinquantaine de personnes, mais ”on peine à trouver des verbatims très précis.” Il contient ”des considérations générales et vagues que l'on imagine aisément pour une ville comme Sarcelles.” Mais surtout des préconisations qui cherchent à justifier l'installation d'un ”centre pilote sur la prévention de la radicalisation des jeunes,” dont le financement déjà prévu par le marché public ”pourrait atteindre un peu plus de 185 000 euros.” Selon un salarié de l’AFVT, c’est ”un truc qui n'est rien.” Si le terrain de recherche est difficile, une note d'un employé municipal a pourtant bien alerté sur le retard pris dans la réalisation de l'audit, et sur les ”compétences des salariés de l’AFVT qui suivent le projet et l'engagement de Mohamed Sifaoui.” Le rapport sera finalement rendu avec un an de retard. ”C'est sûr que quand il faut aller "au cul du camion,” sur le terrain, voir des présidents d'associations, des habitants, c'est moins glamour et ça pêche,” analyse un employé municipal.

Macron et les banlieues : encore un ”qui aurait pu prévoir ?"

”Qui avait prévu ce qui allait se passer sous cette forme, dans des villes qui parfois n'avaient jamais connu de phénomènes de violence urbaine?” Pour l’Obs, cette interrogation du chef de l'État à Pau en juillet, est une ”manière de reconnaître une forme de désarroi et de sidération.” Oubliant au passage de rappeler le scandale suscité par l’emploi de la formule à propos de la sécheresse et la canicule de 2022…

Le Président avait pourtant rondement mené son opération-séduction des banlieues, y lançant même sa première campagne électorale. ”Il avait bien senti que ces jeunes voulaient être libres, avoir du pognon, ils n'étaient plus dans l'éducation populaire avec les vieux barbus du Parti communiste,” selon un ancien conseiller ministériel. ”Mais un jour, il fait des odes à Marseille métissée et le lendemain, il fait du Sarkozy sans tabou sur le maintien de l’ordre…” 

L’hebdo date la fin de la lune de miel de la disparition des contrats aidés, en 2018. Depuis, l'humiliation de Borloo, l'absence de réponse aux appels à l'aide des maires, ”a déception était foudroyante” pour un journaliste de la radio BeurFM. Il perd ses députés de Seine-Saint-Denis, Marseille nord, Villeurbanne, au profit des Insoumis.  Pourtant, il n'a pas rien fait, rappelle l’hebdo : ”les crédits de la rénovation urbaine, passés de 5 milliards d'euros sous François Hollande à 12 aujourd’hui, pour 453 quartiers transformés à terme,” les cités éducatives, le dédoublement des classes de CP et de CE1. On attend donc pour la rentrée son plan "Quartiers 2030,” qui veut faciliter la vie des associations ou la création d’entreprises. Autre "immense chantier, piégeux pour le président : "la réforme de la police.” L'hebdo rappelle que dès 2017 il promettait une ”police de la sécurité du quotidien…”

La présence de Macron au concert d'Elton John le soir des émeutes? "Son côté galopin, immature," selon un interlocuteur d'Emmanuel Macron, cité par le Point. Le galopin a pourtant le sens des convenances : le Point rapporte qu’il a été vexé du départ précoce des maires LR, lors de la sauterie post-attaque de l’Haÿ-les-Roses. ”Ils étaient juste là pour faire leur show…” dixit l’entourage, ”tandis que le chef de l’État a noté, à l’inverse, l’attitude extrêmement courtoise des maires Rassemblement national, qui sont venus le saluer, le remercier et même prendre des selfies.” La com’, on disait… 

Pro-flics ET fachos, les français ?

Qui sont les 85 000 personnes qui ont participé à la cagnotte en faveur du policier qui a tiré contre Nahel ? Terrain glissant, quand on sait que Jean Messiha, ex RN, ex-Reconquête, en a été l’instigateur. Désormais fermée, elle a rapporté 1,6 millions d’euros en 5 jours. Selon l'hebdo, ”même le gouvernement est clairement embarrassé par cette levée de fonds fulgurante.” Il a donc interviewé des donateurs . L'épouse d'un policier blessé en service : ”nous n'avons reçu aucun soutien de la part de l’institution, il s'est fait renverser comme une merde. Et zéro soutien.” Pour elle, ”donner, c’est dire à la famille ”vous n'êtes pas seuls.” 

Pour une prof de lettres, ancienne du PRG, conquise par la thèse du grand remplacement, son don est ”aussi un crachat à la face de Mélenchon, Rousseau, Panot et consorts.” Bref, le mag a identifié des électeurs du RN et de Reconquête, qui n'ont pas apprécié la réaction présidentielle, mais aussi des gens inquiets de l’insécurité. Et puis tout simplement des gens qui plaignent les gardiens de la paix.

Un summer-body pour la fonction publique

L'Express veut mettre l'administration au régime. Un rapport de l’Ifrap identifie les départements dont l'administration est en sureffectif. Les Bouches-du-Rhône, le Nord, la Seine-Saint-Denis et la Haute Garonne ont un excédent d'agents de l'ordre de 30 000 chacun. Agnès Verdier-Molinié, la patronne du Think tank, explique : ”il y a des marges de manoeuvre pour réduire la masse salariale, 2e poste de dépense publique en France après les retraites, soit plus de 300 milliards d'euros sur 1500 milliards." et estime au total à plus de 500 000  l'excédent des postes  de fonctionnaires hors hôpitaux, universités et ministères régaliens.

Les secteurs les plus excédentaires sont l'éducation nationale, à cause du personnel non enseignant, les comptes publics et la transition écologique. Pas de lien avec la couleur politique des élus, mais " des habitudes locales, du clientélisme, des territoires en désindustrialisation où au lieu de favoriser la création d'emplois marchands, on embauche dans le public.” Le think tank corrèle aussi l'absentéisme des agents et les sureffectifs, pointant le coût des arrêts maladie: "l'absentéisme des agents publics a coûté 12 milliards en 2021 alors qu'en proportion du nombre de salariés concernés, ce montant devrait être de 5 milliards maximum!” 

À propos de Patrick Martin récemment élu à la tête du Medef, avec 73,18% des voix, l’Obs nous apprend qu'il souhaite une nouvelle baisse des impôts de production (il aimerait 20 milliards d'ici à 2027), et l'allègement des cotisations sociales pour les salaires supérieurs à 2,5 smic. 

Le 21° siècle, spirituel ?

On croyait au retour du religieux, mais il n'en est rien, affirme dans L'Express le sociologue américain Phil Zuckerman : ”la tendance générale est que les pays qui connaissent une modernisation et un développement économique sont moins religieux qu'il y a plusieurs générations.” Il s'appuie sur de nombreuses données longitudinales pour affirmer que les 3 marqueurs du religieux que sont les croyances, les comportements et l'appartenance sont en déclin. Selon lui, plus d’un milliard de personnes dans le monde ne cochent aucun de ces critères, et "vivent leur vie sans que la religion n'ait un rôle important."

"La modernité crée des problèmes pour la religion” : la rationalité progresse, la prospérité  "garantit la sécurité existentielle,” et le pluralisme "crée une crise de crédibilité pour ces croyances. Qui a raison entre ces différentes religions? Peut-être ont-elles toutes tort ?”

Il voit émerger une forme de laïcité dans les pays musulmans, "avec beaucoup de jeunes qui constatent que l'islam est politisé et soutient les dictatures.” Aux États-Unis, le poids de la droite religieuse est paradoxal, lié au "sentiment d'insécurité dans une partie de la population blanche.” De moins en moins nombreux, ”les blancs religieux voient leur statut questionné, ce qui provoque une réaction forte de leur part.”A long terme, il pense que ce pouvoir va s'émietter.

"Les nouvelles spiritualités n’ont pas numériquement remplacé les religions traditionnelles, affirme-t-il, mais ”peut-être que le réchauffement climatique va entraîner un regain religieux. Car, quand la vie est imprévisible et effrayante, des personnes, automatiquement, se tournent vers la foi.” Et de conclure: "Dieu seul le sait !”

Macron, scénariste à Hollywood ?

L'Express analyse le rapport au temps du président : ”est-ce l'orgueil ou le doute qui pousse le chef de l'Etat à ne jamais anticiper et à arbitrer, le plus souvent, dans le dernier quart d'heure ? Souvent, sans prévenir personne.”

Les 100 jours, c'est d'abord un coup de com’ décidé au dernier moment, juste avant une interview, derrière lequel il faut élaborer un programme d’action. De même, en 2016, rappelle l’hebdo, il repousse tout-à-coup d’une journée sa démission du ministère de l'Economie et l’annonce de sa candidature à la présidentielle. En 2022, c’est Catherine Vautrin qui subit le changement de décision présidentiel, et voit Elisabeth Borne lui succéder brutalement.

”Pour ce président-là, auto intronisé ”maître des horloges," la planification relèverait presque de l'angoisse originelle,” analyse L'Express. Cette ”insolente liberté qui consiste à changer d’avis,” pour un de ses anciens collaborateurs, fait prendre des risques et ”quand une décision est prise, la modifier au dernier moment ne permet pas de créer les conditions pour qu'elle s'applique correctement.” Pour l'Express, en tout cas, ”il décide, et il exécute. C'est finalement mieux ainsi. Cela offre le luxe de chambarder à l'infini et en catimini le synopsis.” Un mauvais film ? Dans lequel on ne saurait plus distinguer ce qui tient du discours médiatique, ou de l’action politique, pesée et réfléchie…

La chasse à la taupe, nouveau sport à Bercy

Des documents confidentiels sur la réforme des retraites, issus des services de Bercy, ont fuité vers le Rassemblement national. Le Maire soupçonne une taupe, rapporte le Point. Voir le déficit se creuser, ça a dû donner des idées à certains…

Selon l'Obs, Jean-Louis Borloo ”rumine cet ambitieux rapport rangé au placard en 2018, et se désole de ne pas avoir été plus écouté” quant à ses propositions sur les banlieues. Il a lâché : ”si on avait tenu compte de ce que j'avais dit…”


Après les routines beauté des stars, on peut maintenant copier les routines professionnelles des patrons, et le Point nous dit tout sur celle de Patrick Pouyanné, à la tête de TotalEnergie. Des évidences, mais aussi quelques éléments contre-intuitifs : dormez 6h par nuit, travaillez toute la journée du dimanche, n’ayez qu’un seul portable, dites non à Powerpoint et aux réunions en visio. Doutez de vous, imprimez vos 200 mails quotidiens pour les traiter chez vous le soir. Si, si ! Pas obligé d’être geek pour diriger 100 000 personnes… Si vous bossez pour lui, inutile de lui dire ”c’est stratégique” pour présenter un projet : ça l’énerve. Et surtout, évitez ”l’amateurisme et la mauvaise foi. Et la combinaison des deux…”

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