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Direction le soleil et les Maldives
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Grand large

Entre les plages paradisiaques et les eaux turquoises des Maldives, Malé, capitale culturelle en pleine croissance. Mais aussi l’expérience unique d’un repas dans un restaurant sous-marin.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Malé, la cité de l’île

Pour en savoir plus sur les Maldives, rendez-vous sur le site de Peplum.com.

Malé. Maléfice ? Destination très en vogue, notamment en matière de voyage de luxe, la République des Maldives connaît un déséquilibre démographique dont bénéficie sa capitale autant qu’elle en pâtit. Alors que les touristes se répartissent sur les 1 199 îles de l’archipel, c’est à Malé que se concentre la majorité de la population maldivienne. Un effectif qui représente près de 100 000 personnes. Si nombreux sont les autochtones, cela ne signifie pas que l'accès à la ville est interdit aux voyageurs. Au contraire ! Rien de tel qu'un crochet par le centre économique d'un pays avant d'en découvrir les environs.

On parle de labyrinthes grecs. De ce point de vue, les Maldives ne sont pas en reste. La ville de Malé, par exemple, s'étale sur plusieurs îles, dont une divisée en quatre secteurs, Henveiru, Galolhu, Machchangolhi et Maafannu. Un vrai dédale ! En raison d'un débordement démographique conséquent, le gouvernement a décidé de créer un îlot artificiel à partir du sable puisé dans les profondeurs de la mer. Sur cette terre d'accueil prévue pour recevoir 100 000 habitants, les bâtiments en cours de construction s'élèvent à plus de 2 mètres de haut en prévision d'éventuelles montées d'eaux.

Sous la dernière présidence, Malé a été sacré poumon économique et financier de son archipel. Une position qui lui était prédestinée à la lueur de son étymologie. Du sanscrit "mahaalay" (un terme que l'on retrouve dans Taj Mahal), qui signifie "palais" et, par extension, capitale, son nom le désigne comme le lieu de résidence privilégié des puissants.

Sa richesse tient notamment au commerce de noix de coco, de coprah et de coquillages cowry. Une activité si dense qu'elle se reflète même dans l'organisation de la ville. La rue principale, Majeedhee Magu, est marchande. C'est là que se réunissent fashionistas et touristes en tout genre.

Cependant pareille urbanisation au sein d'un espace si réduit ne peut s'opérer sans épargner l'environnement : adieu les idylliques paysages de carte postale !

Mais on ne vient pas à Malé que pour le shopping. On y va pour son centre islamique, par exemple. Fondé en 1984, cet imposant monument dispose d'une salle de prière pouvant accueillir presque 6 000 fidèles. Une chance pour la majorité de musulmans qui résident aux Maldives. Diffusée au XIIe siècle, cette religion a été imposée aux citoyens par la constitution de 2008. On peut aussi se faire un devoir d'aller visiter Mulliaage, la résidence officielle du président depuis 1953, date marquant le passage du sultanat à la république. Parlant sultanat, le parc Sultan vaut également le détour. C'est dans ce jardin public que se trouve le musée national.

En somme, comme aurait pu l'écrire Cicéron en bon latin, c'est-à-dire en refoulant le verbe à la fin et en  jouant sur les sonorités : "À Malé vous devriez aller. Vale".

20 000 fourchettes sous les mers

Pour en savoir plus sur les Maldives, rendez-vous sur le site de Peplum.com.

Alors que les Maldives sont menacées par une éventuelle montée des eaux, certains établissements hôteliers ont déjà pris les devants. Surélever les chambres n’est pas l’idée la plus originale : au Rangali Island, on a préféré submerger un restaurant.

Quand on parle des Maldives, on ne peut évidemment pas s'empêcher de penser au soleil, à la mer, et au sable chaud. Au climat favorable s'ajoute la plongée et la nourriture locale. De même que Jules Vernes qui le premier imagina un univers aquatique à part entière, pourquoi ne pas conjuguer gastronomie et vie sous-marine ?

Si la société actuelle a maintes fois donné raison à ce visionnaire, l'île de Rangali a, elle, donné corps à l'une de ses visions. C'est là qu'est né le tout premier restaurant sous-marin au monde, l'Ithaa. Du divehi la "maison de perle", cet établissement incroyable repose non pas à 20 000, mais à 0,001 lieue, soit 5 mètres, sous les mers.

Conçue le 15 avril 2005 par le designer néo-zélandais M. J. Murphy Ltd, sa structure en acrylique peut accueillir 14 personnes. Quatorze convives qui ne manqueront pas d'être impressionnés par le toit transparent qui les surplombe et s'inscrit dans un panorama de 270°. La nourriture servie a évolué au fil des ans vers une cuisine internationale aux accents asiatiques. Combinaison parfaite au vu de la destination.

Comme une vingtaine d’autres avec elle, Rangali est une île-hôtel des Maldives. Pas d’habitants, juste un énorme complexe hôtelier. Et des cinq restaurants de l’établissement, l'Ithaa reste l’expérience la plus sensationnelle. Rien de plus impressionnant que de s'immerger dans l'eau en vue d'un repas spectaculaire ; car dans ce cas précis l'expression "avoir les yeux plus gros que le ventre" s'applique davantage au décor qu'au contenu de l'assiette. En d'autres termes, difficile de se concentrer sur ce que l'on mange, quand la dégustation se voit sans cesse interrompue par la venue impromptue de poissons... vivants !

Et au cas où certains craindraient de devoir se comprimer dans une tenue de plongée, il faut préciser que l'Ithaa n'impose aucun dress code.

Au bout d'une jetée, on trouve un escalier. Au bout de cet escalier, aussi mystérieuse que prestigieuse, une salle de restaurant. Au fond de ce restaurant, une table attend, séparée par une vitre translucide d’un défilé de poissons. Dilemme cornélien : manger ou contempler ? Jules Vernes avait raison : "la mer est le vaste réservoir de la nature", la réserve d'une aventure gustative sans pareil. 

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