Bygmalion : la campagne 2012 aurait en fait coûté… 50 millions d'euros ! ; Manuel Valls "en train de péter les plombs" ; Le Maire, NKM, Wauquiez, Macron, Piketty... réussiront-ils à faire décrocher les "vieux" ? <!-- --> | Atlantico.fr
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Bygmalion : la campagne 2012 aurait en fait coûté… 50 millions d'euros ! ;  Manuel Valls "en train de péter les plombs" ; Le Maire, NKM, Wauquiez, Macron, Piketty... réussiront-ils à faire décrocher les "vieux" ?
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Revue de presse des hebdos

La presse hebdo est unanime cette semaine : la classe politique s’empêtre ! Entre les révélations sur l’affaire Bygmalion, les langues qui se délient chez les ministres sortant, les crispations chez les membres du gouvernement qui restent aux commandes… comment s’organise notre paysage gauche-droite aujourd'hui ? Quelles sont les nouvelles forces vives ? Ceux qui veulent se « battre » ? Ceux qui avancent vers 2017 ? Mais d’abord, Flash Back sur la précédente campagne présidentielle…

Sandra Freeman

Sandra Freeman

Journaliste et productrice, Sandra Freeman a animé des émissions sur France Inter, LCI, TF1, Europe 1, LCP et Public Sénat. Coautrice de L'École vide son sac (Éditions du Moment, 2009), elle est la fondatrice du média internet MatriochK.

 

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Du nouveau dans l’affaire Bygmalion : la campagne 2012 aurait en fait coûté… 50 millions d'euros !

Voilà un nouvel épisode de la série « Bygmalion » ! Alors que Nicolas Sarkozy vient d’être mis en examen, « L’Obs » révèle le détail des « frais non enregistrés dans les comptes de campagne présidentielle » qui aurait en fait coûté… 50 millions d'euros ! Soit « le double du plafond autorisé par la loi » écrit le journal. Le magazine raconte qu’en privé, ces dernières semaines, « Nicolas Sarkozy ne trouve même plus les mots pour qualifier cette affaire ». Il traiterait Bygmalion de « voleurs, d’escrocs ». Il n’aurait « rien à voir avec eux ». Ce seraient « des amis de Copé ». « On aura sans doute du mal à le croire, c'est pourtant, je le jure, la stricte vérité : je ne connaissais rien de cette société jusqu'à ce que le scandale éclate » écrit-il même dans son livre paru fin janvier », rappelle « L’Obs ».

Mais la question - fascinante - que pose le magazine est la suivante : « Comment peut-on réussir à dépenser 50 millions d'euros en trois mois, soit environ 615 000 euros par jour ? ». Et à lui d’apporter quelques informations - sidérantes - : « Une partie de la réponse se trouve déjà dans les 18 millions d'euros de fausses factures de la société Bygmalion. L'autre partie, inattendue (…), a été découverte à l'automne dernier dans le grand livre récapitulant toutes les dépenses de l'UMP en 2012. 10 millions d'euros de dépenses pour des motifs clairement électoraux y ont été dissimulés, pour ne pas pulvériser le plafond autorisé par la loi. Personne n'a même pris la peine de modifier les intitulés. Logique : le détail des comptes des partis politiques échappe au contrôle », écrit le journal.

Et pour avoir une idée du genre de dépenses dont il est question, « L’Obs » apporte quelques exemples de factures oubliées, lors du meeting de Villepinte de Nicolas Sarkozy : « Il n'a pas coûté la somme de 3 millions d'euros, mais plus du double ! » affirme le journal. Par exemple « une facture de 500 000 euros de location du Parc des expositions a été « oubliée » dans la comptabilité officielle. L'équipe de campagne a bien présenté une note pour la location des lieux le jour même… Mais elle a oublié de préciser que les salles avaient été louées pendant les 14 jours précédents ». Autre facture « oubliée » concernant Villepinte : « l'envoi des 142 000 cartons d'invitation. Montant : 62 000 euros ». Au fil des 44 meetings de la campagne, poursuit « L’Obs », « des factures de transport ont été aussi volontairement retirées des comptes de campagne (…). On retrouve ainsi 55 000 €, payés par l'UMP à la SNCF pour permettre à 510 militants originaires de Mulhouse de venir grossir la foule du meeting de la Concorde ». On parle enfin de « l'affrètement d'un jet privé de 7 383 € pour permettre à un cadre de l'UMP d'assister au meeting de Besançon le 30 mars 2012 »… mais « aucun nom ne figure sur la facture ». Contacté par « L'Obs », l'un des organisateurs explique sous couvert d'anonymat : « il arrive très souvent que des avions à hélice soient loués pour transporter des collaborateurs de Sarkozy. Quand François Fillon participait à un meeting, il venait aussi en avion privé. Certains responsables du parti faisaient même des crises pour avoir le même Falcon que Nicolas Sarkozy. »

Un pour tous… tous pour un ?

Bruno Le Maire, « l’homme qui secoue la droite » !

« Bruno Le Maire », cet « homme qui secoue la droite » est en Une du magazine « Le Point » cette semaine, alors que « l’outsider de la primaire des Républicains publie « Ne vous résigner pas ! » chez Albin-Michel, un réquisitoire contre les responsables du déclin français » dans lequel il semble n’épargner personne. « Pas même son camp », écrit le journal qui en publie les premiers extraits. « Notre déclassement est le fruit de notre lâcheté collective » écrit-il. On y parle du déclassement français, de la confiance de Bruno Le Maire en la société, de sa vie et de son histoire personnelle, ainsi que de son rapport à « toutes les droites qu'il porte en lui ». Emmanuel Berretta, qui signe l’article, paraît conquis par l’ouvrage du futur candidat à la Primaire, qui « semble écrit d’un souffle, d’un seul trait, comme s’il déroulait une colère retenue, une indignation maîtrisée, un espoir de renverser la table politique ». Et au journaliste de poursuivre, qu’avec son livre, Le Maire propose « une exhortation à redresser la tête, tant il sent le naufrage de cette France qu’il arpente en tous sens depuis presque trois ans maintenant. »

Le Maire de droite = Macron de gauche ?

« Le Point » compare les perspectives des deux hommes : « À la manière d'Emmanuel Macron, Le Maire défend l'idée d'une réforme qui mettrait fin à la garantie bureaucratique de l'emploi à vie (sauf pour les fonctions spécifiques), la suppression sur 10 ans de 1 million d'emplois publics avec la disparition progressive de la fonction publique territoriale, afin que les élus locaux composent librement leurs équipes. Le Maire milite pour des contrats de cinq à dix ans et la revalorisation des traitements au mérite. » Et puis, poursuit le magazine, il veut faire confiance à la société, « à la manière du projet dit « Big Society » de David Cameron en Angleterre ».

Ce qui le différencie de Macron par ailleurs, rajoute « Le Point », c’est que « Bruno Le Maire plaide pour l'abandon du colbertisme, le renoncement à l'État stratège, ce qui le distingue d'un Macron qui entend, lui, restaurer l'autorité de l'État dans les conseils d’administration des entreprises où il possède des parts, même minoritaires ».

Le Maire, Macron, NKM Piketty, Wauquiez, Montebourg… « Pourquoi pas eux ? »

Proposant en couverture les deux mêmes Bruno Le Maire et Emmanuel Macron, « Challenges » pose la question : « Pourquoi pas eux » ? « Pourquoi pas un duel Macron - Le Maire ? » Ou bien « Nathalie Kosciusko-Morizet - Arnaud Montebourg ? ». « La course à l'Élysée va-t-elle permettre un saut de génération ? » Ce que met en cause le magazine cette semaine, c’est « le pouvoir des anciens », cette « exception française ». Car « les vieux s'accrochent », y lit-on, alors qu’à l'étranger, émergent de nouvelles têtes. Le magazine retrace une pyramide des âges : « Alain Juppé, 70 ans. Jean-Luc Mélenchon, 64 ans. François Fillon, 61 ans. François Hollande 61 ans. Nicolas Sarkozy 61 ans… ». Mais, en réalité, le problème selon « Challenges », « ce n'est pas seulement une question d'âge, mais de renouveau. D’élan. De vitalité ». Car, dans le casting pour le moment, on retrouve  « la présidence qui termine son mandat en ayant échoué sur l'essentiel », « un ancien président battu », et « un ancien premier Ministre qui a géré la France il y a 20 ans. »

Le constat semble unanime pourtant, puisque « 88 % des Français estiment que le monde politique souffre d'un manque de renouvellement ». Mais selon le magazine, « en France, l'envie de tout renverser n'est pas encore assez puissante » pour que les choses bougent vraiment.

Pour preuve, si on regarde de plus près le cas d’Emmanuel Macron. A lire « Challenges », il serait « tenté de se lancer dans la course à l'Élysée », mais « le bouillonnant ministre de l'Economie est prisonnier de la majorité présidentielle ». D’ailleurs, ses proches ne croient pas « en la trahison du père » et pensent qu’il ne se « présenterait qu'en cas de renoncement de Hollande et des primaires ouvertes (...) Certes Hollande se décidera au dernier moment mais Macron n’a pas les ressources pour se lancer tardivement » écrit « Challenges ».

Manuel Valls : « Pourquoi il s'énerve » !

En voilà un autre qui semble un peu coincé, selon « L’Express ».  « Tension palpable, incidents fréquents : depuis quelques semaines le Premier ministre semble au bord de la crise de nerfs ». Regard de tueur, et posture de la colère contenue, Manuel Valls occupe la couverture de « L’Express » avec cette question en guise de titre « Pourquoi il s'énerve ».

Sur le postulat posé, le magazine est convaincu que « ce politique calculateur » est probablement « en train de péter les plombs ». D’abord, les signes ne tromperaient pas. Christophe Barbier l’écrit : « Manuel Valls, c'est son corps qui en parle le mieux » : « mains qui tremblent ou se tordent », « sourcils en corniche », « œil d’acier », « rictus et mâchoire blindée ». Ces tensions se feraient ressentir de plus en plus fort : « Les colères de Valls contre les députés et les ministres sont de plus en plus visibles et posent problème quand l'autorité devient autoritarisme ».

Manuel Valls : « l'entêtement dans la déchéance et l'enlisement dans l'impuissance »

Et pourquoi péterait-il donc les plombs ? À un visiteur il glisse : « c'est l'enfer, plus tous les bordels. » Comprenez : jamais la situation n’a été si grave. « La faute à l'angoisse des attentats ? A l’interminable débat sur la déchéance de nationalité ? Aux audaces d'Emmanuel Macron ? Au remaniement ? ». En plus de tout cela, « L’Express » avance le fait qu’il soit « un politique empêtré dans des réformes minimalistes pour ne pas mettre la France dans la rue ».

Et puis les perspectives sont sombres, écrit Christophe Barbier, avec « une année perdue qui s'avance », que ce soit « pour les réformes », « pour la vérité » ou « pour l'imagination ». Manuel Valls « pourrait planter aujourd'hui les graines appelées à germer après la présidentielle, arranger semences et charrues ». Mais non, il est bloqué. Loin du Valls actif qu’on a pu connaître, loin du « candidat transgressif de la primaire de 2011 », ou « du ministre de l'Intérieur pragmatique de 2012 ». « Le Vallsisme, désormais, c'est l'entêtement dans la déchéance et l'enlisement dans l'impuissance » conclut froidement le journal. (Ce qui ne risque pas de calmer son énervement).

NB (CQFD) : pour expliquer sa mauvaise humeur, « L’Express » rajoute que « les mauvaises langues pointent un autre facteur irritant : son régime sans gluten » qui le rendrait « dépressif ».

Comment Manuel Valls n’a pas eu son mot à dire sur le remaniement…

Et puis, « L’Express » ajoute que « Manuel Valls prend sur lui », qu’il est aujourd’hui « rabaissé au rang de collaborateur », et qu’il « s'astreint à une loyauté exemplaire » envers le président de la République… mais « Jusqu'à quand ? » s’interroge le journal.

Car pour ce remaniement ministériel, « ce n'est pas l'équipe que Valls voulait », poursuit le journal : il aurait proposé de faire « entrer d'autres trentenaires (comme Razzy Hammadi, ou Laurent Grandguillaume) ». En vain. Et permettre à « Jean-Marie le Guen, cantonné au poste de secrétaire d'État en relation avec le parlement de prendre du galon » ? En vain. Aussi, « il s'est opposé à l'éviction de Fleur Pellerin » avançant qu’ « il est impossible de changer de ministre de la culture à 15 mois d'une présidentielle » et que « son projet de loi est en cours de discussion au Sénat ».

Mais sur tout cela, il n’a pas eu son mot à dire.

… « Loyauté exemplaire »… « Jusqu'à quand ? »…


Après son « limogeage brutal »,  Fleur Pellerin raconte : quatre années « soldées en quatre minutes ».

De Fleur Pellerin et de son « limogeage brutal », il est justement question dans « L’Obs », cette semaine. Encore sous le choc, l’ancienne ministre de la Culture accorde une interview au journal. Elle avoue que « ces quatre années au gouvernement à l'économie numérique, puis au Commerce extérieur et enfin à la culture, ont été soldées en quatre minutes ». Et à elle de commenter : « Dire que je n'ai pas accusé le coup, que je n'ai pas été choquée par la nouvelle serait mentir. Mais je n'ai pas pleuré, comme je l'ai aussitôt entendu raconté ici ou là ».

Elle revient sur sa mission passée où elle dit ne pas avoir « voulu être la ministre de l'entre soi », des « 1% qui va à l'opéra et à la comédie française ». Et elle rajoute, qu’elle a « vu très souvent le Président » : « il ne m'a jamais signifié que je faisais fausse route ». Et à Fleur Pellerin de conclure : « Je suis fier de mon bilan d'action. C'est mon bilan de communication qui est mitigé » ! Une interview pour se rattraper ?

Pour le ministère de la Culture ? Mathias Fekl : question de « parité malmenée, son sexe lui fut fatal » ! Audrey Azoulay : une proche de Julie Gayet.

Selon « Challenges », son remplacement ne s’est pas fait en un claquement de doigt et « l'Élysée a beaucoup cherché avant de nommer la conseillère élyséenne Audrey Azoulay au ministère de la culture ». Il y aurait même eu plusieurs refus, selon le magazine économique, de la journaliste Anne Sinclair ou de la patronne d'Arte, Véronique Cayla. Il avait été aussi envisagé de promouvoir le secrétaire d'État au Commerce extérieur Mathias Fekl. « Mais comme il fallait rétablir une parité malmenée, son sexe lui fut fatal » !

Ainsi, fut choisie, Audrey Azoulay, « énarque très affûtée », « et cela, en dépit », glisse « Challenges », « qu'elle soit proche de Julie Gayet - ce qui va ressortir, en mal, à un moment ou à un autre ».

Jean-Marc Ayrault : « Comment a-t-il réussi à rejoindre le Quai d'Orsay ? »

Dans la rubrique, « 10 choses à savoir sur… », « L’Obs » nous renseigne sur Jean-Marc Ayrault qui, « après une courte traversée du désert, effectue son come back ». Parmi les dix points avancés par le magazine, en voici deux.

D’abord, ce serait pour une raison d’affection et de fidélité : « dans le film d'Élise Ayrault, sa fille, François Hollande soupirait : « Jean-Marc me manque… ». Ils se sont revus rarement, se sont parlés souvent, ils n'ont jamais rompu le contact. (…) Ayrault en avait gros sur le cœur. Mais il a su ravaler l'essentiel de sa rancœur ».


Mais, il y a probablement un peu de stratégie là dedans… « L’Obs » pense au « referendum salutaire » de Notre Dame des Landes : « En faisant entrer au gouvernement un farouche partisan et une féroce adversaire du projet d'aéroport à Notre Dame des Landes, Jean-Marc Ayrault et Emmanuel Cosse, Hollande ne s’est pas facilité la tâche », a priori… « Mais il a trouvé un moyen de ne pas trancher lui-même la question en organisant un referendum local. Jadis opposé à une telle initiative, l'ancien premier ministre a dû s'y résoudre. Pour obtenir le Quai d'Orsay » éclaire le magazine.

Comment Jean-Vincent Placé fait déjà la Une, sans rien faire…

C’est qu’il a « déjà des résultats ! », écrit Riss en Une de « Charlie Hebdo ». Dessiné avec de toutes petites lunettes sur une tête énnnnorme. Voire difforme, au point de couvrir toute la première page du journal. La bouche de Jean-Vincent Placé y est entr’ouverte, gavée de grenouilles : « j'ai bouffé toutes les grenouilles de Notre Dame des Landes » lui fait-on dire. A chacun, sa réponse politique sur ce dossier.

Pourquoi Christiane Taubira a quitté le gouvernement (avant remaniement) ? « J’en aurai crevé » !

A chaque Une, son politique, et dans ce contexte « Les Inrockuptibles » ont choisi Christiane Taubira. « Je suis prête au combat ! » titre le magazine, totalement « supporteur » de l’ancienne Garde des sceaux. « En démissionnant du gouvernement, Christiane Taubira a retrouvé une liberté de parole accrue ». Elle aussi a sorti son livre, « Murmures à la jeunesse », pour « combattre l'inertie politique ». Le magazine musical l’introduit : elle n’est « surtout pas une sainte, mais une sage », et son « courage et sa frénésie devraient inspirer la gauche, au-delà de la jeunesse ». L’interview qu’elle accorde au magazine prend des airs d’une longue discussion passionnée, dont voici quelques courts éléments :

A la question « Avez-vous l'impression d'avoir quitté l’arène en partant du gouvernement ? », voici la réponse de l’ancienne ministre : « L’arène est plus large. Je n'ai pas pris de décision légère. C'est une décision profondément politique, éthique. Je ne suis pas partie parce que j'en avais assez. J'étais très attachée à la réforme de la justice des mineurs. Certains m'ont dit qu'on ne crevait pas de ne pas être tout à fait d'accord. Rester en négligeant un désaccord majeur, je sais, moi, que j'en aurais crevé. »

Sur sa relation complexe au Premier ministre, probable barrière à son action, elle ne louvoie pas : « J'aurais pu m'en aller quand Manuel Valls est devenu Premier ministre. J'ai estimé que j'avais des choses importantes à faire. Et je les ai faites ! »

Elle évoque aussi, dans cet entretien, son désarroi face au délitement de la gauche. Elle déclare avoir été « fortement désarçonnée dès les premiers mois » : « je cherchais les forces de gauche dans le pays », « j'entendais quelques protestations illisibles mais personne n'expliquait le sens et la portée des infidélités faites à la gauche ».

Et si quelqu'un pouvait encore en douter, Christiane Taubira le dit et le répète : « oui, je suis prête à me battre ». D’accord, mais où, quand et comment ?… Sans doute, les prochains mois seront-ils décisifs !

Pourquoi l'orthographe nous rend fou ? (Et comment Najat Vallaud Belkacem  est qualifiée de « gamine insignifiante »)

La Une de « L’Obs », elle, met l’orthographe à l’honneur et propose un dossier « sur le vrai niveau des Français ».

Il y a d’abord le déclaratif : « 90 % des Français déclarent avoir un bon niveau » et « 82 % des Français sont hostiles à la réforme de l'orthographe »… Et puis, il y a le constat : quand le magazine propose un quiz avec quelques phrases orthographiquement piégeuses, seuls « 18% des Français font un sans-faute à ce quiz ».

Et à « L’Obs » d’y apporter sa lecture : « La fracture orthographique en dit long sur la France et ses doutes ».

Et d’ailleurs, au-delà de ces « rectifications » de 2400 mots, soit 4 % du lexique de la langue française, le magazine s’interroge : « de quoi la réforme de l'orthographe est-elle le nom ? » Jacques Drillon, le verbicruciste de « l’Obs », décrypte : « Trop de choses  qui dépassent, de bizarreries, d'incohérences. Notre époque aime ne voir qu'une tête, bien lavée, dedans et dehors ». Il ajoute aussi que « l’orthographe est difficile pour les enfants et les étrangers. Difficile à enseigner, difficile à apprendre. Ce qui fait quatre raisons. Sont-elles suffisantes ? Certes non ! ». Comme quoi, expliquer n’est pas toujours comprendre.

Par contre, ce qu’on comprend dans son texte, qu’il n’est pas nécessaire d’expliquer plus en détail, c’est qu’il est en colère contre Najat Vallaud-Belkacem et que la ministre de l’Education, ne mérite à ses yeux pas totalement son titre. Il écrit à son endroit : « Il suffit qu'une gamine insignifiante décide du haut de son ministère que les classes bilangues doivent être supprimées - non parce qu'elles sont mauvaises, mais parce qu’elles sont trop bonnes, pour que quelques recteurs d'académie particulièrement soumis lui obéissent. »

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