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Prélèvement de l'impôt à la source : "il faudra revenir dessus" prévient Gilles Carrez
©DR

Vers un volte-face ?

Le président de la commission des Finances de l'Assemblée voit dans ce projet de loi une manœuvre politique de François Hollande pour fusionner impôt sur le revenu et CSG.

Christian Eckert, secrétaire d'État au Budget, l'a martelé dans un entretien paru ce dimanche dans la presse régionale : non, le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2018, ne sera pas remis en cause après la présidentielle 2017. Mais tous les responsables politiques ne partagent pas le même avis. Dès ce lundi, les réactions de l'opposition ne se sont pas fait attendre. Dans la matinée, Gilles Carrez (Les Républicains), président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, n'a pas caché sa circonspection quant à cette mesure.

"Je pense qu'il faudra revenir dessus, il sera d'ailleurs tout à fait temps à l'été 2017", a-t-il souligné au micro d'Europe 1. "Parce qu'aujourd'hui nous avons un système qui fonctionne correctement, avec des prélèvements mensuels, avec la déclaration préremplie, avec une bonne réactivité des services fiscaux en cas de changement de situation, tout cela marche bien. Et donc je ne vois pas d'avantage technique. Au contraire, on va avoir des problèmes de confidentialité, avec ce nouveau système. Ça va créer une charge pour les employeurs."

Selon le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, cette mesure serait en réalité une manœuvre politicienne : "En fait la vraie raison, que n'évoque pas le gouvernement, il la cache soigneusement, la vraie raison, elle est de nature politique", ajoute-t-il. "Et elle figure en bonne place dans le programme du président Hollande. C'est l'idée de fusionner l'impôt sur le revenu et la CSG. Et ça c'est très grave et très dangereux pour les classes moyennes, moyennes supérieures, parce que rendre la CSG progressive, faire en sorte que la CSG ne soit plus payée par la moitié des foyers fiscaux, comme c'est le cas de l'impôt sur le revenu, aura des conséquences très dommageables sur les classes moyennes, moyennes supérieures".

Selon un sondage réalisé par Odoxa pour FTI Consulting, Les Échos et Radio Classique publié en juin, les deux tiers des Français (65 %) sont favorables au prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu.

Lu sur Europe 1

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