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Manuel Valls : "Il n'y aura pas de recours à l'impôt car les Français ont été assommés, il faut arrêter"
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Le jour d'après

Le Premier ministre était l'invité exceptionnel de RMC ce mercredi matin. Il est revenu sur ses annonces prononcées mardi à l'Assemblée nationale.

"J'ai indiqué des réformes importantes". Manuel Valls est revenu sur son discours de politique générale prononcé mardi devant les députés. Pour le Premier ministre, il fallait répondre aux attentes des Français. Ce mercredi matin, l'ex-ministre de l'Intérieur est venu faire une sorte de "debriefing" au micro de RMC sur les annonces faites au perchoir de l'Assemblée nationale. Extraits.

Les secrétaires d'Etat ? "Il y aura une douzaine de secrétaires d'Etat. Mais il faudra attendre cet après-midi. Je ne peux pas vous en dire davantage".

Les annonces en matière de fiscalité ? "Ces allègements des charges permettront aux personnes d'avoir du pouvoir d'achat. Nous voulons créer les conditions pour que nos entreprises soient performantes, il faut les soutenir. Notre économie doit être performante et attractive. La compétitivité doit revenir. (...) Les commerçants, artisans ne seront pas oubliés car ils apportent de l'emploi. Il est nécessaire de les aider aussi. J'ai donné des indications hier que je vais préciser dans les jours à venir après mes rencontres avec les partenaires sociaux".

"Le contrat social est entre les partenaires sociaux eux-mêmes, et c'est la marque du gouvernement. Le dialogue a permis des avancées. Ceux qui ont signé le pacte de responsabilité vont établir tout cela. Par branche, il y aura une discussion, c'est ce qui va permettre d'avancer en matière de pénibilité, de formation et d'apprentissage".

Pourquoi avoir attendu deux ans avant de faire ces annonces ? "La destruction des emplois, la perte de la compétitivité, le déficit public rendent plus difficiles les choses et donc c'était difficile de prendre des décisions en direction des salariés. Il faut répondre aux entreprises et aussi aux salariés, avec un équilibre. Le gouvernement n'a pas été assez vite pour faire les choses. Le président l'a dit lui-même. Il a nommé un nouveau gouvernement pour cela car les Français attendent des résultats. Il y a aujourd'hui une relance de la croissance et notre mission est de la soutenir. Il faut retrouver la confiance des partenaires sociaux et des Français".

"Il n'y aura pas de recours à l'impôt car les Français ont été assommés par ces contributions obligatoires. 30 milliards par la droite et 30 milliards par la gauche depuis 2010. Notre premier choix est de ne pas les augmenter et de réduire les dépenses publiques. Nous avons le devoir d'améliorer le quotidien des Français en faisant des réformes de structure".

Les 50 milliards d'économies (et pourquoi il en a annoncé que 39 milliards mardi) ? "Les 11 milliards d'économies restant à trouver seront faits sur les autres dépenses de sécurité sociale. Le reste viendra d'une plus grande justice, d'une mise en cohérence et d'une meilleure lisibilité de notre système de prestations. Ces 11 milliards d'économies seront pris sur les autres dépenses de sécurité sociale. On peut trouver des pistes sur la gestion des caisses de sécurité sociale, sur un certain nombre de mesures mais je ne veux pas rentrer dans ce détail. On peut par exemple beaucoup travailler sur la question de la chirurgie ambulatoire, restructurer l'offre de soin hospitalier".

Déficit public de 3% ? "C'est l'objectif mais il va falloir préciser notre trajectoire budgétaire. Un délai ? Il y a des discussions en cours. Mais il faut retrouver de la croissance pour l'emploi au niveau européen. [...] Il faut réduire les déficits et nous faisons des réformes de structure. Il faut du temps et du rythme. Il faut trouver les moyens de trouver plus de recettes"

Réforme territoriale ? "Je n'ai pas dit la suppression des départements, je parlais seulement des comités départementaux, de la disparition des conseils généraux. Ce sera en 2021 mais il y aura un débat. Pour les régions, il faudrait fusionner quelques unes d'entre elles, comme les deux Normandie. 

Rythmes scolaires ? "Il n'y aura ni report, ni retrait. Il y aura une application dès la rentrée de septembre 2014 mais il y aura un assouplissement du décret selon des modalités qui seront discutées entre les personnes concernées ; Il doit y avoir une discussion avec les maires. La loi sera appliquée.

La réforme pénale ? "'La réforme pénale sera discutée avant l'été. L'objectif est de lutter contre la récidive. Il y a un travail qui a été déjà effectué. Sur cette question, il faut un travail de qualité fait par les parlementaires quelque soit son camp. Le texte sera débattu à l'Assemblée nationale durant l'été, je le répète".

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