Mali : accord entre le pouvoir et les rebelles touareg, la présidentielle aura lieu le 28 juillet<!-- --> | Atlantico.fr
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Un accord a été signé afin de permettre la tenue de l'élection presidentielle au Mali
Un accord a été signé afin de permettre la tenue de l'élection presidentielle au Mali
©REUTERS/Joe Penney

C'est signé

Le texte, baptisé "Accord préliminaire à l'élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali", a été signé ce mardi et prévoit entre autres un cessez-le-feu.

Un compromis a enfin été signé. Après d'âpres négociations, un accord a été trouvé. Le pouvoir malien et les rebelles touareg qui occupent Kidal, dans le nord du pays, ne sont pas encore en osmose totale. Mais un grand pas en avant a été effectué. En effet, ces deux parties ont signé mardi à Ouagadougou un accord pour permettre la tenue de la présidentielle du 28 juillet. Cette entente marque l'aboutissement d'une dizaine de jours de difficiles discussions, lancées le 8 juin par le président burkinabè Blaise Compaoré. Ainsi, les deux camps ont signé ce document qui prévoit un cessez-le-feu, un retour de l'armée malienne à Kidal (nord-est) et un cantonnement des combattants touareg sur des sites de regroupement.

Le texte, baptisé "Accord préliminaire à l'élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali", a été signé, pour Bamako, par le ministre malien de l'Administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly. Bilal Ag Acherif et Algabass Ag Intalla y ont apposé leur signature au nom des deux groupes touareg, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA). Une conciliation qui a été bien perçue par la communauté internationale. Ainsi, le représentant du secrétaire général de l'ONU au Mali, Bert Koenders, a salué une "avancée significative" pour la "stabilisation" du Mali.  De son côté, l'Union européenne, elle, s'est félicitée d'un accord "historique".

Le texte sera "un tremplin vers un Mali nouveau", a assuré le ministre malien de l'Administration territoriale. Le pays va se renforcer grâce à cet accord "équilibré, réaliste et pragmatique", a estimé le président burkinabé Blaise Compaoré. Il faut dire que l'élection présidentielle est jugée cruciale par la communauté internationale. En effet, elle permettrait d'aider le Mali à sortir de la plus grave crise de son histoire. Celle-ci a commencé en 2012 par la prise du nord du pays par des islamistes armés, un temps alliés au MNLA. Ceux-ci ont été délogés début 2013 par une intervention militaire française.

En vue de l'élection, l'accord indique que les soldats maliens doivent entamer "dans les meilleurs délais" un "déploiement progressif" dans la région de Kidal, tandis que des éléments précurseurs seront envoyés dans la ville elle-même "sans délai". Les groupes armés touareg se sont engagés à cantonner leurs hommes sans attendre. Mais le désarmement n'interviendra qu'une fois signé un accord "global et définitif de paix" entre les nouvelles autorités installées après la présidentielle, d'une part, et les communautés et groupes armés du Nord, d'autre part. L'accord prévoit enfin la création d'une "commission d'enquête internationale" sur les crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis dans le nord du Mali.

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