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La suppression du glyphosate devrait coûter cher aux agriculteurs selon un rapport parlementaire
©PHILIPPE HUGUEN / AFP

Solutions alternatives ?

Une mission parlementaire a indiqué que le calendrier de suppression du glyphosate sera difficile à tenir. Le coût pour les agriculteurs pourrait être élevé également.

Emmanuel Macron avait annoncé son souhait de sortir du glyphosate à 100% d’ici à 2021. Le chef de l'Etat était finalement revenu sur cette décision et avait précisé que la France ne pourrait pas tenir ses engagements.

Selon un récent rapport parlementaire, le calendrier prévu de suppression du glyphosate sera difficile à tenir partout et aura un coût élevé pour les agriculteurs. 

La mission parlementaire chargée d’évaluer le plan de sortie du glyphosate, juge "inconscient d’attendre le 31 décembre 2020" pour savoir "quelles situations culturales" devront obligatoirement cesser d’utiliser du glyphosate le 1er janvier 2021 et celles qui pourront bénéficier d’un délai.

La France s’est engagée à abandonner l'utilisation de cet herbicide controversé le 1er janvier 2021 dans ses principaux usages, et le 1er janvier 2023 pour l’ensemble de ses utilisations. 

La "mission d’information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate", dirigée par les députés LREM Jean-Luc Fugit et Jean-Baptiste Moreau, exige que l’INRA (l'Institut National de la Recherche Agronomique) et les instituts techniques agricoles précisent "au plus tard en juin 2020" les situations "qui ne pourront supporter un arrêt du glyphosate dès le 1er janvier 2021 sans menacer la survie de l’exploitation ni son environnement". 

La suppression de l’herbicide bon marché va alourdir les charges des exploitations agricoles entre 50 et 150 euros l’hectare, selon le rapport.

Les coûts de production du blé augmenteraient de 10 euros la tonne. Les techniques alternatives de désherbage émettraient 226.000 tonnes de CO2 supplémentaires, selon l’association générale des producteurs de céréales citée dans le rapport parlementaire.

Les cultures en pente, comme celles de la vigne, pourraient connaître des difficultés notamment. Selon l’institut technique Arvalis, cité dans le rapport, "l’interdiction du glyphosate déstabiliserait ces exploitations concernées au point de menacer leur survie".

Le rapport parlementaire propose également la création d’une "plateforme nationale d’enregistrement des produits phytopharmaceutiques" pour centraliser aussi bien les achats de pesticides que leur utilisation.

BFMTV

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