Guerre Israël – Hamas : une frappe israélienne sur un camp de déplacés à Rafah fait au moins 40 morts, selon les autorités palestiniennes<!-- --> | Atlantico.fr
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Des palestiniens réunis sur les lieux de la frappe israélienne qui a touché un camp de déplacés à Barkasat, à Rafah, le lundi 27 mai 2024.
Des palestiniens réunis sur les lieux de la frappe israélienne qui a touché un camp de déplacés à Barkasat, à Rafah, le lundi 27 mai 2024.
©Eyad BABA / AFP

Tensions

Le bilan est d’au moins 40 morts et 65 blessés après une frappe israélienne dans le centre de Barkasat, selon un responsable de la Défense civile dans la bande de Gaza. De son côté, Israël affirme avoir frappé "d'importants terroristes".

Selon les autorités du Hamas dans la bande de Gaza, Israël a bombardé dimanche 26 mai un centre pour personnes déplacées près de Rafah, dans le sud de l'enclave. Selon la Défense civile palestinienne, le bilan s’élève à au moins 40 morts et 65 blessés. De son côté, l'armée israélienne affirme avoir visé un complexe du Hamas dans lequel opéraient "d'importants terroristes".

La frappe a eu lieu sur un camp de personnes déplacées de Barkasat géré par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). "Le massacre commis par l'armée d'occupation israélienne dans les tentes de réfugiés dans le nord-ouest de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a fait 40 'martyrs' et 65 blessés", a déclaré un responsable de la Défense civile dans la bande de Gaza, Mohammed al-Mughayyir.

D’après le Croissant-Rouge palestinien, cité par le site The Times of Israël, dont les ambulances ont transporté un « grand nombre » de personnes blessées, le bilan risque de s'alourdir.

Le mouvement islamiste au pouvoir dans l'enclave a dénoncé un "horrible massacre", appelant "les masses de notre peuple en Cisjordanie, à Jérusalem, dans les territoires occupés et à l'étranger à se lever et à marcher avec colère".

Aussi, la présidence de l'Autorité palestinienne, qui dirige la Cisjordanie occupée, s'insurge également contre "cet atroce massacre perpétré par les forces d'occupation israéliennes", "un défi à toutes les résolutions internationales".

L'armée israélienne a de son côté affirmé, dans un communiqué relayé sur X, qu'un de ses avions avait "frappé un complexe du Hamas à Rafah dans lequel opéraient d'importants terroristes", dont deux responsables du mouvement en Cisjordanie, Yacine Rabia et Khaled Nagar.

Selon l'armée israélienne, Yacine Rabia "supervisait toutes les activités terroristes du Hamas en Judée et Samarie [nom donné par Israël à la Cisjordanie], envoyait des fonds à des cibles terroristes et organisait des attaques du Hamas dans toute la région". Quant à Khaled Nagar, "il transférait des fonds destinés aux activités terroristes du Hamas à Gaza et a également mené plusieurs attaques terroristes au cours desquelles des soldats de Tsahal ont été tués".

"La frappe a été menée contre des cibles légitimes au regard du droit international, grâce à l'utilisation de munitions précises et sur la base de renseignements précis", a également assuré l'armée israélienne dans son communiqué. Elle a en outre indiqué "avoir connaissance d'informations selon lesquelles plusieurs civils dans la zone ont été blessés". "L'incident est en cours d'examen", a-t-elle ajouté.

L'armée israélienne multiplie depuis le 7 mai les opérations à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza dans laquelle s'étaient réfugiés de nombreux déplacés internes ayant fui le reste de l'enclave.

Malgré une décision de la Cour internationale de justice, vendredi, qui ordonnait à Israël de suspendre ses opérations dans la ville de Rafah, où se trouve notamment un point de passage avec l'Egypte essentiel à l'entrée de l'aide humanitaire, les combats se sont poursuivis durant le weekend. L’Égypte a condamné, ce lundi, un "bombardement délibéré" d'Israël sur ce camp de déplacés.

Franceinfo

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