Fin de vie : la colère des soignants après les annonces d'Emmanuel Macron<!-- --> | Atlantico.fr
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L’examen du projet de loi sur la fin de vie débutera le 27 mai à l'Assemblée nationale, selon le Premier ministre.
L’examen du projet de loi sur la fin de vie débutera le 27 mai à l'Assemblée nationale, selon le Premier ministre.
©SEBASTIEN BOZON / AFP

Aide à mourir

Dans un entretien accordé à Libération et La Croix, ce dimanche 10 mars, Emmanuel Macron avait tranché en faveur d’une « aide à mourir ». Quinze organisations de soignants estiment qu’il a « annoncé un système bien éloigné des besoins des patients et des réalités quotidiennes des soignants ».

Dans l’interview accordée à La Croix et Libération, ce dimanche 10 mars, Emmanuel Macron a dévoilé les contours du futur projet de loi sur la fin de vie qu’il avait promis il y a près d’un et qu’il tardait à finaliser. Depuis, le chef de l’État s’est attiré les critiques de quinze organisations de soignants qui ont fait part, dans un communiqué, de leur "consternation" et "colère", dénonçant un "système bien éloigné des patients et des réalités quotidiennes des soignants". Les signataires du communiqué se sentent méprisés, reprochant au président de la République de ne pas les avoir consultés pour la rédaction de ce texte et évoquent un "calendrier indécent".

Dans son interview, Emmanuel Macron a cependant soutenu l'inverse, déclarant: "De manière très pragmatique, nous avons consulté les patients, les familles, les équipes soignantes, la société pour constater que la loi Claeys-leonetti, qui fixe le cadre légal actuel, avait conduit à beaucoup d’avancées mais ne permettait pas de traiter des situations humainement très difficiles."

Les organisations associées au communiqué reprochent aussi au chef de l'État un "mépris du travail des soignants" l’accusant d’employer "un procédé rhétorique visant à minimiser la capacité à accompagner la fin de vie dans la dignité qui justifierait le bien-fondé de l’aide à mourir, pour mieux masquer l’insuffisance de moyens en soins palliatifs".

Elle fustigent aussi un "modèle ultra-permissif" et dénoncent une "confusion sur le sens du soin", soulignant que les soignants "répètent avec constance que leur mission n'est pas de donner la mort".

Enfin, les organisations signataires considèrent les annonces sur l'accompagnement de la fin de vie comme "dérisoires". "Emmanuel Macron annonce une augmentation du budget annuel des soins palliatifs de 6%, alors même que 50% des patients n’ont pas accès à un accompagnement adapté, soit 500 personnes par jour : une personne sur deux" expliquent-elles.

"Mourir dans la dignité est une demande bien légitime, mais c’est précisément la mission des soins palliatifs notoirement sous-dotés, insuffisamment connus et trop peu disponibles en France. Supprimer les malades pour supprimer le problème à moindre coût, voilà ce qu’en somme propose cette annonce", concluent les signataires.

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