Face au Covid, quatre organisations non gouvernementales, dont celle de Bill Gates, ont dépensé des milliards<!-- --> | Atlantico.fr
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©Flickr / World Economic Forum

Santé

Elles ont travaillé ensemble, mais sans atteindre les objectifs qu'elles s'étaient fixé

Quatre organisations non gouvernementales intervenant dans le domaine de la santé, travaillant en étroite collaboration, ont dépensé près de 10 milliards de dollars pour répondre à la crise du Covid dans le monde. Mais elles n'ont pas atteint leurs objectifs selon une enquête de l'Américain Politico, et de l'Allemand Die Welt.

Ces quatre organisations avaient travaillé ensemble dans le passé, et trois d'entre elles partageaient une histoire commune. La plus grande et la plus puissante était la Fondation Bill & Melinda Gates, l'une des plus grandes philanthropies au monde. Ensuite, il y avait Gavi, que Gates a aidé à fonder pour vacciner les personnes dans les pays à faible revenu, et le Wellcome Trust, une fondation  britannique dotée d'une dotation de plusieurs milliards de dollars qui avait travaillé avec la Fondation Gates les années précédentes. Enfin, il y avait la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations, ou CEPI, le groupe international de recherche et de développement de vaccins que Gates et Wellcome ont tous deux contribué à créer en 2017.

 Alors que les nations les plus puissantes se renfermaient sur elles-mêmes, ces quatre organisations non gouvernementales mondiales de santé ont commencé à élaborer des plans pour lutter contre un virus qui ne connaît pas de frontières.

Elles ont utilisé leur influence auprès de l'Organisation mondiale de la santé, avec 1,4 milliard de dollars pour aider à créer un plan de distribution mondial ambitieux pour la diffusion de ces vaccins aux pays pauvres, mais le plan a finalement échoué à tenir ses promesses initiales, les pays pauvres se sont retrouvés sans vaccins.

"Je pense que nous devrions être profondément inquiets", estime Lawrence Gostin, professeur à l'Université de Georgetown, spécialisé dans le droit de la santé publique. "Pour le dire de manière très grossière, l'argent achète de l'influence. Et c'est la pire des influences. Pas seulement parce que c'est de l'argent - même si c'est important, parce que l'argent ne devrait pas dicter la politique - mais aussi parce que c'est un accès préférentiel, à huis clos.

Gostin ajoute qu'un tel pouvoir, même s'il est propulsé par de bonnes intentions et une expertise, est "antidémocratique, car il est extraordinairement non transparent et opaque" et "laisse derrière les gens ordinaires, les communautés et la société civile".

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