Djihadisme : Kevin Guiavarch condamné à 14 ans de prison en appel<!-- --> | Atlantico.fr
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Des militaires chargés de la protection d'un site stratégique en France, Illustration, AFP
Des militaires chargés de la protection d'un site stratégique en France, Illustration, AFP
©LUDOVIC MARIN / AFP

Au pain sec et à l'eau

Il fait figure, en France, de pionnier du Djihadisme. Après un second procès, en appel, Kevin Guiavarch vient d’être condamné par la cour d’assises spéciale de Paris, qui s’est montrée plus clémente que la première instance…

Il a été l’un des premiers. Kevin Guiavarch, 30 ans, fait partie de ces Françaises et ces Français à avoir rejoint la Syrie au début de l’année 2013, à des fins djihadistes. Et ce, souligne 20 minutes sur son site d’informations, avant même la fondation officielle de l’Etat Islamique (EI), aussi appelé Daesh (ou ISIS, en anglais). Dès juin 2023 il a, avec son épouse Salma O.,  prêté allégeance à l’EI. C’est pourquoi ils viennent tous deux d’être condamnés à la réclusion, poursuivent nos confrères.

Le jugement, rendu ce vendredi 26 mai, a été prononcé en deuxième instance après la demande d’appel déposée par le Parquet national anti-terroriste (Pnat), qui avait jugé les sanctions initiales insuffisantes. Kevin Guiavarch a donc été condamné à quatorze ans d’emprisonnement, assortis d’une période de sûreté des deux-tiers tandis que son épouse écope de six ans de réclusion, qu’elle peut accomplir à domicile sous bracelet électronique. Elle devra cependant entamer un suivi sociojudiciaire pendant 5 ans.

Pour rappel, Kevin Guiavarch a soutenu n’avoir été que brancardier et infirmier pour l’Etat Islamique, déclarant avoir participé à des surveillances de check-point uniquement et non à des combats. Pourtant, il a aussi publié sur Facebook des clichés de lui en treillis et en armes. Il en va de même pour Salma O., dont les efforts de réinsertion ont été salués. “La culpabilité des accusés n’est plus en débat aujourd’hui”, a d’ailleurs précisé l’avocat général.

Le condamné, parfois décrit comme un terroriste “repenti”, a aussi dit avoir rejoint l’EI en raison de la “polygamie permise par l’Islam”.  C’est en juin 2016 qu’il a quitté, avec ses six enfants et sa famille élargie, la Syrie. Il a alors été arrêté en Turquie puis remis aux autorités françaises et est incarcéré depuis 2017. 

Cette nouvelle condamnation, soulignent nos confrères, est moins lourde qu’en première instance. Elle intervient d’ailleurs, rappelle Sud-Ouest, en même temps que la condamnation par la justice britannique de l’un de ses ressortissants ayant aussi rejoint Daesh. Shabazz Suleman, alors âgé de 18 ans, avait tenté de rejoindre l’EI en 2014. Il a écopé d’une peine de prison à vie, avec période de sûreté de neuf ans et demi.

20 minutes

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