Démission de Julien Bayou : son avocate dénonce un « vulgaire déballage » et évoque le risque de « sombrer dans l’arbitraire »<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Lors d'une conférence de presse ce lundi, l'avocate de Julien Bayou a regretté la manière dont la vie privée de son client a été rendue publique
Lors d'une conférence de presse ce lundi, l'avocate de Julien Bayou a regretté la manière dont la vie privée de son client a été rendue publique
© AFP / LUDOVIC MARIN

EELV

Lors d'une conférence de presse ce lundi, l'avocate de Julien Bayou a regretté la manière dont la vie privée de son client a été rendue publique, faisant référence à Sandrine Rousseau sans la nommer. Julien Bayou a annoncé qu’il se mettait en retrait de ses fonctions de secrétaire national d’EELV et de co-président du groupe écologiste à l’Assemblée nationale.

Après la décision de Julien Bayou de se mettre en retrait de ses fonctions de secrétaire national d'EELV et de co-président du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, son avocate Maître Marie Dosé, s'est exprimée ce lundi, selon des informations de BFMTV. Julien Bayou est accusé de violences morales sur son ex-compagne après des révélations de Sandrine Rousseau lors d’une interview dans l’émission C à Vous, diffusée sur France 5. L’avocate de Julien Bayou a démenti tout fait de « violence psychologique » reproché au député par son ex-compagne.

L’avocate de Julien Bayou dénonce « l'instrumentalisation du juste combat contre les violences sexuelles et sexistes ». Et ce, à des fins politiques :

« L'ambition politicienne ne saurait justifier toutes les croisades », a-t-elle indiqué lors d'une conférence de presse, en faisant référence à Sandrine Rousseau, d'abord sans la nommer.

« Ce vulgaire déballage est indigne d'une société aussi avancée que la nôtre et Julien Bayou constate avec amertume et colère l'instrumentalisation du juste combat contre les violences sexuelles et sexistes à des fins politiques », a déclaré Maître Marie Dosé. « Aucun fait précis n'est jamais mentionné mais on se plaît à évoquer des prétendus comportements « de nature à briser la santé morale des femmes », qui pour autant ne seraient pas pénalement répréhensibles... Mais de quoi parle-t-on exactement ? », s'interroge l'avocate.

Selon son avocate, « Julien Bayou est présumé coupable d'accusations rendues publiques dont il ne sait rien et dont il ne peut pas se défendre ».

Sandrine Rousseau, lundi dernier, avait révélé avoir reçu l'ex-campagne de Julien Bayou pour des faits de violence morale. L'ancienne candidate à la primaire des Verts avait alors évoqué publiquement, en direct sur France 5, des « comportements qui sont de nature à briser la santé morale des femmes ».

Par l'intermédiaire de son avocate, Julien Bayou a donc tenu à rappeler qu'il n'y a pas de procédure judiciaire en cours, mais qu’un signalement a été transmis auprès de la cellule interne d'Europe Ecologie Les Verts.

« La vie privée ne peut être rendue publique que si elle recèle des comportements pénalement sanctionnés, sauf à prendre le risque de sombrer dans l'arbitraire », a déclaré Marie Dosé. « Or c'est précisément cette barrière qui vient d'être franchie avec une désinvolture au bas mot inquiétante ».

L'avocate précise également que Julien Bayou a fait à quatre reprises la demande pour être entendu par la cellule, sans l'obtenir jusqu'ici. Ce qui laisse en attendant selon elle, la place à toutes les « fausses informations » autour de son client.

L’avocate de Julien Bayou a donc tenu à affirmer qu’il n’a « jamais exercé aucune violence psychologique ».

Julien Bayou « n'a jamais exercé la moindre violence psychologique à l'égard de ses compagnes », a martelé Marie Dosé lors d'une conférence de presse.

Puisque « depuis des semaines, et plus encore depuis quelques jours, les atteintes à sa vie privée se multiplient, Julien Bayou est donc contraint de clarifier publiquement certains faits », a expliqué l'avocate.

Le député s'est séparé de sa compagne en novembre 2021, une « décision très difficile », toujours selon son avocate. « Il avait conscience de la fragilité psychologique de sa compagne, ce que Sandrine Rousseau a décidé de rendre public ».

Dans les mois qui ont suivi la rupture, le comportement de son ex-compagne aurait alors été « fluctuant », avec des « épisodes de tensions, de pressions, de chantage et des menaces, et des moments plus apaisés ».

Marie Dosé a ensuite précisé les événements du 30 juin dernier. Ce jour-là, l'ex-compagne de Julien Bayou lui a envoyé un message pour lui proposer de garder la maison qu'ils avaient acquise ensemble, et où celle-ci habite toujours.

« Deux heures plus tard, elle transmettait à la famille et aux amis de Julien Bayou, à Sandrine Rousseau et à la cellule de signalement d'EELV un mail qualifiant son ancien compagnon de « manipulateur lâche » et évoquant son « intention de mourir pour protéger les autres » », selon les précisions de l'avocate.

Plus tard, « vers 22 heures », elle « prévenait Julien Bayou qu'elle avait absorbé des médicaments, il alerta aussitôt les pompiers (...) et elle fut rapidement prise en charge et hospitalisée ».

Dans le détail, c'est à 22h19 que le député a appelé les pompiers, et à 22h25 la cellule d'enquête sur les violences sexuelles et sexistes d'EELV lui a notifié qu'elle s'était autosaisie après le mail reçu quelques minutes plus tôt, sans donner plus de précisions sur le contenu des accusations.

Quatre jours plus tard, c'est un nouveau courriel « menaçant et haineux » qui a été adressé à Julien Bayou. « Inquiète toi, je vais revenir et en force » a écrit son ancienne compagne, citée par Marie Dosé. Elle l'a alors assuré de sa volonté de le mettre « hors d'état de nuire » et lui a prédit « une chute douloureuse ».

BFMTV

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !