L'Angleterre va devoir encore attendre pour remporter son premier titre de la Coupe du Monde f&eacute;minine : l'Espagne a remport&eacute; la victoire en finale &agrave; Sydney, ce dimanche. Les Lionesses, cherchant &agrave; devenir la premi&egrave;re &eacute;quipe senior d'Angleterre depuis l'&eacute;quipe masculine en 1966 &agrave; remporter la Coupe du Monde, ont &eacute;t&eacute; domin&eacute;es par une &eacute;quipe espagnole pleine de flair et de cr&eacute;ativit&eacute;.
La capitaine espagnole, Olga Carmona, a marqu&eacute; le but d&eacute;cisif en premi&egrave;re mi-temps, apr&egrave;s que l'anglaise Lucy Bronze a perdu la possession au milieu du terrain. Malgr&eacute; les efforts des Lionesses, qui ont fait entrer Lauren James et Chloe Kelly &agrave; la mi-temps, l'Espagne a maintenu le contr&ocirc;le.
La gardienne anglaise, Mary Earps, a r&eacute;alis&eacute; plusieurs arr&ecirc;ts spectaculaires, dont un sur penalty pour nier Jenni Hermoso, mais l'Espagne a finalement remport&eacute; la victoire et devient la cinqui&egrave;me nation diff&eacute;rente &agrave; soulever le troph&eacute;e f&eacute;minin, et seulement la deuxi&egrave;me &agrave; avoir &eacute;t&eacute; sacr&eacute;e champion du monde chez les hommes et chez les femmes

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Coupe du monde féminine de football : l'Espagne s'impose face à l'Angleterre

Ni prosélytisme, ni provocation chez les hijabeuses ? L'étrange aveuglement du Conseil d'Etat 

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Le club de football saoudien Al-Ittihad a annonc&eacute; l'arriv&eacute;e du milieu de terrain fran&ccedil;ais N'Golo Kant&eacute;, champion du monde 2018 avec l'&eacute;quipe nationale fran&ccedil;aise et joueur de Chelsea. Le club a tweet&eacute; une photo de Kant&eacute; portant le maillot du club et une vid&eacute;o de Karim Benzema lui souhaitant la bienvenue. Kant&eacute; s'est dit tr&egrave;s excit&eacute; de jouer devant les supporters d'Al-Ittihad.
&Acirc;g&eacute; de 32 ans, Kant&eacute; avait sign&eacute; un pr&eacute;contrat de trois ans avec Al-Ittihad au d&eacute;but du mois de juin, mais son transfert d&eacute;finitif &eacute;tait soumis &agrave; des examens m&eacute;dicaux en raison de ses blessures r&eacute;centes. Malgr&eacute; ses probl&egrave;mes de sant&eacute;, Kant&eacute; reste un joueur cl&eacute; de l'&eacute;quipe de France avec 53 s&eacute;lections.
Cette arriv&eacute;e fait suite &agrave; celle de Karim Benzema, qui a &eacute;t&eacute; accueilli avec enthousiasme par les supporters d'Al-Ittihad apr&egrave;s 14 saisons au Real Madrid. L'Arabie saoudite cherche &agrave; am&eacute;liorer son image internationale en utilisant le football et d&eacute;ploie d'importants moyens financiers pour attirer des stars du football mondial.&nbsp;

La fuite des footballeurs 

Atlantico : Quel est le contexte de ce recours des Hijabeuses devant le Conseil d&rsquo;&Eacute;tat ?
Na&euml;m Bestandji : La fonction premi&egrave;re du voile, dont le hij&acirc;b est une des formes, est l&rsquo;inf&eacute;riorisation des femmes. Elles sont consid&eacute;r&eacute;es comme des objets sexuels, coupables par nature de tenter les hommes. Elles doivent donc se dissimuler sous un linceul pour ne pas les exciter sexuellement. Le voile est l&rsquo;accessoire vestimentaire le plus misogyne de l&rsquo;histoire de l&rsquo;Humanit&eacute;. Les islamistes sont sexuellement si obs&eacute;d&eacute;s qu&rsquo;ils ont fait du voile leur outil politique, identitaire et pros&eacute;lyte. &laquo; Pas besoin de parler, le voile le fait pour nous &raquo; comme le disent des pr&eacute;dicateurs. La femme musulmane est ainsi d&eacute;sign&eacute;e comme &laquo; porte-&eacute;tendard de notre religion &raquo;. Cela permet d&rsquo;inverser la r&eacute;alit&eacute; du voile. De d&eacute;gradant pour les femmes, il devient valorisant pour &laquo; les musulmanes &raquo;. C&rsquo;est une des raisons qui explique pourquoi certaines deviennent militantes de leur propre servitude patriarcale. Les &laquo; Hijabeuses &raquo; en sont le parfait exemple.
Ce recours au Conseil d'&Eacute;tat remonte &agrave; novembre 2021. Au-del&agrave; d&rsquo;&ecirc;tre misogyne, le voile &eacute;tant aussi un outil identitaire, politique et pros&eacute;lyte comme dit plus haut, ce recours s'inscrit dans un ensemble d'offensives politiques li&eacute;es au sexisme du voile. La plupart sont ind&eacute;pendantes les unes des autres, toutes mues par la m&ecirc;me id&eacute;ologie propag&eacute;e par les m&ecirc;mes pr&eacute;dicateurs radicaux&nbsp;: l&rsquo;islamisme. Mais certaines de ses offensives sont orchestr&eacute;es par l'association Alliance Citoyenne. Cette association est &agrave; l'origine de diff&eacute;rentes actions, notamment le burqini &agrave; Grenoble et les offensives contre des salles de sport de la r&eacute;gion Rh&ocirc;ne-Alpes pour y imposer le faux &laquo;&nbsp;libre choix&nbsp;&raquo; du port du hijab. Dans la foul&eacute;e, Alliance citoyenne investit le terrain du football en janvier 2020 pour accuser de discrimination la F&eacute;d&eacute;ration Fran&ccedil;aise de Football. Pour ce &laquo;&nbsp;passage &agrave; l&rsquo;action&nbsp;&raquo;, elle revendique clairement sur sa page Facebook son lien avec le CCIF (dissout en novembre 2020). Ainsi, d&egrave;s le d&eacute;part et comme pour le burqini, elle reprend la rh&eacute;torique victimaire de l&rsquo;islamisme politique pour r&eacute;clamer un privil&egrave;ge (arborer sur les terrains un signe interdit par l&rsquo;article 1 des statuts de la F&eacute;d&eacute;ration) et accuser la FFF de discriminer la discrimination sexiste du voile&hellip;
Quelques mois plus tard, l&rsquo;association annonce la cr&eacute;ation du collectif &laquo;&nbsp;Les Hijabeuses&nbsp;&raquo;. Cette cr&eacute;ation n&rsquo;est donc pas &agrave; l&rsquo;initiative de joueuses voil&eacute;es. Elle a &eacute;t&eacute; orchestr&eacute;e par Alliance citoyenne. Que ce soit dans les piscines municipales, les salles de sport ou le foot, l&rsquo;objectif de l&rsquo;association est d&rsquo;imposer le &laquo;&nbsp;libre choix&nbsp;&raquo; du voile dans tous les domaines de la soci&eacute;t&eacute;. Le sport n&rsquo;est qu&rsquo;une &eacute;tape, choisie pour &ecirc;tre la premi&egrave;re. Cela s'inscrit dans un contexte plus large, &agrave; savoir la mont&eacute;e de l'islamisme politique, toujours gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;instrumentalisation patriarcale du corps des femmes qui sert de support (abaya, voile &agrave; l&rsquo;&eacute;cole, remise en cause de la loi de 2004, revendications du voile en entreprise, mode &laquo;&nbsp;pudique&nbsp;&raquo;, etc).
Il est &agrave; noter qu&rsquo;Alliance Citoyenne n'est pas une association islamiste mais d'extr&ecirc;me gauche. Elle accueille en son sein des militantes islamistes et est partenaire de groupes islamistes, mais elle n&rsquo;est pas islamiste elle-m&ecirc;me. Elle est le cas le plus abouti de l&rsquo;alliance entre une partie de la gauche et de l&rsquo;extr&ecirc;me droite musulmane. Des militantes de l&rsquo;association sont influenc&eacute;es par des pr&eacute;dicateurs masculins qui v&eacute;hiculent une image r&eacute;trograde des femmes &agrave; travers une interpr&eacute;tation extr&eacute;miste de l'Islam. Avec l'av&egrave;nement d'Internet et des r&eacute;seaux sociaux, le nombre de pr&eacute;dicateurs islamistes 2.0 a consid&eacute;rablement augment&eacute;. Beaucoup d'entre eux sont fran&ccedil;ais et ont grandi en France, contrairement &agrave; la g&eacute;n&eacute;ration pr&eacute;c&eacute;dente. Ils connaissent donc la culture fran&ccedil;aise et l&rsquo;utilisent pour convaincre des jeunes femmes de se voiler. Quelques-unes ont &eacute;t&eacute; approch&eacute;es par Alliance Citoyenne pour qu&rsquo;elles int&egrave;grent l&rsquo;association.
L'islamisme politique r&eacute;ussit &agrave; avancer non seulement en raison de son efficace propagande en direction des musulmans, mais aussi parce que son discours parvient &agrave; convaincre une partie de la gauche, essentiellement situ&eacute;e &agrave; l&rsquo;extr&ecirc;me gauche. Alliance Citoyenne fait partie de cette extr&ecirc;me gauche qui a cr&eacute;&eacute; une sorte de cordon sanitaire pour prot&eacute;ger et d&eacute;fendre l'islamisme. Son action contre les piscines municipales de Grenoble et contre la FFF le montre&nbsp;: l&rsquo;islamisme politique a moins besoin d&rsquo;agir directement aujourd&rsquo;hui, une partie de la gauche s&rsquo;en charge. Sans cette alliance avec une partie de la gauche, les offensives de l'islamisme seraient bien moins efficaces et la saisine du Conseil d'&Eacute;tat n'aurait probablement jamais eu lieu.
Le rapporteur public a &nbsp;estim&eacute; qu&rsquo;il n'y a ni pros&eacute;lytisme ni provocation pour le port du hijab dans le foot. Que penser de cette d&eacute;claration&nbsp;?&nbsp;
Il affirme cela, alors que toutes les sources prouvent le contraire. C&rsquo;est un des &eacute;l&eacute;ments que je souligne dans mon livre&nbsp;: l'existence de deux formes d'ignorance. Tout d'abord, il y a l'ignorance sinc&egrave;re d&rsquo;une personne qui ne conna&icirc;t tout simplement pas le sujet. Elle va alors s&rsquo;appuyer sur ses propres r&eacute;f&eacute;rences personnelles, culturelles, par exemple sa connaissance de la culture la&iuml;que, jud&eacute;o-chr&eacute;tienne fran&ccedil;aise, pour comprendre l'islam et les musulmans. Or, l&rsquo;islam et sa d&eacute;rive islamiste ne sont pas comparables avec d&rsquo;autres r&eacute;f&eacute;rents car les histoires et les &eacute;volutions sont diff&eacute;rentes. Par exemple, les gens font souvent la comparaison entre le voile et la croix qui n'ont pourtant strictement rien en commun.
Ensuite, il y a l'ignorance volontaire d&rsquo;une personne qui d&eacute;cide d&eacute;lib&eacute;r&eacute;ment de ne rien savoir&nbsp;: &laquo;&nbsp;je ne suis pas musulman, je suis m&ecirc;me ath&eacute;e. Je n&rsquo;y connais rien &agrave; l&rsquo;islam et ce n&rsquo;est pas mon affaire. Tout ce que je pr&ocirc;ne c&rsquo;est la tol&eacute;rance&nbsp;&raquo;. Cette ignorance assum&eacute;e de ce qu&rsquo;est l'islamisme, notamment de son outil sexiste et politique qu&rsquo;est le voile, entra&icirc;ne une certaine complaisance et une vision orientaliste des musulmans. Les discours islamistes renforcent cette vision en affirmant que les femmes musulmanes doivent &ecirc;tre voil&eacute;es. Le rapporteur public n&rsquo;h&eacute;site alors pas &agrave; comparer le port du voile &agrave; la &laquo;&nbsp;croix de Malte&nbsp;&raquo; sur les maillots des joueurs d&rsquo;Auxerre (que personne n&rsquo;a jamais remarqu&eacute;). Cette comparaison ne tient pas compte de l'histoire et de la signification culturelle sp&eacute;cifique qui n&rsquo;a plus rien de religieuse. De m&ecirc;me, tendre les mains paumes vers le haut lors d&rsquo;un match pour remercier Allah ou faire un signe de croix qui ne durent qu&rsquo;une fraction de seconde ne sont pas comparables au port d&rsquo;un accessoire pros&eacute;lyte et misogyne de plusieurs dizaines de centim&egrave;tres de long brandi pendant 90 minutes. Le rapporteur public t&eacute;moigne d&rsquo;une grande complaisance.
Cette m&eacute;connaissance du rapporteur public l&rsquo;am&egrave;ne &agrave; d&eacute;fendre une discrimination sur les terrains de football. Tout d'abord, le voile discrimine les femmes des hommes. Aucun homme n&rsquo;a jamais revendiqu&eacute; le &laquo;&nbsp;libre choix&nbsp;&raquo; de se dissimuler sous un voile, car cet accessoire est une injonction faite uniquement aux femmes pour marquer leur inf&eacute;riorit&eacute;. C'est donc une discrimination &eacute;vidente. De plus, le voile cr&eacute;e une discrimination entre les femmes elles-m&ecirc;mes, en d&eacute;signant celles qui seraient &laquo;&nbsp;pudiques&nbsp;&raquo; de celles qui le seraient pas, les &laquo;&nbsp;bonnes musulmanes&nbsp;&raquo; de celles qui le seraient moins. Cela ne repose donc pas sur des crit&egrave;res de performances sportives, mais sur des crit&egrave;res moraux issus du patriarcat. Le rapporteur public ne tient pas compte de cette r&eacute;alit&eacute;.
Enfin, si l'on suit le raisonnement du rapporteur public, il faudrait abroger totalement l'article un de la FFF, qui interdit tous les signes syndicaux, politiques, etc. Il n'y a aucune raison que des fanatiques religieuses soient autoris&eacute;es &agrave; afficher sur leur t&ecirc;te le symbole de leur id&eacute;ologie et du &laquo;&nbsp;syndicat des femmes voil&eacute;es&nbsp;&raquo; (comme elles aiment le dire), alors que les autres joueurs, hommes ou femmes, n&rsquo;ont pas le droit d&rsquo;aller sur le terrain avec un bonnet g&eacute;ant portant un message politique, le logo d&rsquo;un syndicat ou un accessoire qui appelle &agrave; discriminer une partie de l&rsquo;humanit&eacute; (comme c&rsquo;est le cas du voile pour les femmes). Cette diff&eacute;rence de traitement constitue une discrimination.
Dans quelle mesure est-ce qu&rsquo;il y a une volont&eacute; politique de certains de rendre le voile consubstantiel &agrave; l'islam alors que nombre de musulmans ne le consid&egrave;rent pas comme une prescription&nbsp;religieuse&nbsp;?
Il est important de comprendre qu'en Islam, il n'y a pas de signes religieux tels qu'ils existent dans d'autres religions. Le proph&egrave;te Mohamed a voulu faire cette distinction. L'Islam rejette toute forme d'idol&acirc;trie et de f&eacute;tichisme, que ce soit sous forme de statues, d'images ou autres. Seul Dieu peut &ecirc;tre ador&eacute;. On doit s'attacher &agrave; lui, pas &agrave; un v&ecirc;tement. Les musulmans critiquent les chr&eacute;tiens pour leur adoration de statues dans les &eacute;glises ou de la croix. Les musulmans progressistes consid&egrave;rent &agrave; juste titre que le voile n'est pas une prescription religieuse mais un h&eacute;ritage culturel sexiste et patriarcal. Si le voile ne fait pas l&rsquo;unanimit&eacute; chez tous les musulmans, il fait l&rsquo;unanimit&eacute; chez tous les islamistes.&nbsp;
C&rsquo;est pour cela que la la&iuml;cit&eacute;, dont la loi de 1905, n'est pas directement concern&eacute;e par cette question. Cependant, les islamistes octroient au voile un emballage religieux pour convaincre les r&eacute;calcitrantes et brandir la &laquo;&nbsp;libert&eacute; religieuse&nbsp;&raquo; aux non-musulmans. L&agrave;, la la&iuml;cit&eacute; intervient comme bouclier. Mais le premier terrain du voile est l'in&eacute;galit&eacute; des sexes, la discrimination des femmes. Or, les islamistes veulent absolument maintenir le d&eacute;bat sur le terrain de la libert&eacute; religieuse, favorable &agrave; leur avanc&eacute;e notamment gr&acirc;ce &agrave; la strat&eacute;gie victimaire. C&rsquo;est exactement ce qui se passe avec les Hijabeuses. En ramenant le hijab sur son v&eacute;ritable terrain, celui de l'in&eacute;galit&eacute; des sexes, le voile devient alors le talon d'Achille de l'islamisme. C'est l&agrave; que r&eacute;side tout l'enjeu. C&rsquo;est ce que je d&eacute;montre dans mon livre. C'est pourquoi les Hijabeuses mart&egrave;lent &agrave; la fois la libert&eacute; religieuse tout en utilisant des slogans marketing et la rh&eacute;torique d'inversion pour d&eacute;tourner et instrumentaliser le f&eacute;minisme. Prenons par exemple leur slogan &laquo;&nbsp;mon corps, mon choix&nbsp;&raquo;, emprunt&eacute; aux luttes f&eacute;ministes. Pour les Hijabeuses, la phrase n'est pas compl&egrave;te. La voici dans son entier&nbsp;: &laquo;&nbsp;mon corps, mon choix&hellip; de me soumettre au patriarcat&nbsp;&raquo;. Endoctrin&eacute;es par les pr&eacute;dicateurs islamistes, elles affirment que le voile est une injonction divine, une obligation impos&eacute;e par Dieu. C&rsquo;est d&rsquo;ailleurs bien pour &ccedil;a, et par la crainte de montrer ses cheveux &agrave; des hommes, que Foun&eacute; Diawara (leader des Hijabeuses) avait d&eacute;clar&eacute; qu&rsquo;elle &laquo;&nbsp;n&rsquo;a pas la possibilit&eacute; de l&rsquo;enlever&nbsp;&raquo;. Elles ne d&eacute;cident donc pas de ce qu'elles font de leur corps ni du choix de leurs v&ecirc;tements. Elles d&eacute;cident d&rsquo;en transf&eacute;rer le contr&ocirc;le &agrave; Dieu. Ce n'est plus elles qui d&eacute;cident comment s'habiller, mais Dieu qui d&eacute;cide &agrave; leur place. Et qui parle au nom de Dieu&nbsp;? Les hommes qui prescrivent le port du voile&hellip;
Que sait-on des relais et soutiens de cette association&nbsp;?&nbsp;
Alliance citoyenne cherche &agrave; &eacute;tablir des partenariats. D&egrave;s sa cr&eacute;ation, elle a cr&eacute;&eacute; des liens avec des associations religieuses de diverses religions. Pour l&rsquo;islam, elle s&rsquo;est attach&eacute;e &agrave; en tisser avec les Fr&egrave;res musulmans. Puis, lors des premi&egrave;res offensives burqini, elle a cherch&eacute; le soutien des associations f&eacute;ministes, comme le Planning familial. Mais, face au toll&eacute; notamment gr&acirc;ce &agrave; mes alertes, cela n'a pas tr&egrave;s bien fonctionn&eacute;. La plupart des grandes associations f&eacute;ministes ne soutiennent pas Alliance citoyenne. Elle cherche alors d'autres options, telles que des associations plus petites se revendiquant &laquo;&nbsp;f&eacute;ministes intersectionnelles&nbsp;&raquo;. Mais ce n&rsquo;est pas suffisant. Par cons&eacute;quent, elle cherche des alli&eacute;s partout. Bien que ses actions soient nationales, elle regarde aussi du c&ocirc;t&eacute; europ&eacute;en, &eacute;tant donn&eacute; la complaisance remarquable des institutions europ&eacute;ennes envers l'islamisme politique gr&acirc;ce au lobbying des Fr&egrave;res musulmans.
Il y a &eacute;galement eu un changement de strat&eacute;gie de communication au sein de l'Alliance citoyenne, mais aussi dans d'autres organisations comme Lallab. Au d&eacute;part, leurs actions &eacute;taient &agrave; la fois dissimul&eacute;es, tel que le lobbying aupr&egrave;s des institutions, tout en organisant des actions publiques et des manifestations pour attirer l'attention des m&eacute;dias et de l'opinion. Mais depuis quelques mois, elles ont adopt&eacute; une approche plus discr&egrave;te. Par exemple, le compte Twitter et Instagram des Hijabeuses &eacute;tait inactif depuis des mois. De m&ecirc;me, l'Alliance Citoyenne s&rsquo;est nettement calm&eacute;e. Elles ont compris que le clash, l&rsquo;affrontement public et direct, sont contre-productifs. Elles veulent &agrave; pr&eacute;sent agir plus discr&egrave;tement. Leurs revendications continuent donc de progresser sans cr&eacute;er la moindre vague. M&ecirc;me le comportement des hijabeuses devant le Conseil d&rsquo;&Eacute;tat est bien plus mesur&eacute; qu&rsquo;auparavant. Ce changement dans la communication est payant.
Toutes ces offensives de l&rsquo;extr&ecirc;me droite musulmane, soutenues par une partie de la gauche, ont aussi pour cons&eacute;quence de favoriser l'extr&ecirc;me droite nationaliste, ses discours identitaires et racistes. J&rsquo;observe une corr&eacute;lation entre l&rsquo;aveuglement d'une partie de la gauche face &agrave; l'islamisme et la mont&eacute;e de l'extr&ecirc;me droite nationaliste. Certains musulmans et ex-musulmans, effray&eacute;s par l'avanc&eacute;e de l'islamisme et constatant le soutien de certains membres de la gauche, se tournent vers l'extr&ecirc;me droite nationaliste. Cela cr&eacute;e une polarisation entre l'extr&ecirc;me droite musulmane et l'extr&ecirc;me droite nationaliste qui se nourrissent l&rsquo;une de l&rsquo;autre.&nbsp;

Les actions men&eacute;es par Alliance citoyenne et l&rsquo;islamisme politique renforcent cette polarisation. Si le Conseil d'&Eacute;tat adopte une position align&eacute;e sur celle du rapporteur public, cela aura des cons&eacute;quences n&eacute;fastes sur la coh&eacute;sion nationale. Il est crucial de prot&eacute;ger les joueuses musulmanes, surtout les plus jeunes, qui ne portent pas le voile et r&eacute;sistent &agrave; cette pression. Il faut prioriser leur protection et ne pas c&eacute;der aux revendications d&rsquo;un groupe de bigotes fanatiques endoctrin&eacute;es par des pr&eacute;dicateurs obs&eacute;d&eacute;s sexuels. C&rsquo;est leur incapacit&eacute; psychologique &agrave; retirer leur voile pour les quelques minutes d&rsquo;un match qui doit &ecirc;tre interrog&eacute;, pas un r&egrave;glement &eacute;galitaire applicable &agrave; toutes et &agrave; tous sans distinction. L'objectif doit &ecirc;tre de garantir l'&eacute;galit&eacute; entre les femmes et les hommes, et entre les filles musulmanes et les autres joueuses sur les terrains de sport. C&rsquo;est pour cela qu&rsquo;au-del&agrave; de son c&ocirc;t&eacute; pros&eacute;lyte, le voile, symbole qui nie cette &eacute;galit&eacute; et affirme l&rsquo;inf&eacute;riorisation d&rsquo;une partie de l&rsquo;Humanit&eacute; en raison de son sexe, doit &ecirc;tre exclu des clubs et des terrains de sport.

Il n'est pas aveugle...

Ni prosélytisme, ni provocation chez les hijabeuses ? L'étrange aveuglement du Conseil d'Etat Naëm Bestandji

Le Conseil d'Etat a d&eacute;nonc&eacute; mercredi "les attaques" contre l'ind&eacute;pendance de la justice apr&egrave;s l'avalanche de r&eacute;actions politiques &agrave; l'examen par la haute juridiction administrative d'un recours portant sur le port du&nbsp;hijab&nbsp;dans le football f&eacute;minin, en faveur duquel s'est prononc&eacute; le rapporteur public.
Dans une rare mise au point, par la voie d'un communiqu&eacute;, le Conseil d'Etat "d&eacute;nonce avec la plus grande fermet&eacute; les attaques ayant vis&eacute; la juridiction administrative et tout particuli&egrave;rement le rapporteur public".
Ces derni&egrave;res font suite &agrave; la tenue d'une audience lundi devant la plus haute juridiction administrative, qui a examin&eacute; un recours des "Hijabeuses" contre la F&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise de football (FFF) qui leur interdit de jouer voil&eacute;es lors des comp&eacute;titions.
Lors de l'audience, le rapporteur public, qui dit le droit et dont l'avis est g&eacute;n&eacute;ralement suivi, a pr&eacute;conis&eacute; l'annulation de l'article 1 du r&egrave;glement de la FFF, qui interdit depuis 2016 "tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale", et demand&eacute; &agrave; ce que la F&eacute;d&eacute;ration modifie son r&egrave;glement.
Il n'y a ni "pros&eacute;lytisme", ni "provocation" dans le seul port du&nbsp;hijab, et aucune "exigence de neutralit&eacute;" pour les joueuses licenci&eacute;es de la FFF, a dit le rapporteur public, &eacute;mettant toutefois un b&eacute;mol pour les joueuses de l'&eacute;quipe de France, qui repr&eacute;sentent "la Nation".
Cette recommandation a d&eacute;clench&eacute; une vague de critiques, d'abord du ministre de l'Int&eacute;rieur G&eacute;rald Darmanin, puis de la droite et de l'extr&ecirc;me droite dans leur ensemble, qui ont demand&eacute; &agrave; ce que le gouvernement envisage de l&eacute;gif&eacute;rer sur la question si le Conseil d'Etat devait suivre le rapporteur public.
Dans son communiqu&eacute;, le Conseil d'Etat rappelle que le r&ocirc;le du rapporteur public "est d'exposer publiquement, et en toute ind&eacute;pendance, son analyse des questions soulev&eacute;es par l'affaire examin&eacute;e, et de proposer une solution juridique, afin d'&eacute;clairer la formation de jugement, qui seule statue sur le litige".
"Mettre en cause le fonctionnement" de la justice administrative, "c'est attenter &agrave; une institution essentielle pour la d&eacute;mocratie", souligne le Conseil d'Etat, qui en cons&eacute;quence "se r&eacute;serve le droit d'engager des poursuites en cas d'injure, de diffamation, d'incitation &agrave; la haine, ou de menace".

Hijabeuses

Le port du hijab dans le football f&eacute;minin reste interdit, a d&eacute;cid&eacute; jeudi le Conseil d'&Eacute;tat, contre l'avis de son rapporteur public qui avait pr&eacute;conis&eacute; le retrait de cette interdiction, d&eacute;clenchant une lev&eacute;e de boucliers dans la classe politique. Dans sa d&eacute;cision, le Conseil d'&Eacute;tat estime que les joueuses sont bien des usag&egrave;res d'un service public et donc pas soumises au devoir de "neutralit&eacute;", mais que la F&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise de football (FFF) peut &eacute;dicter les r&egrave;gles qu'elle estime n&eacute;cessaires au "bon d&eacute;roulement" des matchs.
"Les f&eacute;d&eacute;rations sportives, charg&eacute;es d'assurer le bon fonctionnement du service public dont la gestion leur est confi&eacute;e, peuvent imposer &agrave; leurs joueurs une obligation de neutralit&eacute; des tenues lors des comp&eacute;titions et manifestations sportives afin de garantir le bon d&eacute;roulement des matchs et pr&eacute;venir tout affrontement ou confrontation", explique le Conseil d'&Eacute;tat dans un communiqu&eacute;. L'interdiction &eacute;dict&eacute;e par la FFF est donc "adapt&eacute;e et proportionn&eacute;e".
Le collectif de femmes musulmanes des "Hijabeuses" contestait devant la justice la l&eacute;galit&eacute; de l'article 1 du r&egrave;glement de la FFF, qui prohibe depuis 2016 "tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale". Elles s'appuyaient notamment sur les r&egrave;gles de la Fifa qui autorisent depuis 2014 les joueuses &agrave; &eacute;voluer en comp&eacute;tition internationale avec leur voile.

Hijabeuse

Ce vendredi apr&egrave;s-midi, les jur&eacute;s de la cour de Chester, en Angleterre, ont acquitt&eacute; Benjamin Mendy des deux charges qui pesaient encore sur lui. L'international Fran&ccedil;ais &eacute;tait accus&eacute; d'un viol et d'une tentative de viol.
Les jur&eacute;s, qui avaient rendu un premier verdict en janvier concernant six viols et d&rsquo;une agression sexuelle, n'avaient pas r&eacute;ussi &agrave; se mettre d'accord concernant deux chefs d'inculpation dont le jugement avait &eacute;t&eacute; renvoy&eacute; &agrave; un autre proc&egrave;s. Celui-i s'&eacute;tait ouvert le 26 juin. Cette d&eacute;cision en&nbsp;marque la conclusion.
&laquo;&nbsp;Benjamin Mendy souhaite remercier les membres du jury de s'&ecirc;tre concentr&eacute;s sur les preuves dans ce proc&egrave;s, plut&ocirc;t que sur les rumeurs et les insinuations qui ont suivi cette affaire depuis le d&eacute;but, a d&eacute;clar&eacute; Jenny Wiltshire, l'une des avocates du Fran&ccedil;ais, cit&eacute;e par L'Equipe. Le joueur, lui, a fondu en larmes &agrave; l'annonce du verdict.

Acquité

L'&eacute;quipe de football f&eacute;minin d'Australie a remport&eacute; son match contre la France au terme d'une s&eacute;ance de tirs au but tendue, et se qualifie ainsi en demi-finale de la Coupe du Monde f&eacute;minine.
Apr&egrave;s un quart de finale qui s'est termin&eacute; sur un score nul de 0-0 apr&egrave;s 120 minutes de jeu, Cortnee Vine a inscrit le tir au but d&eacute;cisif pour l'Australie, devant un stade comble de 49 461 spectateurs.
Le parcours de la France s'est achev&eacute; de mani&egrave;re d&eacute;chirante, malgr&eacute; une rencontre tendue et la performance de leur gardienne de but, Sol&egrave;ne Durand, qui a r&eacute;alis&eacute; plusieurs arr&ecirc;ts lors de la s&eacute;ance de tirs au but.
La capitaine australienne, Sam Kerr, a &eacute;t&eacute; utilis&eacute;e comme rempla&ccedil;ante en d&eacute;but de match en raison d'une blessure au mollet, mais elle est entr&eacute;e en jeu au cours de la deuxi&egrave;me mi-temps et a marqu&eacute; lors de la s&eacute;ance de tirs au but.
Le match a &eacute;t&eacute; marqu&eacute; par des moments forts, dont un sauvetage miraculeux d'Elisa De Almeida pour la France et des arr&ecirc;ts cruciaux de la gardienne australienne Mackenzie Arnold.
L'Australie affrontera l'Angleterre en demi-finale. La France, quant &agrave; elle, quitte la comp&eacute;tition malgr&eacute; une prestation solide.

Finale

Coupe du monde féminine de football : l'Espagne s'impose face à l'Angleterre

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