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Le Baltic Dry Index :
réel indicateur de l'économie chinoise
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Thermomètre

Contrairement à de nombreuses analyses économiques en vogue, cet indicateur ne laisse pas présager un ralentissement économique du pays.

De plus en plus d’analystes économiques tirent la sonnette d’alarme et s’attendent à un effondrement de l’économie chinoise. Cette analyse se base sur la faible quantité d’actions émises cette année par l’Empire du Milieu. Ce qui provoque de nombreuses inquiétudes dans le monde de la finance, qui estime que le ralentissement économique de la Chine pourrait avoir un impact important sur le prix des marchandises et des produits financiers.

Le journaliste Tom McClellan a un point du vue différent sur la question, qui se base sur le Baltic Dry Index (BDIY), un indice des prix pour le transport maritime en vrac de matières sèches. Concrètement, il reflète combien coûte la location d’un cargo pour le transport de marchandises non liquides. Le Baltic Exchange enregistre aussi le taux de location des pétroliers et des navires spécialisés, comme ceux conçus pour transiter par le canal de Panama, ou ceux trop gros pour passer par le canal de Suez et qui le contournent en passant par le Cap Horn. Le Baltic Dry Index comprend aussi la tarification pour les conteneurs de taille Handymax, Supramax, Panamax et Capesize.

Les économistes sont particulièrement friands de cet indicateur car il reflète les besoins d’échanges de marchandises par la mer. Cet indice intéresse aussi parce qu’il se base sur une offre très peu élastique : il faut du temps pour construire de nouveaux cargos et ainsi répondre à une forte demande. Cela explique en partie pourquoi la BDIY s’est effondrée en 2008. Un grand nombre de chantiers navals avait accru la production début 2008. Les nouveaux cargos ont ainsi inondé le marché avec un wagon de retard, au moment où le marché s’effondrait fin 2008.

Un phénomène mieux connu sous le nom de « cycle du porc » et qui désigne le laps de temps qui s’écoule entre le moment où les éleveurs se rendent compte de l’importance de la demande et décident d’accroitre leur offre, et le moment où ils sont effectivement en mesure de proposer cette offre sur le marché.

Il n’est donc pas surprenant d’observer un lien de corrélation entre le cours des actions chinoises et certains indicateurs de l’économie mondiale. La Chine est un pays mercantile qui cherche à exporter une large partie de sa production. C’est pourquoi, quand il y a un changement de la demande pour un produit en particulier, cela a un impact immédiat sur le pays producteur.

Et comme les mouvements des prix des actions précèdent souvent l’évolution du PIB, la forte baisse des actions chinoises en 2011 offre de bonnes raisons de s’inquiéter.

Pour le moment le Baltic Dry Index ne confirme pas cette tendance. L’indice a fondé en janvier dernier, mais est ensuite reparti à la hausse, contredisant ainsi l'indice de Shanghai Stock B. Le BDIY dit que les choses ne sont pas aussi sombres que ce que laisse penser l’effondrement des prix des produits en stock.

Lu sur Business Insider

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