Anxiété, dépression, réduction de son budget alimentation…les effets de l'inflation sur la vie des Français<!-- --> | Atlantico.fr
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Plus d’un Français sur deux (58%) a réduit ses dépenses alimentaires pour des motifs financiers ces douze derniers mois, soit deux fois plus que ce que l’Ifop pouvait mesurer en 2007 (29%).
Plus d’un Français sur deux (58%) a réduit ses dépenses alimentaires pour des motifs financiers ces douze derniers mois, soit deux fois plus que ce que l’Ifop pouvait mesurer en 2007 (29%).
©Pixabay

Crise

Réalisée pour MonPetitForfait auprès d’un échantillon national représentatif de 1 500 Français, cette étude montre que l’anxiété financière générée par la crise du « pouvoir d’achat » n’est pas qu’un sentiment irrationnel mais bien le fruit d’une dégradation réelle du niveau de vie qui n’est pas, chez les Français les plus modestes, sans conséquences graves sur leur corps (ex : déficit d’alimentation) comme sur leur esprit (ex : dépression).

LA CRISE DU POUVOIR D’ACHAT OBLIGE LA MAJORITÉ DES FRANÇAIS A SE SERRER LA CEINTURE AU POINT D’ALTÉRER LEUR SANTÉ ET L’ENTRETIEN DE LEUR APPARENCE PHYSIQUE
1 - Plus d’un Français sur deux (58%) a réduit ses dépenses alimentaires pour des motifs financiers ces douze derniers mois, soit deux fois plus que ce que l’Ifop pouvait mesurer en 2007 (29%).
2 - Et par manque d’argent, un Français sur deux (51%) en vient même à « sauter des repas » régulièrement ou occasionnellement, soit une hausse de 7 points depuis juin 2022.
3 - D’autres dépenses relatives à leur physique sont rognées. Ainsi, l’abonnement à une salle de sport (40%) est le premier type de contrat que les Français résilieraient s’ils le pouvaient à partir du 1er juin.
4 - De même, deux Français sur trois (69 %, + 3 points depuis juin 2022) renoncent parfois à aller chez le coiffeur par manque d’argent.
5 - Enfin, 41% des Français ont reporté certaines dépenses de santé ces 12 derniers mois, soit quasiment deux fois plus qu’il y a une quinzaine d’années lors de la dernière crise inflationniste (25% en 2007).


ANXIETE, PENSEES SUICIDAIRES, DEPRESSION… LES EFFETS PSYCHOLOGIQUES DE LA HAUSSE DES PRIX ET DE LA DEGRADATION DE LA SITUATION FINANCIERE DES FRANCAIS
6 - Au 10 du mois, c’est-à-dire après le prélèvement des dépenses « contraintes » sur les comptes bancaires, 31% des Français se retrouvent avec un « reste à vivre » de moins de 100 € sur leur compte en banque, dont 10% à découvert.
7 - Or, insécurité financière et détresse psychologique apparaissent liées si l’on en juge par la proportion de Français avec moins de 100 € le 10 du mois dans les rangs des personnes affectées de pensées suicidaires : 47%, soit deux fois plus que chez celles n’en souffrent jamais (28%).
8 - Et cette caractéristique ressorte aussi dans le nombre croissant de Français n’arrivant pas payer les charges de leur logement (34%, contre 29% en octobre 2021) : les personnes à qui cela arrive « très souvent » étant trois fois plus (21%) exposées au risque suicidaire que celles jamais en difficultés (6%).

DANS CE CONTEXTE, L’ACTION DU GOUVERNEMENT EST JUGÉE SÉVÈREMENT MÊME SI NOMBRE DE FRANÇAIS SOUHAITENT SAISIR LES OPPORTUNITÉS LEUR PERMETTANT D’ALLÉGER LEURS CHARGES
9 - Les trois quarts des Français (73%) jugent que le gouvernement n’en fait pas assez pour lutter contre la hausse des prix. Il est vrai que son action en la matière n’est pas bien identifiée. Ainsi, la loi « résiliation en 3 clics » devant être mise en œuvre à partir du 1er juin, n’est connue que par 43% des Français.
10 - Plus d’un Français sur trois (37%) a l’intention de résilier un de ses services d’abonnement à partir de l’application de la loi “résiliation en 3 clics” (juin 2023), signe que la mesure gouvernementale est quand même perçue par certains comme un moyen d’alléger le poids des dépenses contraintes.

Ifop

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