Tremblement de terre en Turquie et Syrie : attention aux multiples arnaques aux dons humanitaires <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
High-tech
Depuis le séisme meurtrier qui a touché la Syrie et la Turquie, les faux appels aux dons se multiplient.
Depuis le séisme meurtrier qui a touché la Syrie et la Turquie, les faux appels aux dons se multiplient.
©OZAN KOSE / AFP

Pirates informatiques

Depuis le séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie le 6 février 2023, les arnaques aux dons sont exploitées par de nombreux pirates. Des cybercriminels organisent de fausses collectes.

Benoît Grünemwald

Benoît Grünemwald

Benoît Grünemwald est Expert Cyber Sécurité auprès d’ESET France & Afrique Francophone.

Voir la bio »

Atlantico : Depuis le séisme meurtrier qui a touché la Syrie et la Turquie, les appels aux dons se multiplient. Parmi eux, on retrouve un certain nombre d’arnaques et de faux appels aux dons. Quelles formes prennent ces arnaques ?

Benoît Grünemwald : Ces arnaques imitent avec le plus de réalisme possible des campagnes de collecte de dons légitimes. Nous pouvons les classer dans deux catégories. La première vise à glaner les informations personnelles et bancaires des internautes. A partir de ces infirmations, tels que moyens de paiement et coordonnées personnelles des arnaques peuvent suivre. Les données des victimes peuvent être revendues sur le marché noir cybercriminel. La seconde catégorie vise à récolter et détourner des fonds pour un enrichissement personnel. Techniquement, il est assez aisé de créer une page réceptionnant des fonds. Des sites de cagnottes ou des moyens de paiement dématérialisés sont nombreux. 

Comment expliquer que Twitter, mais aussi et surtout TikTok soient devenus des lieux privilégiés pour ce genre d’arnaques ? Sur quels ressorts s’appuient-elles ?

Il suffit de prendre les derniers chiffres de Médiamétrie pour comprendre les comportements des internautes. D’une part les foyers et personnes sont de plus en plus connectés (en 2022, 93% des foyers ont accès à Internet. Les séniors sont de plus en plus nombreux : 76% des plus de 65 ans se connectent chaque mois à Internet, contre seulement 15% en 2008 – source Médiamétrie) d’autre par les smartphones sont en tête des appareils utilisés pour se rendre sur internet. Sur smartphone il faut que les sites ou applications soient aisément accessible. A contrario d’un site internet, une application pour smartphone, conçue et destinée à cette plateforme, est donc plus simple d’utilisation. Ajoutons à cela le télétravail ou le temps de transport, ce cocktail donne un temps d’écran et une viralité des contenus importante.

À Lire Aussi

Ces raisons qui expliquent pourquoi les séismes en Turquie ont été si destructeurs

Les escroqueries aux dons humanitaires abusent de généreux donateurs. L’urgence de la situation invite à oublier les règles courantes de vérification de sites malveillants, d’autant plus que le mimétisme est proche de la perfection. 

Une utilisation massive d'Internet via les smartphones © Médiamétrie

Comment identifier et se prémunir face à ces arnaques et pouvoir aider sereinement les populations en détresse ?

Quelques détails doivent continuer d’attirer notre attention : les demandes de versement en crypto-monnaies doivent être un signal d’alerte par exemple. Les appels aux dons légitimes reposent sur des structures légales établies, c’est un point à vérifier également. Toutefois, lorsque les moyens de paiement utilisés sont plus connus, comme PayPal, notre vigilance peut être plus facilement trompée. C'est pourquoi il convient de faire preuve de prudence et de vérifier avec attention les bénéficiaires du don.

À Lire Aussi

Tremblement de terre en Turquie et en Syrie : ce qui tue le plus, ce sont le manque de développement et la pauvreté

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !