On a entendu ça a l’Assemblée nationale
Stakhanov était une victime du capitalisme sauvage…
Et Staline n’était même pas au courant !
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
En plein débat sur la réforme des retraites, une député insoumis a fait très fort. Elle a pris comme exemple Stakhanov qui, a-t-elle dit, « est mort comme un chien sans même avoir droit à une retraite ». Il est vrai que le camarade Staline occupé qu’il était à assassiner n’a pas eu le temps de s’occuper des retraites. L’histoire de Stakhanov est exemplaire.
La voici. Il s’agissait d’un mineur qui extrayait du charbon un peu plus efficacement que ses collègues. Staline fit de lui un héros exemplaire. Les ouvriers soviétiques furent conviés à suivre son exemple quitte à trimer comme des esclaves.
Le capitalisme sauvage n’y est pour rien et le communisme pour beaucoup. De là à faire de la petite peur des peuples une sorte de Vincent Bolloré ou de Bernard Arnault ?
Mais la NUPES ne s’embarrasse pas de telles subtilités. Ce jeu on ne connait pas l’histoire et au besoin on la déforme.
Il y a actuellement nombre de stakhanovistes en France. Ils se recrutent dans les rangs de la NUPES. Des stakhanovistes de la bêtise et de l’outrance…
Un exemple parmi d’autres. Le député insoumis Thomas Portes a posé avec son pied écrasant un ballon qui représentait la tête du ministre Olivier Dussopt. C’est gracieux non ? Mélenchon, lui, est plus expéditif : il veut simplement couper des têtes. On les laissera concourir entre eux.
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