Le Robot Prospecteur de la NASA, l'incroyable machine autonome capable d'explorer la composition minière de Mars et de la Lune<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Robot Prospecteur de la NASA.
Le Robot Prospecteur de la NASA.
©Capture écran/ vidéo NASA

Ensemble vers le futur

Des ingénieurs de la NASA développent depuis deux ans un petit véhicule robotique autonome capable de se glisser dans les recoins les plus difficiles d'accès de Mars et de la Lune.

Vous êtes-vous déjà demandé s'il y avait de l'or sur Mars ? De l'argent, du mercure ou de l'eau sur la Lune ? Une équipe d'ingénieurs du centre spatial Kennedy de la NASA, situé en Floride, a imaginé un mini-véhicule robotique volant capable d'explorer la composition minière d'autres mondes. Ainsi, l'institution américaine a développé un projet des plus novateurs et mis au point un robot volant capable de s'infiltrer dans les entrailles des volcans dressés sur les deux planètes afin d'extraire quelques échantillons du sol pour en étudier la consistance, les minerais et autres ressources. Loin de ressembler à un simple drone, le Robot Prospecteur (comme il a été nommé) a été conçu en tenant compte des particularités des atmosphères lunaire et martienne.

Comment le Robot Prospecteur a-t-il été pensé par la NASA ?

Le décalage des communications avec l'espace ne permettrait pas aux scientifiques de télécommander l'exploration du robot en direct depuis la Terre. De ce fait, l'équipe a conçu le robot de façon à ce qu'il soit totalement autonome pour se déplacer. De même qu'il doit être capable de se repérer seul, sans GPS, et de résister à l'atmosphère de Mars, connue comme étant plus légère que sur Terre. Pour se faire, les ingénieurs ont décidé d'armer leur robot d'un laser de guidage, d'un système de cartographie et d'impression en 3D, ainsi que de plusieurs rotors pour s'élever.

"Ceci est un robot de prospection", a expliqué Rob Mueller, technologue principal du projet. "La première étape pour pouvoir utiliser les ressources de Mars ou de la Lune, est de déterminer où elles se trouvent. Elles sont plus susceptibles d'être décelées dans les zones difficiles d'accès où l'ombre est permanente. Certaines parois de cratères sont inclinées de 30 degrés ou plus, ce qui est trop raide pour un robot traditionnel" a-t-il précisé.

Comment doit-il agir en mission ?

Fonctionnant grâce à des propulseurs, le Robot Prospecteur serait en mesure d'exécuter des centaines de sorties exploratoires au cours de sa mission. Sa petitesse permettrait même à un atterrisseur (un engin spatial) d'en déposer plusieurs en même temps afin d'optimiser les chances de réussite. Comme le fait remarquer Steven Sicelof, dans un article publié sur le site de la NASA, le travail du Robot Prospecteur semble similaire à celui d'un quadcopter. Pourtant, même si celui-ci est équipé d'un système de pelle capable de prélever de la matière, il n'est pas conçu pour intervenir dans d'autres mondes et c'est là tout l'intérêt de cette mission. Car outre le fait que les ingénieurs s'intéressent au système volcanique martien et lunaire, la consistance minière d'astéroïdes reste un mystère à élucider.

NASA is building a prospecting robot https://t.co/mnq0O01cDX

Concernant le prélèvement en lui-même, les scientifiques envisagent actuellement une approche modulaire qui permettrait au Robot Prospecteur de recueillir environ sept grammes de matériaux à la fois. Soit une quantité suffisante pour être analysée et livrer les détails géologiques d'une région. Si la NASA a précisé que ce travail aurait été difficile cinq ans en arrière, l'institution américaine a estimé qu'en combinant le laser de guidage, les systèmes de cartographie et l'impression 3D, les chances de développer un prototype réussi étaient plus élevées.

Les premiers essais

En laboratoire,  les essais se succèdent et l'équipe de scientifiques a réuni plusieurs prototypes pour tester les aspects de la machine finale. L'utilisation de propulseurs d'azote à haute pression a permis l'inclinaison et la rotation du robot sur lui-même afin de tester ses logiciels et ses capacités de contrôle, ainsi que d'examiner son comportement dans un monde virtuel simulé sur un ordinateur qui montre un aperçu de ce que serait son vol.

Depuis deux ans que le projet est en marche, la NASA n'a jamais été aussi proche de son objectif. Pour Rob Mueller, le Robot Prospecteur serait également un instrument novateur s'il était utilisé sur notre planète : "Sur Terre, un véhicule robotique aérien capable d'extraire quelques grammes de saletés à partir d'une zone débordante de toxines serait très utile et éviterait d'exposer l'homme à des risques potentiels […]. Nous sommes un laboratoire d'innovations, donc dans tout ce que nous faisons, nous essayons de trouver de nouvelles solutions", a conclu le scientifique. 

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