Chiche !
Réforme des retraites : et si on essayait le référendum ?
Une porte de sortie et un pis-aller.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Plusieurs économistes suggèrent que pour le dossier explosif des retraites, on fasse appel au référendum. Ils ne sont pas nombreux. Et il y a fort à parier qu’ils ne seront pas entendus. Ce serait pourtant dommage.
Au Parlement, la réforme des retraites sera bien sur adoptée. Les Macronistes s’étaient assurés d’un soutien d’une partie non négligeable des Républicains. Mais dans la rue, il en ira tout autrement. La grève annoncée va toucher tout le pays. Macron a parié sur la lassitude des protestataires. Un pari très, très risqué.
Supposons que, comme il se doit en démocratie, le Parlement ait raison contre la rue. Il en résultera des tonnes de ressentiment et d’amertume, dangereuse pour la démocratie. Avec des violences très prévisibles.
Le référendum peut permettre d’éviter cela. Si le oui à la réforme l’emporte. Macron pourra dire : "le peuple a tranché".
Et les grévistes rentreront tranquillement chez eux. Au contraire, si on assiste à la victoire victoire du non. Macron en sera quitte pour en prendre acte sans pour autant démissionner. Il pourra alors se dire victime des Gaulois réfractaires. Ça a déjà servi et ça peut servir encore.
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