Qu’est-ce que ça voulait dire être de gauche ?<!-- --> | Atlantico.fr
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"Aujourd’hui, la gauche française se présente sous l’aspect passablement hideux de Jean-Luc Mélenchon", selon Benoît Rayski.
"Aujourd’hui, la gauche française se présente sous l’aspect passablement hideux de Jean-Luc Mélenchon", selon Benoît Rayski.
©Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Retour vers le passé

Pour le savoir, il y a un livre à lire.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Il ne s’agit pas du « Capital » ni du « Manifeste communiste ». Ni des œuvres complètes de Marx et Engels. Ce n’est d’aucune utilité pour savoir ce que cela voulait dire qu’être de gauche.

Pour le savoir, il faut se tourner vers Victor Hugo et Les Misérables. Tout y est. Le peuple de Paris. Les étudiants révoltés. Les barricades. Et un gamin admirable du nom de Gavroche.

Il y a aussi deux figures christiques et, d’une certaine façon, révolutionnaires : l’évêque de Digne et Jean Valjean. Avec un flic, Javert, qui incarnait l’ordre et qui avait des états d’âmes qui l’ont poussé au suicide. Victor Hugo n’était pas de gauche car à l’époque où il écrivait Les Misérables, ce mot n’existait pas. Mais en tout cas cela ne l’empêchât pas l’auteur des Misérables de faire un très beau poème sur la Commune de Paris.

Aujourd’hui, plus personne ne lit Les Misérables. C’est considéré comme vieillot et ringard. En ce qui concerne la gauche actuelle, elle est tout juste capable de comprendre les paroles d’un rap. Elle a oublié le peuple qui s’est tourné vers Marine Le Pen. Pour trouver un peu de chair fraîche, elle est prête aux mésalliances avec l'islamisme et ses champions. Elle devrait se souvenir des paroles d’une chanson de Barbara : « mourir pour mourir, autant mourir du temps où je suis encore jeune ».

Aujourd’hui, la gauche française se présente sous l’aspect passablement hideux de Jean-Luc Mélenchon. Mais le patron de LFI a sa place dans Les Misérables, celle de Thénardier ! 

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