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Une affiche électorale d'Emmanuel Macron.
Une affiche électorale d'Emmanuel Macron.
©CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

Il ne veut pas me quitter…

Une lassitude mortelle me gagne.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Contraint et forcé, je l’ai épousé en 2017. Certes, quelqu’un d’autre me convoitait. Mais il s’agissait d’une blonde et je n’aime pas les blondes. Depuis ma vie conjugale a été un enfer.

Il me traitait de tous les noms. Des fois, je n’étais rien. D’autres fois, j’étais un fainéant. Il était méprisant et sa suffisance n’avait d’égale que son arrogance. J’ai, en vain, demandé le divorce. Des juges à sa botte me l’ont refusé. Depuis j’ai survécu tant bien que mal. Mais je suis dans un sale état.

Or voilà  t’y pas que j’apprends qu’il me faudra subir sa présence encore pendant les cinq années à venir. Pauvre de moi ! Mais qu’y puis-je ? Qu’aurais-je donc fait pour mériter cette malédiction ?

Certes, d’autres prétendants se disputent mes faveurs. Ils sont trois. Mais la rumeur me dit qu’en réalité, ils mentent car ils sont amoureux d’un homme très viril et très puissant qui réside à l’Est de l’Europe. Avec eux, je serai humilié et battu car ils rentreront tous les jours à la maison bourrés à la vodka.

Et ça, je n’en veux pour rien au monde. Alors par la force des choses, je vais continuer à souffrir avec celui que j’ai supporté depuis cinq ans. Mais de cela j’ai l’habitude. Et je sais comment me protéger et esquiver ses insultes et ses moqueries. Pour autant, je sais que ma vie avec lui sera d’un ennui abyssal. Mais j’ai toutefois un espoir. Il approche de la cinquantaine et peut-être qu’avec le démon de midi il ira voir ailleurs. 

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