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Primaire PS : les résultats se précisent
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Première

La participation a dépassé les 2,5 millions de votants. François Hollande : 38,86%, Martine Aubry : 30,45%, Arnaud Montebourg : 16,64%, loin devant Ségolène Royal à 6,79%.

Le Parti socialiste a livré les résultats de 86,5% des bureaux de votes (7694 sur 9502). François Hollande totalise 38,86% des voix, Martine Aubry en réunit 30,45%, Arnaud Montebourg 16,64%. Ségolène Royal atteint le score de 6,79, Manuel Valls 6,68% et Jean-Michel Baylet fait 0,66%.

A Paris, Martine Aubry est en tête du premier tour de la primaire avec 37,34% des voix contre 31,63% pour François Hollande.

Le premier secrétaire du PS par intérim Harlem Désir a annoncé que plus de 2,5 millions de personnes avaient voté aux primaires.

Le PS rentre dans ses frais:

Selon le trésorier du PS, entre 3,7 et 3,8 millions d'euros ont été récoltés grâces aux contributions des électeurs de la primaires. Si le PS exigeait 1 euro pour voter, les électeurs ont été plus généreux en donnant en moyenne 1,50 euro. Le Parti Socialiste peut donc souffler: les dépenses du premier tour de la primaire sont largement remboursées puisqu'elles s'élèvent à 3,5 millions d'euros. Les excédents seront utilisés pour la campagne présidentielle.

Réactions:

Le ministre de l’Économie François Baroin a tiré son enseignement de la primaire PS. Pour lui, le haut score d'Arnaud Montebourg indique que «le message adressé, c'est plus de gauche donc c'est plus de dépenses, plus d'impôts et c'est ça qu'il va falloir combattre».

Pour Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, "le problème ce n'est pas seulement de déloger Nicolas Sarkozy. Pour y arriver, il faut des contenus. Et ces contenus, c'est toujours la même chose: les salaires, 'mon boulot me permet-il de vivre correctement ?', c'est l'égalité salariale entre les femmes et les hommes, le nombre de profs qu'on trouvera dans les écoles et la qualité des services publics".

Sur France Inter, il assure que seule Martine Aubry est capable de résister aux "pressions". "Il y aura une pression des marchés financiers, il y aura une pression de la commission européenne, des agences de notation. Et qui aura les épaules pour résister à cette pression et tracer un chemin ? (...) Martine Aubry", a lancé Benoît Hamon.

Marine Le Pen a lancé un appel aux électeurs d'Arnaud Montebourg : "Les hommes et les femmes de gauche qui rejettent les délocalisations, l'ultra-libéralisme, le libre échange brutal, la concurrence déloyale, la ruine par les différents plans de renflouement européens, ceux-là, ce soir, seront orphelins et n'auront plus de candidats".

Pour Bertrand Delanoë, "l'identité sociale" de Martine Aubry est "beaucoup plus forte" que celle de François Hollande. Le maire de Paris estime qu'il "va falloir une gauche énergique et très pugnace face à Nicolas Sarkozy", tout en se refusant à dire quelque soit de désagréable à l'égard de François Hollande. En guise d'appel du pied aux électeurs d'Arnaud Montebourg, Betrand Delanoë a expliqué que celle qu'il soutient saurait être "énergique et même autoritaire vis-à-vis des banques qui ont passé leur temps à spéculer".

La vidéo de l'interview:

François Hollande, interviewé sur RTL, a indiqué qu'il pensait remporter le second tour de la primaire du PS, mais "pas avec une marge très grande". "Je ne sais pas encore quel sera encore le score final, mais à partir de là, l'objectif pour moi, c'est de rassembler pour ce second tour et après ce second tour", a déclaré le socialiste.

Il a déclaré "entendre" le message des électeurs d'Arnaud Montebourg. "Les victimes de la mondialisation attendent de la gauche qu'elle soit certes offensive pour que nous puissions redresser notre économie dans un contexte extrêmement périlleux mais que nous prenions des mesures qui soient protectrice pour ces catégories là".

L'interview intégrale:

[Mise à jour: 23h00]

Jean-Pierre Mignard, le président de la haute autorité de la primaire socialiste confirme ce soir une participation considérable, supérieure aux hypothèses les plus optimistes (...), le chiffre de deux millions de votants est dépassé avec près de 2,5 millions d'électeurs. En conséquence, le dépouillement prendra un peu plus de temps et "par souci et par scrupule même", (...) "la validation officielle n'interviendra pas au mieux avant lundi matin 11h30". 

Monsieur Mignard a pris soin de préciser qu'aucune incohérence ne justifie une alerte particulière et qu'il n'y a pas de contestation des candidats.

Selon des premières estimations portant sur plus de 1,9 millions de voix exprimées, François Hollande arrive en tête de ce premier tour des primaires socialistes avec 38,78% devant Martine Aubry à 30,6%. Un écart un peu moins élevé que ne le laissait prévoir les sondages entre les deux qualifiés pour le second tour. Arnaud Montebourg crée la surprise avec un score de 17,35%, loin devant Ségolène Royal à 6,84%, Manuel Valls à 5,69% et Jean-Michel Baylet à 0,61%.

Martine Aubry, depuis le siège du PS rue de Solférino a souligné "un succès populaire et démocratique". La maire de Lille s'est efforcée de donner l'image d'une candidate solide et plus déterminée que jamais en affirmant "je n'ai jamais douté du résultat malgré le matraquage des sondages et des commentaires". Le peuple "sait que face à une droite dure et une crise qui dure, il faut une gauche forte". (...) Durant cette campagne, je n'ai pas cherché à plaire ou à flatter,(...) j'ai dit la vérité, tenu une ligne qui n'a jamais varié". "Je serai une présidente pour mettre en œuvre des solutions nouvelles pour retrouver le sens du mot progrès" et n'être pas seulement une gestionnaire du système existant. Et de conclure : "je battrai Monsieur Sarkozy en 2012".

François Hollande s'était exprimé juste auparavant aux alentours de 22h15 à la maison de l'Amérique latine à Paris en évoquant: "une victoire, celle des primaires citoyennes (...) C'est un évènement historique car nul doute qu'il s'installera pour l'ensemble des formations politiques de ce pays". Le candidat arrivé en tête a appelé au "rassemblement le plus large autour de sa candidature dans un esprit de respect des autres candidatures et de cohérence". François Hollande a pris soin d'avoir un mot pour chacun de ses concurrents avec un hommage appuyé à Ségolène Royal dont il "mesure la déception' tout en l'assurant que ses idées sont désormais communes à tous les socialistes. "Je suis en mesure de relever les défis que notre pays affronte avec la crise", "je suis le candidat du changement" a conclu François Hollande. 

Manuel Valls a appelé "au plus large rassemblement derrière François Hollande" et si l'on considère que Jean-Michel Baylet devrait faire de même, le candidat corrézien a un potentiel de base de 46% pour attaquer le deuxième tour. 

Pour Arnaud Montebourg, "ce soir, le vainqueur ce sont les primaires, [ce dimanche] aura rendu irréversible le retour des citoyens dans la politique mettant fin au verrouillage de la politique". Ce succès rend "possible la défaite historique de Nicolas Sarkozy l'année prochaine. la vie politique française a changé ce soir, les primaires sont la première pierre de la VIème République et de la nouvelle France". 

Ségolène Royal s'exprimant le visage figé devant ses partisans scandant "Ségolène, merci" a pour sa part déclaré qu'elle prenait "acte du résultat très décevant par rapport à la magnifique campagne conduite avec son équipe". "Tout le monde a constaté que nos idées ont fait avancé la gauche et le socialisme, notamment avec l'exigence de démocratie participative ou la préoccupation écologique"... La candidate a annoncé qu'elle se prononcerait bientôt sur les consignes pour le second tour. Voir aussi: Les larmes de Ségolène Royal (vidéo).

A droite, pour Jean-Pierre Raffarin s'exprimant sur son compte Twitter, le score d'Arnaud Montebourg pourrait permettre d'éclaircir le débat avec l'UMP en "gauchisant" le parti socialiste sur ses positions sur la mondialisation et l'Europe. Jean-François Copé pour sa part minorait la participation à ces primaires en soulignant que seuls 4 Français sur 100 se sont déplacés. Le secrétaire général de l'UMP s'est également inquiéter du fait que c'est Arnaud Montebourg "qui va faire le candidat socialiste", ce qui représente "une folie" à ses yeux. "Montebourg, c'est celui qui défend cette dinguerie de la démondialisation".

Marine Le Pen (FN) a estimé que cette participation démontrait "un grand appétit démocratique chez les Français" et "plus que jamais" il faut des "référendums d'initiative populaire", notamment pour introduire le vote à la proportionnelle.

Martine Aubry préfère attendre avant de s'exprimer, ses partisans semblant considérer que l'écart entre elle et François Hollande serait en train de se réduire. Sur Paris, la maire de Lille serait donnée en tête devant le président du conseil général de la Corrèze et Manuel Valls devant Ségolène Royal.

Jean-Louis Bianco, proche de Ségolène Royal a confié sa tristesse pour l'ancienne candidate à la présidentielle de 2007 tandis que Guillaume Garaud son porte-parole considère qu'il n'y aura pas de victoire au second tour sans la présidente de la région Poitou-Charentes.

La participation totale pourrait dépasser les deux millions de votants. Un chiffre à rapprocher des dix millions de voix que pèse globalement la gauche en France en général dans les scrutins nationaux.

La barre du million de votants avait été franchie en début d'après midi et celle de 1,5 million à 17h30 selon des responsables du parti socialiste. Après un creux à la mi-journée, des files d'attente se sont constituées dans un certain nombre de bureaux dans les grandes villes. 

Selon Jean-Pierre Mignard, le porte parole de la haute autorité des primaires, cité par LCI, 100 000 bulletins de vote supplémentaires ont dû être imprimés à Paris pour faire face à l'affluence de votants.

Dominique Strauss Kahn qui votait dans l'hôtel de ville de son ancien fief de Sarcelles aux alentours de 16h a déclaré que "ce n'est un secret pour personne, j'ai voté pour Martine Aubry".

Selon des observateurs présents dans les bureaux de vote, il semblerait que des électeurs de droite ou du centre droit se soient également invités à ce premier tour de la primaire socialiste.

Selon le classement des requêtes Google cité par un article hebergé sur un blog du Nouvel Obs, le résultat pourrait donner une surprise : sur les 28 derniers jours, le top des recherches les plus faites sur les primaires socialistes donne Martine Aubry en tête devant François Hollande et Arnaud Montebourg. 

744 527 votants à 13h30 dans les deux tiers des bureaux de votes. C'est ce qu'a annoncé Harlem Désir, premier secrétaire du PS par interim à 14h ce dimanche. Le parti socialiste s'est fixé comme objectif la barre du million de votants, qui devrait donc largement être atteinte d'ici la fin de la journée. 

Dans cette journée électorale qui est une première pour le parti socialiste et pour la vie politique française, les six candidats en lice, François Hollande, Martine Aubry, Ségolène Royal, Arnaud Montebourg, Manuel Valls et Jean-Michel Baylet sont allés voté ce matin dans leurs "fiefs" respectifs. 

Selon LCI, des bureaux de Toulouse font état de la très forte avance de l'un ou l'une des candidates, évoquant même la nécessité de faire acheminer des bulletins de vote supplémentaires.

Seule fausse note pour l'instant, des résultats de la zone Amérique du Nord où le vote a eu lieu hier ont fuité sur Twitter. Martine Aubry serait ainsi arrivée en tête chez les Français de Montréal au Québec. François Hollande et Manuel Valls ont fait part de leur irritation face à ces fuites, Manuel Valls étant même allé jusqu'à demander l'annulation des résultats ainsi révélés.

Jean-Pierre Mignard, le porte-parole de la Haute autorité des primaires (HAP), a mis en garde contre ces résultats : "Qu'ils soient donnés sur certains médias ou sur Twitter, (ils) n'ont aucune pertinence, dès lors qu'ils n'ont pas été validés par la Haute autorité des primaires, il faut donc accueillir ces résultats parcellaires avec la plus grande réserve". La Haute autorité pense pouvoir annoncer les premières indications officielles de résultats, aux alentours de 21h30, deux heures et demie après la fermeture des 10 000 bureaux de vote qui fermeront à 19h.

Les résultats seront ensuite transmis de trois façons, par téléphone d'abord, par procès verbal ensuite et par le stylo numérique enregistrant les votes.

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