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Planète en danger : la mission spatiale OSIRIS-REx va nous permettre de mieux anticiper les trajectoires des astéroïdes
©Fredrik / Wikipedia

Impact dans 3, 2, 1...

La sonde qui se mettra en orbite autour de l'astéroïde Bennu en 2018 va notamment étudier l'influence de l'effet Yarkovsky sur la trajectoire du corps céleste afin de mieux nous préparer à son éventuelle collision avec la Terre.

Comme nous vous l'avions annoncé, l'astéroïde Bennu a une chance sur 2700 d'entrer en collision avec la Terre au cours du XXIIème siècle. La probabilité que l'être humain soit pratiquement rayé de la surface de la planète sous l'impact de cet astéroïde de 500 mètres de diamètre est en soi assez faible selon l'échelle de Turin, mais tout de même suffisamment élevée pour que les scientifiques s'inquiètent et envisagent le pire des scénarios.

Témoin de l'évolution du système solaire

La mission spatiale OSIRIS-REx (Origins-Spectral Interpretation-Ressource Identification-Security-Regolith Explorer), qui s'inscrit dans le programme d'exploration du système solaire New Frontiers mené par l'Agence spatiale américaine (Nasa), va notamment permettre de prévoir avec plus de précision les trajectoires des astéroïdes, rapporte le site Inverse. De quoi nous laisser davantage de temps pour nous préparer si un astéroïde fonce bel et bien sur la planète bleue.

L'objectif principal de la sonde spatiale qui décollera en septembre 2016 sera de collecter des informations sur Bennu, et pourquoi pas de rapporter un échantillon de matière organique sur Terre en 2023. Il faut dire que ces amas de roche, de métal et de glace qui parcourent en long et en large le système solaire sont de véritables témoins de la naissance et de l'évolution de ce dernier. Les étudier permet ainsi aux astronomes de retracer le fil de notre histoire, celle de la vie.

Effet Yarkovsky

Mais en observant Bennu, cet astéroïde potentiellement dangereux pour l'humanité car géocroiseur – qui croise l'orbite de la Terre –, la Nasa va pouvoir se pencher plus sérieusement sur un phénomène qui jusqu'alors complique significativement la prévision des trajectoires de ces corps célestes : l'effet Yarkovsky.

Lors de leurs voyages elliptiques autour du Soleil, les astéroïdes emmagasinent de la chaleur. Une fois éloigné de l'étoile, ils se refroidissent en la rejetant sous forme de rayonnement infrarouge. "Cela agit comme un propulseur et change ainsi la trajectoire de l'astéroïde", expliquait le chef du projet OSIRIS-Rex Dante Lauretta lors une conférence de presse tenue le mercredi 17 août 2016. Compte tenu du fait que les faces de ces météorites n'ont pas été également éclairées et réchauffées et que ces dernières effectuent une rotation sur eux-mêmes, il est difficile de prévoir la suite de leur itinéraire exact. Sur des millions d'années, l'effet Yarkovsky peut donc largement influer dans les trajectoires de ces astres.

À supposer que nous réussissions à prévoir avec précision le jour où un astéroïde de plusieurs kilomètres de diamètres entrera en collision avec la Terre, cela nous laisserait juste le temps de philosopher sur notre vie et attendre patiemment notre mort. Car que pourrait faire l'homme contre un objet céleste lancé à toute vitesse contre la Terra ? Lui lancer un satellite pour le faire dévier de sa trajectoire ? Ah bon.

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