Peste bubonique, grippe espagnole, Ebola : la carte interactive qui vous permet de comparer la mortalité de toutes les épidémies dans le monde depuis l’an 541<!-- --> | Atlantico.fr
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Représentation d'un malade de la peste bubonique.
Représentation d'un malade de la peste bubonique.
©wikipédia

Petite mise au point

Avec un taux de mortalité autour de 50%, l'épidémie actuelle d'Ebola est la plus violente depuis la découverte du virus en 1976.

Alors qu'Ebola se répand comme une traînée de poudre en Afrique de l'Ouest, les experts sont engagés dans une véritable course contre-la-montre pour empêcher que le virus ne contamine le monde entier. Selon les derniers chiffres de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), le virus a entraîné la mort de 4 033 personnes pour 8 399 cas recensés depuis le début de l'épidémie, en décembre 2013 en Guinée.

Avec un taux de mortalité autour de 50%, cette épidémie d'Ebola est la plus violente depuis la découverte du virus en 1976. Face à la gravité de la situation, le site Buddy Loans a décidé de créer une carte interactive retraçant les plus grandes épidémies à travers le monde au cours de l'histoire. Les chiffres proviennent de données de l'OMS et du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies. 

La première maladie à apparaitre sur la carte est la peste bubonique, qui a frappé en 541 et 542. Elle a ravagé des zones de l'Europe moderne, de l'Afrique du nord et de la Russie, tuant jusqu'à 5 000 personnes par jour au plus fort de la crise. Les malades se plaignaient de fièvre, de migraines, de fatigue, de nécroses (la mort du tissu corporel) et du gonflement des ganglions lymphatiques, en particulier dans les aisselles ou dans l'aine.

La carte montre également comment la peste noire de 1346 à 1350 a frappé l'Europe, le Moyen Orient, la Russie et l'Asie du Nord, tuant environ 2/3 des malades en quatre jours seulement.

En 1665, elle a refait son apparition à Londres, décimant environ 100 000 personnes, soit près de 15% de la population londonienne de l'époque. L'épidémie a été provoquée par la bactérie Yersina pestis, généralement transmise par la piqure d'une puce infectée. Bien sûr, à l'époque, personne ne savait à quoi était due la maladie. Ainsi donc les Londoniens avaient-ils recours à diverses superstitions afin de se protéger. Certains s'abreuvaient de "charmes de chance", d'autres de "poudre de licorne" ou encore de plumes de poulet pour éliminer le poison du corps. D'autres enfin plaçaient de l'argent dans des bols de vinaigre ou fumaient du tabac, suivant ainsi les conseils du Collège des Physiciens.

La seconde pandémie de choléra qui eut lieu de 1829 à 1851 affecta la grande majorité de l'hémisphère nord, tuant plus de 100 000 personnes. Comme la première fois, elle prit "racine" le long du Gange en Inde. De là, elle se répandit le long des routes d'Asie, arrivant en Europe puis en Amérique du Nord : les malades souffraient de vomissements, de déshydratation et de diarrhée.

La grippe espagnole de 1918 est, quant à elle, apparue à la fin de la Première Guerre mondiale. Elle a frappé le monde entier, devant l'une des pires pandémies de l'histoire, ôtant la vie à au moins 75 millions de personnes entre 1918 et 1923. Les malades de la grippe espagnole souffraient de fièvre, de tremblements, de migraines, d'éternuements, de maux de gorge et de fatigue.

La carte illustre également des épidémies plus récentes, comme le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui a frappé la Chine en 2002. L'épidémie s'est déclanchée en Chine et s'est répandue en Asie, tuant environ 775 personnes en un an. De nombreuses mesures, comme le port obligatoire d'un masque à oxygène, ont été prises pour empêcher sa propagation : les malades étaient isolés et traités avec des antipyrétiques et de l'oxygène.

La carte classe également les maladies en terme de mortalité. Avec 500 millions de morts, la variole remporte le triste titre de la maladie la plus mortelle de l'histoire. Selon quelques experts, elle aurait tué l'équivalent de 90% de la population du Nouveau Monde. La variole est une maladie infectieuse causée par la variole majeure ou la variole mineure. Elle a émergé dans les populations humaines environ 10 000 ans avant Jésus Christ : son premier signe physique connu correspond à l'éruption de pustules sur le corps momifié du Pharaon Ramses V d'Egypte. Le dernier cas de variole diagnostiqué remonte au 26 octobre 1977.

La rougeole, quant à elle, a tué 200 millions de personnes, soit un million de plus que la grippe espagnole. La pire endémie de rougeole eut lieu en 1918 quand la maladie infecta 500 millions de personnes, jusqu'en Arctique et dans les îles du Pacifique. Sur les 500 millions de malades, 75 millions d'entre eux succombèrent. 

Par ailleurs, la peste bubonique, aussi connue sous le nom de peste noire, a tué entre 30 et 60% de la population européenne du 14e siècle et 75 millions de gens au total.

Le sida, cinquième maladie la plus mortelle de l'histoire humaine, a causé, depuis son apparition dans les années 80, près de 40 millions de morts dans le monde entier.

Enfin, le typhus a tué environ 4 millions de personnes. Il a tendance à apparaître en temps de guerre et de privation. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il a tué des centaines de milliers de prisonniers dans les camps de concentration nazis.

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