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Les 5 raisons pour lesquelles Norbert, le cuistot barjo de Top Chef est un "bon client" pour la TV
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Miam

Ce lundi, M6 diffuse la 8e semaine de compétition de la téléréalité culinaire "Top Chef". Six candidats sont encore en lice. L'un d'entre eux est devenu la coqueluche des internautes et de la presse télé.

Paul-Antoine Solier

Paul-Antoine Solier

Paul-Antoine Solier est responsable du développement d’une société de production de télévision. Il est diplômé de l’EM LYON et titulaire d’une maîtrise de Droit Public à l'Université Paris II.

Pour le suivre sur Twitter, c'est ici.

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Si Norbert est l’archétype du "bon client" de téléréalité, c'est parce qu'il correspond à cinq règles essentielles qu'il faut suivre pour réaliser un bon casting dans ce genre d'émission :

1. Un prénom peu répandu qui peut devenir une marque 

Loana (Loft Story), Zelko & Zarko (Secret Story), Camelia Jordana (Nouvelle Star)… Plus le prénom est atypique, plus il marque les esprits. Norbert le dit lui-même : « S’appeler Norbert, c’est comme un casier judiciaire ». L’objectif de ce genre d’émission est de se distinguer au plus vite sur un marché concurrentiel. Un prénom peu répandu fait l’effet d’un slogan publicitaire. A ce prénom, on ajoute un nom à particule, indiquant l’émission d’origine : Steevy « du » Loft, Ayem « de » Secret Story… Les candidats gagnent leurs lettres de noblesse cathodique.

2. Un langage bien à soi

Les meilleurs personnages sont les « usines à sonores ». Dans le langage audiovisuel, le «sonore » c’est la réplique qui tue, la citation qui passe au zapping. Norbert excelle dans cette discipline, déclarant avec sérieux « Là, on est au firmament de l’oignon ». Ces perles sont essentielles pour faire parler du programme ; elles deviennent un atout de communication notamment sur internet. 

3. Un look distinctif 

A l’instar des footballeurs qui rivalisent d’ingéniosité pour imposer leur look, un bon candidat de téléréalité doit avoir lui aussi son style, qui le distingue des autres. Steevy avait ses pics blonds décolorés, Norbert a ses rouflaquettes démesurées (et depuis peu une crête sur la tête).

4. Une histoire personnelle forte 

Un bon personnage doit avoir une histoire personnelle forte. Dans le cas de Norbert, il s’agit d’un ancien adolescent difficile qui veut prouver à sa mère qu’il peut réussir sa vie. Les producteurs s’inspirent de ce background pour construire les enjeux de la saison. Comme dans une série télévisée, les personnages doivent évoluer au fil des épisodes. L’expérience vécue doit servir à quelque chose, il en va de la promesse de l’émission. Encore une fois, Norbert joue parfaitement le jeu en déclarant « Top Chef m’a fait mûrir ». L’histoire que l’on raconte est cohérente, l’adolescent difficile est devenu adulte, la boucle est bouclée. Cette facette intime est largement commentée par la presse people, encore un moyen de promouvoir l’émission.

5. Un caractère taillé à la serpe

Deux types de personnages crèvent l’écran. D’un côté, il y a ceux qui créent l’empathie, de l’autre, ceux que l’on adore détester. Cette logique manichéenne pousse à la caricature : le gentil, le méchant, le naïf, le calculateur… C’est tout l’enjeu du montage, ne faire ressortir que les traits les plus flagrants. Comme dans un soap, les caractères doivent être très tranchés et peu nuancés. Norbert est le « bon camarade », franc du collier. Les commentateurs louent ses qualités humaines et son « cœur d’or ».

Voilà, vous pouvez enfourner dans le petit écran. N’hésitez pas à mettre un peu d’huile sur le feu en confrontant des caractères antagonistes, votre programme n’en sera que plus piquant !

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