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"My dead bird" de Victoire Bélézy : un univers imaginaire foisonnant
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Cadavre... exquis ?

Jean-Pierre Hané pour Culture-Tops

Jean-Pierre Hané pour Culture-Tops

Jean-Pierre Hané est chroniqueur pour Culture-Tops. Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

 

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THÈME

• Une jeune femme en Kway rouge-bottes jaunes entre en scène avec une cage à la main, dans laquelle ne subsistent que des plumes. Restée dans une enfance singulière, elle nous présente son « dead bird » (oiseau mort). 

• Elle va traverser des univers différents à travers toute une variation sur ce thème. Cet oiseau mort sans cesse ressurgit comme un gimmick comme la tâche de Lady Macbeth pour la plus grande surprise de ce personnage singulier.

POINTS FORTS

• Un thème très décalé et surprenant, à l’instar des expressions faciales. Un univers imaginaire foisonnant.

QUELQUES RÉSERVES

• Quelques situations, notamment les covers de cinéma, sont un peu répétitives.

• Le côté certes volontairement décousu de la dramaturgie peut altérer la concentration du spectateur.

• Au-delà d’un réel plaisir qu’éprouve l’interprète à jouer de ces situations, on n’a pas été sensible à tous les univers traversés.

• Plus fondamentalement, on assiste à la naissance d’un personnage qui a besoin de chercher plus loin encore son identité. La singularité de la langue, le costume, les situations sont bien là, mais le clown est jeune, qui a besoin de se frotter encore plus à la vie pour nous atteindre et nous toucher.

ENCORE UN MOT...

• On sent que la fraîcheur artistique dans cette discipline pour l’artiste mérite d’être encouragée, c’est long parcours pour « trouver son clown » et pouvoir le faire évoluer.

• En effet, le clown est un art difficile, qui va d’Achille Zavatta à Buffo, en passant par Sol ou les Rois Vagabonds. Il faut du temps pour mûrir cet art. Ce sont des solitudes qui nous traversent, nous émeuvent, nous font rire…ou pas. Tout est une question d’univers, d’esthétique, de sensibilité, d’imagination. 

• Cette jeune artiste déploie toute son énergie dans une succession de situations semblables à un jeu de « cadavre exquis » autour d’un thème atypique : « mon oiseau mort ». C’est l’image d’une enfance qui peut jouer de tout, avec tout, sans souci des conventions, des codes, des règles. Elle ne s’interdit rien et bouscule tout. Elle parsème son parcours de références cinématographiques qui parleront à des cinéphiles avertis. Le loufoque côtoie, le trash, la parodie, l’absurde. Sa singularité est de s’exprimer en anglais avec un accent français très prononcé. Il faut savoir rentrer dans l’univers de ce personnage (Little Frida)…

UNE PHRASE

« This is my dead bird.”

L'AUTEUR

Cette jeune comédienne de cinéma et de télévision est plus connue sous les traits d’un personnage récurrent de « Plus belle la vie » ou dans « la trilogie marseillaise » tournée par Daniel Auteuil. Elle est formée à l’École Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Montpellier et c’est au cours de sa rencontre avec Marion Guerrero – sa metteuse en scène - qu’elle découvre le clown et qu’elle crée son personnage de « Little Frida ». Au théâtre, elle a joué sous la direction d’André Wilms, Emmanuel Daumas et Bruno Geslin.

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