Ligue des champions, PSG /Bayern : 0/1, Les doigts dans la crise, le PSG perd encore<!-- --> | Atlantico.fr
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Cette défaite, sans ménager le présent, ne compromet pas l'avenir d'un groupe qui jouera la plus grande partie de sa saison le 8 mars prochain sur un match déjà sur toutes les lèvres.
Cette défaite, sans ménager le présent, ne compromet pas l'avenir d'un groupe qui jouera la plus grande partie de sa saison le 8 mars prochain sur un match déjà sur toutes les lèvres.
©FRANCK FIFE / AFP

Nouvelle défaite

Malgré l'entrée tonitruante de Kylian Mbappé, les Parisiens s'inclinent d'un but sur leur pelouse face au Bayern de Munich. Même s'ils se sont montrés trop longtemps attentistes et limités, ils gardent l'espoir d'une qualification en Bavière dans trois semaines.

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez est entraîneur de tennis et préparateur physique. Il a coaché des sportifs de haut niveau en tennis. 
 
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Nous l'espérions tous, ce match... Avec cette sensation confuse, liée à un contexte EXTRÊMEMENT tendu, d'attendre un train avec impatience sans trop savoir où il va... Maintenant que le PSG a ajouté une nouvelle défaite à sa récente collection (la troisième de suite), on sait... On sait que la qualification sera difficile à aller chercher dans trois semaines comme on sait que lorsque les problèmes sont prévisibles, rien ne les empêche d'arriver. Car où est la surprise dans ce résultat pour qui connait la liste des tourments accablant le club parisien depuis quelques semaines ? Entre un mercato raté, un déficit récurrent d'intensité, une liste de blessés longue comme un jour sans pain, le fait que cette équipe change de système plus souvent que je ne change mes sous-vêtements, vous avouerez que cette liste, sans être exhaustive, est déjà copieuse... Hier soir, face à un Bayern solide et bien structuré mais qu'on a connu plus imaginatif et plus dominateur, les Parisiens ont touché une fois de plus leurs limites du moment. Dominés au milieu, pusillanimes dans l'ensemble et incapables de créer du jeu en première mi-temps (un tir cadré et 43% de possession !) ils n'ont en fait commencé à exister qu'à partir de l'entrée en jeu d'Mbappé (58e) ... C'est-à-dire quatre minutes après l'ouverture du score de l'ancien de la maison Kingsley Coman, quand les choses étaient bien mal embarquées... C'est là, sous l'impulsion du Kid de Bondy, que nous avons enfin vu la vitesse et l'audace qui leur avaient fait si cruellement défaut. Le résultat ? Une occasion emmenée par Mendes pour un but (justement) refusé pour un hors-jeu de quelques centimètres (73e), un tir de Messi sorti miraculeusement par Pavard (82e) et un autre de Vitinha bloqué par un Yann Sommer qui a déjà justifié son transfert (85e). Trop peu et trop tard pour enrayer le collectif d'un adversaire n'ayant encaissé l'échec... Trop peu contre des Bavarois qui auraient pu aggraver le score par Choupo (61e et 63e) ou encore par Muller à dix minutes du terme... Trop peu, enfin, pour s'éviter de penser que cette accumulation de mauvais résultats est somme toute logique.

 Vu le résultat d'ensemble, et même si vous avez compris qu'aucun Parisien ne méritera les palmes académiques, il faut néanmoins signaler la bonne prestation de Ramos (irréprochable dans le corps-à-corps et très à l'aise quand son équipe joue bas), les deux sauvetages décisifs d'un Donnarumma (62e, 64e) aux mains plus que douteuses sur le but, la solidité sobre de Danilo ou encore l'entrée en jeu réussie d'un Mbappé qui a tout changé et s'est montré plus indispensable que jamais. 

Pardon ? Les autres ? Vous faites bien de me les rappeler, j'allais les oublier ! En voici quelques-uns dans le détail : 

Carlos Soler : dans un milieu de terrain dépassé, celui qui ressemble désormais comme deux gouttes d'eau à son sosie a semblé égaré à un poste qui n'est pas le sien et manquer de confiance.

Nuno Mendes : malgré ses deux débordements ébouriffants (81e et 84e), le fait qu'il soit mal orienté et inattentif sur le but coûte cher à l'équipe.

Verratti : trop souvent suspendu ou blessé ces derniers temps, il a manqué de rythme, et ça s'est vu. Sans peser sur les débats, présent nulle part et visible partout (l'inverse de Dieu), il a beaucoup couru dans le vide

Neymar : après un début de match encourageant, son bilan est plombé par ses trop nombreuses pertes de balles et son inefficacité. Globalement, le Brésilien a beaucoup fait penser à une musique en attente d'un accord. 

Messi : peu à l'aise dans ce 4/4/2 à plat et régulièrement malmené par les prises à deux adverses, l'Argentin avait hier soir visiblement plus de barbe que d'influence (Lionel, encore merci d'être velu !).

Comme vous le voyez, pas de quoi défiler, donc...

Paradoxalement, même si ce résultat est peu flatteur, s'il promet certainement quelques nuits blanches et une atmosphère de Toussaint pluvieuse à Christophe Galtier dans les jours à venir (*), logiquement, un seul constat s'impose : cette défaite, sans ménager le présent, ne compromet pas l'avenir d'un groupe qui jouera la plus grande partie de sa saison le 8 mars prochain sur un match déjà sur toutes les lèvres.

Franchement, quand la société vous laisse le choix entre un bébé qui chiale et un huitième de finale retour entre le PSG et le Bayern, peut-on encore s'étonner du nombre croissant de mères célibataires dans ce pays ? 

* la dernière fois qu'un entraîneur Parisien a connu trois défaites consécutives, c'était en 2011/2012, il s'appelait Antoine Kombouaré et avait été démis de ses fonctions.

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