Les femmes. Leur journée. Leur Enfer. Célébration d’une régression<!-- --> | Atlantico.fr
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Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une cérémonie visant à sceller le droit à l'avortement dans la constitution française. Paris, le 8 mars 2024.
Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une cérémonie visant à sceller le droit à l'avortement dans la constitution française. Paris, le 8 mars 2024.
©GONZALO FUENTES / POOL / AFP

Les Entrepreneurs parlent aux Français

Chaque année, un feu d’artifice explose aux 4 coins du monde, célébrant la femme, cet être exceptionnel que l’on sous-traite toute l’année, depuis la nuit des temps, mais que l’on aime feindre de porter aux nues, une semaine par an, avec un engouement où le marketing et la démagogie l’emportent clairement sur la réalité.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Comme la St Valentin, qui remplit les restaurants de tant de couples qui ne savent même pas quoi se dire pendant le repas (heureusement que les smartphones remédient à cet embarras !), sauf au moment de l’addition qui se fait le témoin du délire commercial dont cette « fête des couples » est avant tout l’expression. La seule vraie fête est pour les fleuristes et les restaurants. Les bijoutiers pour les plus aisés. Les voyagistes pour les vrais amoureux qui préfèrent échapper à ce menu 3 plats et champagne à 3 fois le prix habituel et ces tentatives de regards enamourés, et s’envoler pour un moment hors du temps, où l’on prolonge un amour réel, vécu chaque jour de façon spontanée et non un acte imposé par une société de consommation qui a même réussi à « commodiser » les sentiments !

Et le 31 décembre me direz-vous, fête obligatoire qui marque la frontière entre 2 années, qui en politique au moins, se ressemblent et en général empirent, rendant les souhaits de bonne année totalement caduques et sans objet. Et n’oublions pas la Toussaint, où jurent en silence sous la pluie et le froid, tous ceux qui avaient oublié leurs aînés déjà de leur vivant, et enragent de devoir les visiter au cimetière en plein mois de novembre !

Je déteste, vous l’aurez compris je crois, ces moments de bonheur tarifés, obligatoires, une sorte de prostitution des sentiments dans laquelle la (ou le) prostituée prend la pose et pense à autre chose (remember Chagrin d’amour, chacun fait ce qu’il lui plaît !!), car, nouvelle année, droit de la femme, amour de couple, fête de la Toussaint, sont autant de bons sentiments que l’on se sent obliger de fêter pour une raison simple, c’est qu’on les oublie ou les viole, le reste de l’année !

Les femmes qui constituent plus de 50% de la population mondiale, sur une planète où plus d’un bébé sur 2 qui naît est une fille, reste les personnes les plus en danger, les moins respectées, les moins considérées. Une discrimination qui en dit long sur l’état d’une société dite de progrès, qui aurait dû mettre fin à cette hérésie depuis si longtemps.

Où en sont les femmes en 2024 ?

En Afghanistan, comme dans la plupart des pays qui parviennent à appliquer la loi de la honte, la Charia, et la pousser à ses extrémités, la réponse est simple : NULLE PART. Plus d’école, plus de travail, plus de salon de coiffure, reléguées au rang de non-citoyennes, masquées au monde par l’habit de la honte, dont tant de « françaises » aiment à se parer, en prétextant que cela renforce leur droit à la singularité, quand toutes ses Afghanes, Iraniennes, luttent pour s’en débarrasser, au risque de leur vie. Cette religion, pratiquée ainsi, et c’est malheureusement le cas partout où l’occident a cédé ou reculé, ou déserté, est la seule au monde qui soit si impitoyable pour les femmes. Comme une condamnation à mort dès la naissance. 

Oui, il y a à Jérusalem, quelques extrêmes Juifs orthodoxes qui peuvent envoyer des pierres à des femmes qui croisent leur chemin, vêtues d’une jupe. Oui, il y a des cinglés aux USA et ailleurs, pour vouloir remettre en cause l’avortement, mais aucune religion ne pousse le vice et l’infamie aussi loin que celle-ci. Ce n’est pas du racisme, c’est un fait. Alors pour toutes ces femmes, cette semaine des droits de la femme a un goût amer. Que font tous ces « fêtards » pour elles ? Pendant qu’ils se gargarisent d’avoir mis de temps en temps une femme dans un conseil d’administration, d’avoir sorti de leur banlieue ravagée par la religion, quelques jeunes filles qui pourront assumer leurs rêves professionnels et personnels, des millions de femmes sont piétinées, tuées et violées, emprisonnées pour avoir laissé dépasser un cheveu, fait leurs ongles ou avoir tenté d’apprendre à écrire.

Dans les pays émergents ? Elles ont perdu 30 ans en 3 ans. C’est le constat cru et cuisant que fait l’UNICEF en analysant le résultat de la politique Covid menée par de nombreux (même si minoritaires, ils étaient les plus puissants) pays dans le monde. Les pires étant la France, le Canada, l’Australie, plus tard la Chine, et quelques villes ou Etats comme New York, San Francisco et la majorité de la Californie, qui paient encore, à ce jour, l’hérésie de leur politique extrême et totalitaire. La mise à l’arrêt du commerce international a fait perdre leur emploi et leur autonome à des millions de femmes qui avaient enfin pu échapper à leurs bourreaux au pire, leur milieu étouffant au mieux, partir en ville, travailler dur, certes, mais pour elles et leurs enfants et conserver un salaire que leur mari leur aurait volé autrement pour le boire ou les tromper. 

Amérique du Sud, Asie, Afrique….la liste des pays dont nous avons condamné les femmes pour protéger les plus âgés, blancs et occidentaux (mais qui votent encore) est aussi longue que la honte qu’elle représente. Elles ont perdu leur emploi, ont dû retourner dans leur campagne d’origine, s’en remettre aux hommes auxquelles elles avaient enfin échappé, ou à une culture qui les maintenait dans un état d’infériorité. Pendant le Covid la violence faite ainsi aux femmes, y compris chez nous en France, a augmenté de plus de 30%, mais de Macron à Veyran, l’handicapé de la politique, de Van Der Leyen à Trudeau, l’interruption volontaire de vision, a présidé à la définition d’une politique de la peur, qui permettait de remettre l’État au centre du jeu, et se devait d’ignorer et regarder ailleurs quand il s’agissait des conséquences immondes que nous laissions de produire. Pour les femmes, les enfants. Générant une dette colossale. Tuant le commerce mondial. Engendrant l’inflation. Autant de conséquences que je décrivais dans mon livre sur le Covid (Eyrolles) dès fin 2020. 

En France comme dans nombre de pays, nous n’avons toujours pas ou peu de femmes dans les conseils d’administration, ou souvent les mêmes, qui cumulent ce petit butin réservé à la technocratie de luxe Parisienne, dont l’affaire Oudéa est une des expressions de plus. La grossesse reste un handicap, un boulet à l’avancement professionnel, on cherche les femmes dans tous les cabinets basés sur l’accès à l’association (le partnership). Où sont les femmes ? C’est ma question à moi, pas la reprise de la chanson de Patrick Juvet !

Les femmes de nos agriculteurs, sur lesquelles reposent la dernière ligne Maginot qui les protègent de la faillite, et parfois de la mort, pleurent encore de voir les fausses promesses de Macron, dont le seul but était de lui permettre de participer sans se faire lyncher, au salon de l’agriculture. 150 millions pour les éleveurs, 1000€ par an et par exploitation, au moment où Van der Leyen annonçait, triomphante, et pourtant cernée par les agriculteurs à Bruxelles, une enveloppe de 50 milliards pour l’Ukraine ! 50 milliards de raison de tuer une personne et 1000€ pour faire vivre ceux qui nous nourrissent. Quand Thierry Breton, certainement jaloux, demandait si l’Europe dépendait encore, comme depuis 30 ans, du vote du PPE, on ne peut que lui donner raison. Les femmes qui sont « mises » au pouvoir, sont souvent les moins bonnes, voire les pires. C’est terrible pour les autres, compétentes elles, mais moins gâtées par la vie et les réseaux personnels.

Je propose que nous annulions la semaine de la femme et de la rétablir le jour où « nous aurons enfin fait le travail », où les femmes seront libérées de la tyrannie, de l’esclavage, de l’humiliation. Le jour où 50% des cabinets de conseil, des PDG du CAC 40 (en France), seront des femmes. Le jour où elles pourront laisser flotter leurs cheveux à Téhéran ou Kaboul. Le jour où elles pourront décider partout, de leur grossesse. Le jour où le monde numérique cessera de les voir reculer dans tous les compartiments, coding, science, entraînement de l’IA…Leur place a encore régressé ces 5 dernières années. L’IA et le monde programmé par la technologie aura un visage, un mode de pensée et une vision du monde totalement masculine et c’est bien moi, un anti-woke, qui parle et écrit cet article. 

Avant de nous occuper d’éventuels 3ème sexe, de « gender fluid » ou de sexe « incertain », commençons à régler le problème d’égalité entre les 2 seuls qui existent vraiment, massivement, depuis que le monde est monde. Entre les hommes et les femmes. Ensuite, nous pourrons parader et faire des fêtes. En attendant….

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