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Les 2 désastres de la semaine en France et aux USA. Le fiasco FTX et le désastre Anne Hidalgo
©STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Les Entrepreneurs parlent aux Français

Les catastrophes naturelles à venir, sont les chiffons rouges agités par les climatologues de la terre pour nous raisonner sur les actions à prendre en matière d’environnement. Mais il existe également des catastrophes non naturelles mais récurrentes, dont nous savons identifier la source globale, mais rarement détecter l’acteur précis qui en sera l’arme.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Et puis, il y a des catastrophes permanentes, dont on attend à chaque instant une bévue, un mensonge, une monstruosité, la seule incertitude étant le moment exact de son intervention. Maintenant nous sommes fixés. Pour les cryptos, c’est FTX. Pour la date c’est 2023, date à laquelle, l’inspectrice du travail de la Mairie de Paris, la honte des scores à la présidentielles, la pestiférée de la circulation Parisienne, va assommer les propriétaires, les « riches », d’un surcroît de taxe qu’elle avait promis de ne jamais mettre en place. Les promesses n’engagent, comme toujours, que ceux qui les écoutent !

FTX. Une saga parfaite pour illustrer un nouvel épisode (suivez-vous cette série sur Netflix ?) de American Greed. L’escroc sympathique, le « geek » que personne ne soupçonnerait de faire autre chose que de coder la nuit entouré de vidéo games en mangeant des cheeseburgers. Le prototype du mathématicien fou, passionné de lignes de code (oui, coDe..), de finance décentralisée, capable de créer une sensation en créant un acteur de premier plan en à peine quelques années, valorisé une fortune à une vitesse vertigineuse (32Mds), et sans aucun contrôle d’aucune part. Comme toujours. 

Un Madoff des temps modernes, mais toujours la même méthode et credo de base : « plus c’est gros et plus ça passe ». A l’heure où la moindre banque vous casse la tête dès que vous recevez 10 euros en liquide ou que vous faites un virement à l’étranger dont elles veulent tout savoir, on s’aperçoit que ce sont toujours les plus gros poissons qui passent entre les mailles des petits filets. En clair, en bout de ligne, les victimes de ce harcèlement administratif qu’est devenu la sécurité et la propreté des transactions laisse toujours la champs aussi libre aux voleurs et « em… » les pauvres ères du quotidien que nous sommes.

Ses dépenses extravagantes ? Aucun contrôle. La société de sa compagne (Alameda Research), qui leur permettait de profiter de tout ce que le délit d’initié permet de faire quand on achète avant la cotation les titres qu’on va soi-même côté par ailleurs ? Aucun contrôle, alors que tout le monde savait. Depuis leur penthouse des Bahamas, le couple se régalait et régalait suffisamment autour d’eux pour s’acheter l’inattention bienveillante de nombre de régulateurs dont le titre semble bien usurpé. Ici à Miami, FTX avait signé un engagement de 130M de dollars sur 20 ans pour s’offrir le « branding » FTX sur la salle de concert. 130M ! Ils viennent de laisser une ardoise salée à la ville, dont la première annuité n’a même pas été payée. 

FTX venait de lancer une chaîne de « boutiques » destinées à démocratiser tout ce qui était lié aux transactions en crypto. Idée intéressante néanmoins, mais lancée à renfort de centaine de million de dollars d’investissement, sans que personne ne pose la question (Commissaire aux comptes, experts comptables, banques, régulateurs…) de la provenance d’autant d’argent. « Too big to fail » semble être une devise encore en vigueur malgré les scandales à répétition et les affaires désastreuses des 15 dernières années. La personne en charge de reprendre ce « bazar », qui en a vu d’autres, puisqu’il avait été chargé à l’époque du dossier ENRON, vient d’indiquer qu’il n’avait jamais vu de sa vie une société « passoire » aussi désastreuse en termes de suivi.  C’est dire ! Aux dernières nouvelles, on ne savait pas vraiment où était passé le fondateur, qui, selon certaines rumeurs, tentait de s’enfuir en Amérique du Sud. On imagine qu’il a mis de côté de quoi s’offrir d’échapper au moins provisoirement, aux autorités, mais il devra répondre à un moment ou un autre, de ses actes et de la crise qui pourrait s’en suivre. Les marchés qui hésitent entre inquiétude et crash depuis un long moment déjà, n’avaient besoin que de cela pour s’effondrer. Pour le moment, cela tient. Les cryptos sont restées stables malgré cela. Tout dépendra de l’ampleur des dégâts et de la nature de ses victimes. Si ce sont des particuliers, il y a fort à parier que personne n’en fera une grande affaire. La finance ne craint que pour elle-même et n’a aucun esprit de sacrifice pour d’autres qu’elle-même.

Cette affaire entraîne les journalistes de nombre de pays dans une escalade de titres ravageurs sur la fin des cryptos, avec un manque de lucidité et une volonté de sensationnalisme, qui pose de plus en plus de question sur la santé de cette profession. Y compris chez The Economist, que je vénère la plupart du temps. 

Il ne s’agit pourtant pas d’un scandale des cryptos, de leur fonctionnement, de leur nature. Cela pourrait arriver dans n’importe quelle industrie. C’est juste l’histoire d’un escroc, qui se trouve opérer sur le domaine des cryptos. Le jour où Lehmann a été mis en faillite, on n’a pas imaginé qu’il n’y aurait plus de banques le lendemain. Le jour où on a trouvé des choses étranges dans l’alimentation de certaines entreprises de l’agroalimentaire, on n’a pas annoncé la fin de cette industrie. Il faut tenter de conserver ses connexions synaptiques intactes et arrêter avec ces titres pour adolescents pré-pubères. On annonce la fin des cryptos à chaque fois que quelqu’un tousse dans cette industrie. Elle est là pour durer, passez à autre chose !! Non, cela ne va pas entraîner la fin des cryptos, qui s’ancrent dans toutes les transactions partout dans le monde, un peu plus chaque jour, et qui offrent autant de sécurité désormais qu’une monnaie dite « réelle », comprenez une monnaie de singe, centralisée par les Gouvernements pour mieux cacher leurs méfaits, assises sur une dette colossale qui devrait lui enlever toute valeur dans un monde réel.

Les cryptos, ne permettent pas la dette et sont lisibles comme tout ce qui est sur la blockchain. C’est l’avenir du monde. Il va falloir s’y habituer.

Autre désastre, certainement plus grave au final, car il atteste du crépuscule de cette classe politique calamiteuse et népotique, (elle a été élevée et posée et imposée là, par son prédécesseur, l’élection n’était qu’une demi-farce) qui entraîne le monde dans le chaos bien plus certainement que les FTX de la terre ne le feront jamais, nous avons le cas Hidalgo. 

La non-Maire de Paris, et la Mère du désastre Parisien, dont elle a fait un dépotoir et un chantier permanent, au nom d’une écologie qu’elle invoque désormais pour financer ses délires par l’augmentation de l’impôt. A l’aube d’une récession. Brillant ! 

On pourrait penser que c’est un mal pour un bien. Cela devrait précipiter sa chute et marquer la fin de son règne. Malheureusement ce comportement irresponsable et narcissique, pave la voie pour les extrêmes, car il expurge, chez les citoyens, les dernières gouttes d’espoir que certains pouvaient avoir sur un rebond possible de cette classe. Dans la vie réelle, on apprend de ses erreurs et on améliore son comportement. Mais chez ces politiques-là, jamais ! Reconnaître l’existence de la crasse reviendrait à avouer que l’on en est responsable. En politique, la faute n’existe pas ou bien elle est le fait de l’opposition. Aubry à Lille, Hidalgo à Paris, Ségolène Royal auparavant au milieu de la banquise pour laquelle elle était largement payée pour ne rien y avoir fait, c’est une punition pour les femmes, qui sont ainsi décrédibilisées, puisque finalement elles ne font non seulement pas mieux, mais plutôt pire que les hommes qui les ont précédés, ce qui donne du grain à moudre à tous ceux qui voudraient que la politique ne se conjugue qu’au masculin. A défaut du « meilleur d’entre nous », nous avons les « moins bonnes d’entre elles ». Pensons aussi aux Insoumises, dont celles qui n’ont pas « versé une larme pour le Bataclan » et qui trônent à l’Assemblée Nationale, ou l’héroïne écologique de « Mars Attack », Mme Rousseau, passée depuis longtemps du côté obscur de la force.

Anne Hidalgo, élevée comme Inspectrice du Travail, cette institution, foyer d’extrême gauche, l’équivalent de la brigade Canine pour la sécurité, dotée de chiens qu’on affame et qu’on drogue pour mieux détecter leur proie. Une femme pour qui l’entreprise est coupable d’exister, pour qui, selon la doctrine « Hollandaise », un riche est une personne qui gagne plus de 4000 euros. Dès lors, plutôt que de nettoyer la Mairie de Paris où la gabegie financière est un mode de gestion, au lieu de revoir les subventions insensées versées aux associations inutiles souvent, mais qui votent à gauche, au lieu de revoir un personnel pléthorique qui fait de l’arrêt de travail un sport du quotidien, Anne Hidalgo, préfère alourdir la fiscalité, dans un pays où la suppression de la taxe d’habitation avait été faite pour ramener la fiscalité en France à un niveau acceptable. Eh bien non, pas à Paris.

Ceux qui voudraient encore devenir propriétaire afin d’avoir un toit pour leurs vieux jours, auront donc désormais à Paris 3 ennemis. La rareté, puisque les investisseurs n’investissent plus (chute de 29% des investissements). Les taux d’intérêt, qui vont continuer (dixit Christine Lagarde) à augmenter. Enfin, la fiscalité, confiscatoire, qui va mettre un peu plus au tapis, la consommation, car à 20% d’augmentation, il est fort à parier que les ménages mettront 1 à 2 mois à s’en remettre, et consommeront moins. Anne Hidalgo, dans une ville qui représente (avec la région parisienne) un bon tiers de notre PIB, sera responsable à elle seule, d’une partie de la récession française. 

A défaut de victoires positives, elle montera sur le podium de la « gestion de la honte », sans en manifester aucune. Tout cela annoncé sur Twitter, quel courage ! Ponce pilate retourne son pouce sur l’oiseau bleu et vous condamne à mort en 140 caractères. A Miami pas de taxe d’habitation et en arrivant chez vous, vous pouvez bénéficier d’un accord qui interdit une augmentation de la property tax (équivalent de taxe foncière) ou sa limitation à un montant ridicule. Si le cœur vous en dit…

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