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Emmanuel Macron covid-19 entreprises crise économique relance
Emmanuel Macron covid-19 entreprises crise économique relance
©ludovic MARIN / POOL / AFP

Les entrepreneurs parlent aux Français

Alors que le chef de l'Etat n'a pas décidé de recourir à un nouveau confinement, les mesures sanitaires pèsent de plus en plus sur l'économie et sur les situations financières des entreprises et des entrepreneurs.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Une année de cela, on pouvait prétendre ne pas connaître cette maladie, la craindre et ne pas savoir comment en gérer les effets. Une année s’est passée, et il est désormais impossible pour les 17 pays dotés des scores les plus lamentables au monde, dont la France, de mettre leur incompétences, mélange d’arrogance politique, d’inexpérience de gestion de crise, de sur-précaution et de blocages liés à une administration qui n’est définitivement pas passée à l’heure digitale, sur le dos de la méconnaissance. Maintenant on sait.

Dès lors, le couvre-feu, la fermeture des restaurants ou la folie subite Niçoise sur l’interdiction des locations saisonnières, aussi surprenante que certainement illégale, ne se justifient plus. La France est bien lancée pour être non seulement l’un des pays qui a le moins bien géré la crise (un des 17 pays les plus mortels au monde), mais d’y associer un bain de sang économique, un chômage qui sera stratosphérique et des faillites à la pelle, ce qui serait compréhensible en automne, mais pas l’hiver. Nous avons un décalage saisonnier ! Nous aurons selon toutes les études sérieuses, un taux de faillite du double de nos voisins Européens, et un taux de vote potentiel pour la « Marine du parti du détail » au plus haut. 49% dans les sondages, du jamais vu ! 49% bien que l’addition ne soit pas encore arrivée sur la table, car alors là, elle pourrait pulvériser ce score déjà historique, et surtout remporter la présidentielle, portée par ceux qui penseront qu’ils n’ont plus rien à perde à essayer, puisqu’ils auront tout perdu.

Emmanuel Macron, bénéficiaire d’un « casse historique » selon ses propres équipes, dont l’élection n’est pas le fruit de la ferveur populaire, loin s’en faut, sait bien que le seul fait d’avoir ravagé l’opposition n’est plus suffisant, car son adversaire est la récession économique, et que cette dernière va faire le score de sa vie et profiter, comme l’histoire le confirme avec tristesse, aux populistes. Pas les Insoumis, dont le leader aura toujours le charme du « loser », mais qui ne qualifie pas pour les thèmes qui président à une situation de récession. Il prône la révolution et l’ouverture, quand les français voudront de la fermeté, de l’ordre, du repli sur soi. Il a compris que la récession lui coûtera son trône et il commence à laisser fondre le fusible « Castex » qui reste à ce jour le plus pitoyable PM que nous n’ayons jamais eu, mais un régal pour les humoristes, et même Véran, dont la dérive précautionneuse semble peser au Président. Enfin !

Un rapport cité par « The Economist » cette semaine, montrait à quel point la Californie qui a joué les « Véran » a le même résultat que le Texas qui l’a joué Trump. La Californie a asphyxié son économie (mais elle s’en remettra contrairement à la France, car y vit un champion mondial au m2), pour avoir quasiment le même taux (20 décès d’écart sur 100 000 habitants) que le Texas qui n’a pas confiné. La Floride a un taux plus faible que la France (mortalité) et tous ses restaurants restent ouverts, pendant que la France via son représentant et sous la pression d’Estrosi, tétanisé par cette maladie pour une raison inconnue, poussent Monaco à fermer ses restaurants, alors que Monaco déplore 4 morts en 9 mois.

Les entrepreneurs pourraient dès lors reprendre espoir, car nous sommes également aidés par des pays plus pragmatiques, comme l’Espagne, qui a indiqué dans une déclaration qui ne nécessitait pas plus d’explication, qu’elle n’avait plus les moyens de cette hystérie et qu’il faudrait apprendre à vivre avec le covid et ses cousins les variants, et qu’avec 800 000 chômeurs en plus et 78% de revenus touristiques en moins, elle n’avait aucune envie de rejoindre la liste des pays émergents. Elle reste ouverte, elle. Tous ceux qui ont la possibilité de se faire faire une attestation, ont déjà pris un billet pour Barcelone, afin de partir depuis cette ville vers une destination étrangère, et qui pourrait leur en vouloir ? Les restaurateurs se rebellent ? Comment ne pas les soutenir ? Nos grands-parents qui eux ont vécu une véritable guerre, et non cette parodie de guerre, terme impropre que Macron osa utiliser pour justifier notre gestion de la crise, ont payé de leur vie la liberté qui caractérisait l’Europe depuis, et que la France s’empresse de nous voler en plaçant des barbelés et des chiens de garde à nos frontières. L’Italie et la Grèce vont suivre le même chemin de l’ouverture, et mettront ainsi la pression sur la France. Le Royaume Uni également, qui dépasse du double, notre nombre de vaccinés et pourra reprendre plus vite le « business as usual ».

Les victimes sont les salariés, qui savent eux, loin de l’abri douillet de l’Élysée et autres palais Parisiens, qui se distinguent par une déconnexion totale de la réalité des territoires, que leurs entreprises sont en train de mourir. Leur emploi avec.

Non seulement le couvre-feu est inutile et les statistiques prouvent que l’ouverture des restaurants (pas les bars en revanche) et des clubs de sport, ne changent rien aux taux de mortalité, mais tout, à la mortalité économique. Le fait que le PR temporise encore sur un confinement dur, proposé par Véran, plus préoccupé de se préserver de recours pénal que de notre santé, semblerait que la lumière revienne « au château ». Mais ne crions pas victoire, car les ayatollahs de la contamination et du débordement des hôpitaux (qui sont vides ou très en dessous de leur capacité dans plus des 2/3 du pays), ont encore de la voix, malgré des chiffres têtus qui montrent que le nombre d’hospitalisés reste stable ou descendant, aux alentours de 3000, alors que 67 millions de français attendent de savoir si leur vie compte. Nous priver de vie sous prétexte de la préserver est un paradoxe auquel il va bien falloir mettre fin. Et vite. Nous attendons, pour ceux qui ont encore la trésorerie pour le faire. Les autres préparent leurs jaunes gilets

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