Le lycée Averroès est un lycée d'un genre très particulier…<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Société
Amar Lasfar
Amar Lasfar
©JACQUES DEMARTHON / AFP

Islamisme et antisémitisme font bon ménage

N’essayez pas d’y mettre vos enfants : il est réservé aux musulmans.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

Cet établissement sous contrat est situé à Lille dans la région Hauts-de-France. Comme l’y autorise la loi, il a réclamé une subvention à Xavier Bertrand, le patron de la région. Ce dernier, qui sait ce qu’on enseigne au lycée Averroès, a refusé. La justice administrative lui a donné tort. Elle est administrativement aveugle. Et Xavier Bertrand – une fois qu’il aura épuisé tous les recours possibles – devra se plier à ses injonctions.

Le lycée Averroès a un lourd passé. Et en même temps un lourd passif. Il y a de ça plusieurs années, il fut au centre d’un retentissant procès. Comme à l’époque il était hors contrat, il enseignait en toute liberté. Les filles y étaient strictement voilées. Et tout aussi strictement éloignées des garçons.

La musique était proscrite car elle empêchait d’entendre la voix d’Allah. Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes sous l’œil bienveillant du prophète. Entre autres matières, on y cultivait la haine des juifs.

Mais tout bonheur a une fin. Des enseignants démissionnèrent et balancèrent tout ce qu’ils savaient à Libération, dirigé à l’époque par Laurent Joffrin. Le proviseur d’alors, Amar Lasfar, était également le chef de l'UOIF. On intenta un procès en diffamation contre les deux enseignants et contre Libération mais Averroès fut débouté. Il arrive que la justice fasse son travail.

Le lycée Averroès s’est recentré et a signé un contrat avec l’Etat, ce qui l’oblige, certainement à contrecœur, à enseigner la musique. Le directeur fut remplacé et perdit également sa deuxième occupation, de président de l'organisation Musulmans de France.

Ainsi le lycée Averroès est rentré dans les clous. On n’y enseigne plus la haine des juifs mais la détestation du sionisme. Xavier Bertrand n’ignore rien de tout cela. 

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !